Quelques années après l'éclatement de la bulle spéculative de la nouvelle économie, à l'origine de la crise financière de 2001, les marchés ont, à l'été 2007, connu un nouveau choc causant des milliards de dollars de pertes. On mesure encore mal aujourd'hui les conséquences sur la sphère économique réelle de cette dernière crise, dites des « subprimes ».
A l'origine de cette crise, les défauts de paiement de plusieurs ménages américains ; puis une réaction des marchés à une vitesse impressionnante jusqu'à la quasi-faillite de la banque Bearn Stern et aux interventions massives des deux plus grandes banques centrales. A l'évidence, l'excroissance du secteur financier aux Etats-Unis et de façon générale, dans le monde, est un vecteur non négligeable de transmission de la crise de la sphère financière à la sphère réelle de l'économie.
Difficile, face à un tel un constat, de ne pas s'interroger sur cette crise : quelles sont ses causes, sa nature, ses conséquences ? Nous verrons que la réponse semble résider dans l'évolution même, d'un point de vue structurel, du système financier à l'échelle mondiale. Dès lors, quelles leçons en tirer quant au futur proche du capitalisme financier ?
[...] Ces dernières leur font en effet des appels de marges c'est à dire leur imposent de réduire leur levier d'endettement, en vendant leurs actifs les plus liquides. Première conséquence : les ventes massives d'actifs de toutes sortes conduisent mécaniquement à une chute de leur valeur ; la crise dépasse d´ores et déjà amplement la sphère immobilière et le marché américain. En effet, bien qu'il n'y ait pas en Europe d'équivalent du marché subprime, ni de titrisation des prêts hypothécaires, de cette envergure, nombre de banques et d'organismes de placement s'étaient amplement fournis en titres adossés à du subprime auprès des banques américaines. [...]
[...] Contagion Cependant, on l'a vu, au cours de cet été, les dégâts se sont vite étendus aux investisseurs ayant acquis du subprime dans les proportions les plus importantes. Par la même logique que celle de la baisse des prix de l'immobilier, lorsqu'un nombre important de détenteurs de titres contenant de la subprime ont voulu s'en débarrasser en même temps, la valeur marchande de ces titres a commencé à baisser. En effet, alors que les banques d'affaires se sont mises à vendre de façon de croissante des titres de type ABS à des hedges funds, la valeur des actifs échangés a connu un renversement à la baisse. [...]
[...] Crise des subprimes et marché monétaire Quelques années après l'éclatement de la bulle spéculative de la nouvelle économie, à l'origine de la crise financière de 2001, les marchés ont, à l'été 2007, connu un nouveau choc causant des milliards de dollars de pertes. On mesure encore mal aujourd'hui les conséquences sur la sphère économique réelle de cette dernière crise, dites des subprimes À l'origine de cette crise, les défauts de paiement de plusieurs ménages américains ; puis une réaction des marchés à une vitesse impressionnante jusqu'à la quasi-faillite de la banque Bearn Stern et aux interventions massives des deux plus grandes banques centrales. [...]
[...] En effet, aux États-Unis comme en Europe, les banques ne peuvent accorder de crédits que dans une certaine proportion de leurs propres ressources. Pour distribuer plus de crédits, les banques américaines ont donc commencé à céder des créances, pas toujours les meilleures, c'est-à- dire à les sortir de leur bilan ce qui mécaniquement leur redonnait des possibilités de consentir de nouvelles lignes de crédit. Au fil du temps, la technique s'est sophistiquée ; entre la banque et l'investisseur qui achète ses créances, s'est interposée une société dite ad hoc (dont le but est d'acheter la créance pour la revendre sous forme de titre à des investisseurs) et les différentes créances ont été mélangées à des titres de meilleure qualité, servant de réserve en cas de défaillance (d'où une certaine opacité Or de plus en plus, tout devient titrisable : les crédits classiques, les créances commerciales, les loyers d'actifs mobiliers ou immobiliers, les royalties, à peu près tout actif ou droit dont on peut raisonnablement prévoir des flux financiers futurs. [...]
[...] En cas d'impayé, c'est l'investisseur qui subit la perte. En pratique, la décote appliquée traduit le risque potentiel. Elle est d'autant plus importante que le risque d'impayé est élevé. L'investisseur prend donc un pari sur l'avenir. Si le niveau des impayés est inférieur à celui prévu par la décote, il gagne de l'argent. Sinon, il en perd ; on voit bien la relation très étroite entre les banques d'affaires concernées et les hedges funds, principaux investisseurs spéculatifs dont la caractéristique est bien qu'ils prennent des paris sur l'avenir, souvent à l'inverse des tendances dominantes du marché ce qui rapportait jusqu'ici très gros, en témoigne l'expansion croissante de ces fonds d'investissement depuis une dizaine d'années. [...]
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