Il existe plusieurs modes de financement des circuits économiques. Les agents peuvent recourir à leurs propres ressources (autofinancement). Mais il leur est également possible de bénéficier d'un financement externe : on distingue alors la finance intermédiée, dite économie d'endettement (qui repose sur le crédit bancaire) de la finance directe, c'est-à-dire de l'économie de marché de capitaux.
Dans ce second cas, les entreprises émettent des titres à destination des épargnants. Les marchés monétaire ou financier assurent la confrontation entre les agents économiques à capacité de financement et les agents économiques à besoin de financement.
Traditionnellement, le système financier est qualifié en fonction de son degré d'intermédiation : J. Hicks (1974) a distingué les « économies de marchés financiers » et les « économies d'endettement ».
La « désintermédiation bancaire » correspond à un recul relatif de l'activité des intermédiaires bancaires (parmi lesquels les plus importants sont les banques commerciales). On parle de marchéisation des opérations financières. En France, elle se manifeste dans les années 80 puis davantage dans les années 90. Pour l'ensemble des entreprises, le crédit bancaire est donc passé de 63% de leur financement externe en 1978 à 48% en 1992. Le financement par actions, qui ne représentait que 2,8% du financement externe des entreprises en 1980 en représente actuellement plus de 50%.
La désintermédiation bancaire, qui correspond à une transformation du paysage financier, présente-t-elle des inconvénients ?
[...] De plus, la désintermédiation s'accompagne moins d'un recul de l'activité bancaire que d'un redéploiement. Les banques ont développé de nouvelles compétences, de nouvelles prestations de service qui leur permettent d'accompagner les entreprises sur le marché financier. La qualité de l'information financière qu'elles sont en mesure de donner, leur capacité à déterminer les taux d'intérêt et les cours des actions est essentielle. La modernisation a remplacé l'économie d'endettement par une économie financière mixte : de la nécessité et de la complémentarité de ces deux modes de financement Le marché financier est indispensable au bon fonctionnement d'une économie par ses fonctions d'allocation des ressources et d'information. [...]
[...] La désintermédiation bancaire présente-t-elle des inconvénients ? Introduction Il existe plusieurs modes de financement des circuits économiques. Les agents peuvent recourir à leurs propres ressources (autofinancement). Mais il leur est également possible de bénéficier d'un financement externe : on distingue alors la finance intermédiée, dite économie d'endettement (qui repose sur le crédit bancaire) de la finance directe, c'est-à-dire de l'économie de marché de capitaux. Dans ce second cas les entreprises émettent des titres à destination des épargnants. Les marchés monétaire ou financier assurent la confrontation entre les agents économiques à capacité de financement et les agents économiques à besoin de financement. [...]
[...] ont été marquées par des crises financières (Mexique en 1994, Asie en 1997, Russie en 1998). Ceci pose le problème de la création de nouvelles régulations financières internationales. Actuellement, le système financier, instable, influence indéniablement la politique économique. - La politique de change : face aux volumes échangés quotidiennement sur les marchés, les réserves de changes des banques centrales ne représentent que peu de chose. - La politique budgétaire : un Etat qui enregistre des déficits budgétaires importants et récurrents dépend de l'épargne des autres agents pour son refinancement. [...]
[...] Les finances directe et indirecte ne sont pas à opposer puisqu'elles ont chacune des avantages et des inconvénients différents. Elles tendent même à se rapprocher de plus en plus dans les formes. La désintermédiation présente donc des inconvénients, mais il serait impensable de retourner à un financement uniquement par endettement auprès des banques, car les marchés présentent des avantages certains et les banques ont réalisé une véritable ré-intermédiation du système financier. [...]
[...] Les petites entreprises ne disposent pas de ressources humaines et financières pour y accéder : les contraintes de notation par des agences extérieures de leur dette ou de publication régulière de résultats se révèlent dissuasives pour ces émetteurs occasionnels. Pour les entreprises non cotées, l'apport des investisseurs institutionnels est donc déterminant. Cette dépendance des PME aux ressources bancaires les expose à un credit crunch, c'est-à-dire une forte contraction de l'offre des crédits offerts par les établissements. Ces derniers ont en effet fortement renforcé leurs grilles d'analyse des risques, pour se prémunir contre les défaillances d'entreprise. Faute d'accès aux ressources, les petites et moyennes entreprises voient donc leur capacité d'investir freinée. II . [...]
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