La crise des subprimes et la chute du marché immobilier aux Etats Unis ont engendré la survenue d'une grave crise financière. Cette crise, initialement limitée tant géographiquement que sectoriellement, s'est transmise en 2008 à tous les secteurs de l'économie et à tous les pays industrialisés.
Le risque d'une déflation, accompagnant la récession qui ne devrait pas pouvoir être évitée en 2009, fait partie du scénario le plus pessimiste pour l'économie mondiale.
Ce renversement dans l'évolution des prix fait suite à des chocs contradictoires d'offre et de demande. Il oblige les Etats, même les plus libéraux, à desserrer leur contrainte budgétaire et à intervenir massivement dans l'économie, et contraint les banques centrales, y compris les plus strictes, à mettre en place une politique monétaire accommodante.
Les controverses nées de ces retournements se heurtent très vite au caractère inévitable de des mesures prises pour faire face à l'ampleur de la crise, et aux risques très graves qu'elle engendre.
[...] Le refinancement des banques par l'Etat constitue un revirement par rapport aux principes libéraux qui avaient jusque là régné sur le financement de l'économie mondiale. En effet, face aux risques de tarissement du crédit et à une faillite généralisée du système bancaire international, les principaux pays industrialisés ont re-capitalisé massivement les banques privées, menacées par la crise. Les Etats-Unis ont été les premiers à le faire, compte tenu de l'importance des créances risque» dans leur système bancaire, bientôt suivis par le Royaume-Uni, puis la France et les autres pays européens. [...]
[...] (cf graphe 2 en annexe) Ce renversement des politiques économiques n'est pas allé sans controverses. Le refinancement des banques à suscité de violentes critiques aux motifs que les entreprises privées ayant commis des erreurs majeures se sont vues sauvées de la faillite par de l'argent public. Les parties de gauche ont souligné à cette occasion le caractère choquant d'une «socialisation des pertes» qui a fait suite à une une privatisation des bénéfices. Plus globalement c'est la doctrine libérale d'Adam Smith qui est remise en cause par ce sauvetage. [...]
[...] En effet le prix des produits alimentaires a commencé a monté en 2006 et s'est emballé début 2008. Cette augmentation s'explique principalement par le renchérissement des six matières premières principales : mais, blé, riz, soja, huile de colza et huile de palme. Nous venons de voir que le prix du pétrole avait fortement augmenté ce dernières années. Or l'agriculture est une activité très gourmande en carburant et en énergie en générale. De plus le prix des engrais a quasiment triplé depuis 2006. [...]
[...] La même observation peut être faite en ce qui concerne la demande des entreprises industrielles. Les prix à la production ont reculé de en octobre. Toutefois, ces évolutions de prix ne permettent pas d'aboutir à la conclusion que la déflation menace à court terme l'économie américaine. L'essentiel de ce repli s'explique par la baisse des prix des matières premières. La déflation est un mécanisme plus complexe que le simple repli des prix. Il va de pair avec un recul de la demande, qui est engendré principalement par l'anticipation de la poursuite de la baisse des prix. [...]
[...] La baisse de l'emploi entraîne une baisse des revenus et donc une baisse de la consommation qui provoque un ralentissement . Nous sommes donc dans une spirale du ralentissement économique qui fait craindre un récession : une baisse de la production, mesurée par le Produit Intérieur Brut. Le terme de récession est employé lorsque cette baisse s'observe au cours de deux trimestres consécutifs au moins. La France a échappé de peu à la récession au troisième trimestre 2008, avec une croissance de 0,1%. [...]
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