Depuis les années 1980, on a vu les marchés financiers – bourses où se confrontent les offres et demandes de capitaux – prendre une place croissante dans les procédures de financement de l'économie. En témoigne la croissance considérable des volumes d'échanges sur les différentes places boursières mondiales de ces deux dernières décennies. Évidemment, cette évolution s'est faite aux dépens des banques, auparavant l'acteur principal du financement de l'économie.
Mais alors, quelles sont les causes et les caractéristiques de ce processus nommé désintermédiation financière ?
[...] Si l'intermédiation présente l'avantage de ne faire courir aucun risque au prêteur (celui-ci recevait en effet des intérêts constants sur son dépôt, ne variant pas selon la conjoncture économique), elle ne lui fournit pas cependant le meilleur taux de profit. En effet, l'intermédiation a un coût (celui du fonctionnement de la banque par exemple) coût qui ampute d'autant le profit du prêteur. Apparaît alors l'intérêt d'une suppression de cet intermédiaire d'une désintermédiation pour le prêteur. II) L'attrait croissant d'une désintermédiation Après les crises pétrolières de 1973 et 1979, les taux d'intérêt chutent de manière spectaculaire. [...]
[...] Mais alors, quelles sont les causes et les caractéristiques de ce processus nommé désintermédiation financière ? A l'origine : l'existence d'un intermédiaire Avant d'envisager le mécanisme de désintermédiation, encore faut-il préalablement s'intéresser à l'intermédiation qui précède ce mécanisme, et à ses raisons d'être. Au sein de l'économie, certains agents ont des capacités de financement (la plupart des ménages, qui épargnent, et certaines entreprises), d'autres ont des besoins de financement (la plupart des entreprises, l'Etat et certains ménages). Le financement de l'économie consiste en un transit de capitaux, allant des agents à capacités vers les agents à besoins de financement. [...]
[...] En conclusion, l'engouement de ces deux dernières décennies pour le mode de financement par les marchés financiers, participant d'un processus de désintermédiation financière, est compréhensible. En effet, il rend possible un profit plus important pour les agents à capacités de financement, en comparaison du profit fourni par le mode de financement intermédié. Toutefois, la fragilité du financement désintermédié, très dépendant de la conjoncture, est patente. Dès lors, un retour à une intermédiation bancaire, provoqué par un éventuel crash boursier semblable à celui du jeudi 28 octobre 1929, est-il possible ? [...]
[...] Sur les marchés financiers, les prêteurs fournissent directement des capitaux aux emprunteurs, essentiellement par l'achat d'actions (part du capital de l'entreprise, donnant droit à une part du dividende de l'entreprise), ou d'obligations (titres de créances remboursables, procurant un tau d'intérêt fixé à l'émission). Par ailleurs, de nouvelles formes de produits financiers intermédiaires à l'action et à l'obligation sont apparues. Ainsi, il s'agit ici non plus d'un financement intermédié, mais direct, car les agents à capacités de financement traitent directement avec les agents à besoins de financements sur les marchés financiers. [...]
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