« Les dérivés de crédit sont des produits financiers permettant la valorisation et la négociation du risque de crédit d'un actif sous-jacent indépendamment des autres risques du marché ». Les instruments financiers permettant la couverture du risque de contrepartie associé aux crédits existent depuis très longtemps selon différentes approches. On les retrouvait principalement sous la forme de lettres de crédit ou encore de prêts couverts par hypothèques. Ces instruments se sont avérés limités car s'ils réduisaient le risque, ils ne l'éliminaient pas pour autant. De plus, la couverture d'un crédit impliquait souvent la perte de confidentialité pour les clients.
Les dérivés de crédit peuvent s'apparenter à une évolution de ces outils de couverture et comme toute évolution devraient apporter des avantages non négligeables par rapport aux méthodes déjà existantes. Nous pouvons alors nous demander si ces « nouveaux » instruments sont réellement efficaces dans la gestion du risque et en quoi ils représentent une réelle amélioration.
Dans un premier temps, nous présenterons le marché des dérivés de crédit : son histoire et ses caractéristiques. Nous verrons ensuite les différents types de dérivés de crédit existants. Dans la dernière partie, nous nous pencherons sur les risques associés à l'utilisation de ces instruments.
[...] Quand le cours a diminué, Enron a dû payer les créanciers. Le second risque est lié à la nature même des dérivés de crédit, c'est le risque de modèle Il n'existe pas de réelle cotation de marché pour ces instruments financiers. Les banques développent donc leurs propres modèles en interne. La cotation des instruments standard permet de vérifier la pertinence des valorisations. Les produits plus complexes, ayant une liquidité faible, utilisent des paramètres exotiques entraînant un risque important d'inadéquation de valorisation. [...]
[...] Elle souhaite donc vendre les intérêts qu'elle perçoit dessus. Une société d'assurance achète les intérêts de ce portefeuille. En échange, elle paie un taux fixe basé sur le taux d'intérêts des bons du Trésor (noté Rf) + une prime (ici choisi ici de manière arbitraire). La banque A a donc en grande partie éliminé son risque puisqu'elle perçoit une rémunération fixe en échange des intérêts soumis au risque (assimilable à une rémunération variable Il reste néanmoins un risque sur le capital. [...]
[...] Ces dernières années, le marché avait une volatilité assez faible. La crise américaine des subprimes a changé la donne : le défaut de contrepartie a été très important entraînant l‘activation des options sur les dérivés de crédit. Ceci a nécessité une quantité importante de liquidités de la part des vendeurs de protection. L'exemple d'Enron permet à lui seul de montrer un des dangers des dérivés de crédit. Selon l'américain Warren Buffet (homme d'affaires et investisseur multimilliardaire), les dérivés de crédit sont des armes financières de destruction massive Enron a fait un usage abondant des dérivés de crédit, qui, combiné à un habile montage comptable, lui a permis de faire d'importants bénéfices, mais l'a conduit à sa perte. [...]
[...] Enfin, on notera qu'une particularité intéressante des credit options est le fait que si l'actif sous-jacent représente un prêt/emprunt (conception quelque peu abstraite), la contrepartie versée par le vendeur d'options est toujours en liquidités. Un cas particulier de credit options : les Credit Default Swaps (CDS) Les CDS sont en fait une option de vente sur un portefeuille d'obligations. Le propriétaire d'un CDS reçoit une compensation de la part du vendeur d'option si plus qu'un nombre préalablement déterminé d'obligations font défaut. Le terme Swap peut donc être trompeur. Cet instrument porte en réalité le nom de Swap à cause de sa structure de paiement. [...]
[...] Pour illustrer ce dérivé de crédit, le plus simple est de prendre un exemple. Soit une banque A qui détient un portefeuille constitué de sociétés travaillant dans le secteur sidérurgique. La banque B quant à elle détient un portefeuille constitué de sociétés travaillant dans le textile. La banque A a la possibilité d'échanger les intérêts de son portefeuille contre ceux de la banque B en passant par un intermédiaire qui prendra une commission.[2] Grâce à une telle transaction, les deux banques se couvrent ainsi contre le risque de défaut lié au secteur d'activité d'un des deux portefeuilles. [...]
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