Avec les années 80, plusieurs pays, souvent considérés comme « sous-développés », connaissent de profondes mutations politico-économiques : Politiques, avec la chute du communisme ils se tournent vers des modes de pensée plus libéraux, économiques, d'une part les économies se libéralisent, et d'autre part, elles se voient souvent assainies par différents plans de restructuration. Ces pays connaissent un réel développement économique. Par voie de conséquence, la capitalisation boursière des marchés émergents connaît également un véritable succès, passant de 146 milliards en 1984 à 1 900 milliards de dollars en 1994 soit une valeur nominale multipliée par onze, contre trois pour les pays développés au cours de la même période. Ainsi, la scène financière internationale connaît de profondes mutations et compose maintenant largement avec les marchés émergents, même si, nous allons le voir, les performances sur ces marchés sont extrêmement variables suivant les zones et les périodes d'analyse, alternant souvent périodes de forte rentabilité et périodes de turbulences
[...] C'est ainsi que le nombre de sociétés de bourse habilité est très faible. De plus, les parts de marché entre elles ne sont pas réparties de manière équitable. On peut citer que les 10 premières sociétés de courtage en Thaïlande sur 44 se partagent 50% du marché alors même qu'à Jakarta les 20 premières sur 199 représentent 57% des transactions 4. La forte part des investissements étrangers La part des investissements étrangers et privés dans les pays émergents s'est fortement accrue ces dernières années. [...]
[...] Le graphique (Annexe montre l'évolution des rendements des marchés émergents par rapport aux pays formant le G7. Les pays émergents ont été regroupés de la façon suivante : le portefeuille de l'Amérique du Sud inclut les marchés de l'Argentine, du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Mexique et du Venezuela ; le portefeuille de l'Asie du Sud-est regroupe la Corée, l'Inde, la Malaisie, Taiwan et les philippines ; le portefeuille Afrique/Moyen-Orient/Europe inclut les marchés de la Grèce, de la Jordanie, du Pakistan, du Nigeria, du Portugal, de la Turquie et du Zimbabwe. [...]
[...] (2000), la principale raison se résume par l'inefficacité des marchés émergents. Une recherche récente a été réalisée pour examiner les causes déterminantes de la volatilité dans les marchés d'actions des pays émergents et l'impact des différentes formes de libéralisation des investissements étrangers sur les marchés domestiques. On s'aperçoit que la volatilité des marchés d'actions peut diminuer si l'accès d'un plus grand nombre d'investisseurs étrangers améliore la liquidité et réduit la sensibilité des prix. (Hargis et Ramanlal 1998). La volatilité peut en revanche augmenter s'il y a un flux d'information plus important vers le marché Corrélation entre les marchés émergents Le phénomène d'homogénéité n'est pas applicable aux marchés émergents. [...]
[...] L'indice SFI base 100 en 1984 s'affichait à 439.6 en 1993, ce qui affichait une bien meilleure performance que l'indice MSCI représentatif des pays développés ( 302.5 ) Fin des années 90 : les crises La crise asiatique d'octobre 1997 : Suite aux mesures visant à stabiliser économiquement la asiatique les investisseurs rassurés et même enthousiastes, se sont rués vers cette région. En conséquence, les capitaux ont massivement afflués vers ces pays dont les marchés financiers ont connu un développement spectaculaire durant la décennie 90. Cependant, cela a emmené à créer une surévaluation des valeurs boursières en regard de la réelle croissance de l'économie. La monnaie thaïlandaise n'a pu résister longtemps, et a fini par subir une importante dévaluation (presque et a entraîné une crise financière qui se propagera rapidement sur les autres marchés financiers émergents. [...]
[...] Il est important de noter que les rendements sont calculés à partir des indices boursiers exprimés en dollars canadiens et qu'ils concernent seulement 18 marchés émergents et 17 marchés développés. Ce tableau présente des statistiques allant de la période de février 1982 à janvier 1997. Remarquons que les rendements mensuels moyens en dollars canadiens des marchés émergents se situent entre 4,40% (cas de l'Argentine) et 0,39% (cas de la Jordanie). Nous constatons très clairement que tous les marchés émergents, à l'exception de la Jordanie, de la Corée, de l'Inde et du Pakistan, présentent des rendements supérieurs à ceux de l'indice canadien. [...]
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