Le but initial de toute entreprise était d'accroitre continuellement ses profits et sa performance se mesurait par sa création de valeur. Cependant, cette vision a grandement évolué avec le temps et nous sommes passés de la « stockholder theory » (profit des actionnaires) à la « stakeholder theory », c'est-à-dire la prise en compte des attentes de l'ensemble des parties prenantes (clients, salariés, Etat...) de l'entreprise. Or, ces nouveaux acteurs désirent une transparence maximale et exigent désormais des entreprises un respect strict des idéologies du développement durable.
Stratégies d'investissement de développement durable : quelle éthique pour quelle performance ?
Dans un premier temps nous analyserons les nouveaux enjeux développés par le développement durable pour les entreprises, puis nous étudierons les agences de notations et enfin, nous tenterons de lier la performance de l'entreprise à son éthique (...)
[...] Parallèlement à l'apparition du développement durable dans les entreprises, se sont développées des agences de notations. Celles-ci n'ont pas pour but d'évaluer la performance financière de l'entreprise mais plutôt l'engagement de ces organisations sur les objectifs de responsabilité sociale en identifiant les risques extra financiers et leur niveau de maîtrise. Indices et agences de notation : Derrière chaque indice Ethique se trouvent des agences de notations. Le premier à voir le jour est le Domini Social Index (DSI400). Il est établi en 1990 par l'agence de notation KLD et s'appuie sur 400 valeurs de firmes sélectionnées en fonction de leurs performances sociales, environnementales et éthiques. [...]
[...] Cependant, il est aussi intéressant de constater que les entreprises se concentrent principalement dans les énergies renouvelables, le traitement et la gestion de l'eau ainsi que les déchets plutôt que les problèmes sociaux, soit les thèmes où le retour sur investissement est le plus fort. Enfin, en cette période de crise, l'investissement durable massif pourrait aider à relancer l'économie. Effectivement, les questions relatives à la sécurité de l'approvisionnement énergétique, aux problèmes sociaux ou encore au changement climatique sont devenues et resteront des défis sociétaux majeurs après la résolution de la crise. Un investissement stratégique rentable : Pour l'entreprise, le développement durable a aujourd'hui une relation avec sa réputation. [...]
[...] De nouvelles réglementations contraignantes : Aujourd'hui le développement durable fait partie intégrante des stratégies de gouvernance des entreprises. Les gouvernements ont contraints les sociétés, à intégrer dans leur gestion, l'aspect durable de leur développement. Pour cela, des lois ont été votées et appliquées dont la loi NRE (Nouvelles Régulations Economiques) sous le gouvernement Jospin (loi 2001-420 du 15 mai 2001). En effet, celle-ci impose aux entreprises dans le rapport d'activité annuel, que soit mentionnées les informations sociales et celles relatives aux conséquences de leur activité sur l'environnement. [...]
[...] L'opacité qui régit ces études est donc grande et des évolutions sont nécessaires pour apporter une transparence qui pourrait permettre de juger réellement des actions des entreprises. III) Ethique et performance : un lien encore étroit. On constate de plus en plus, notamment à travers les campagnes de publicité, que les entreprises s'engagent dans des actions liées au développement durable. Il est donc légitime, de se questionner sur l'existence d'un lien entre ces investissements et la performance financière de l'entreprise. Stratégies d'investissements, la donne a changé : On assiste depuis quelques années à une véritable révolution dans la façon de procéder des entreprises. [...]
[...] Ainsi, il faut aussi noter qu'il n'existe aucune pondération entre les différents domaines de notation alors que, par exemple, une démarche sociale ne peut avoir le même impact qu'un investissement écologique. Toutes les études rendues n'ont donc pas la même valeur et la notation apparaît simplement comme une opinion de l'agence vis- à-vis de l'entreprise. Or, on sait que tout comme les agences de notations financières, ces agences sont financées directement par les entreprises, d'où un risque très fort de biais. [...]
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