A partir de 2004, et en l'espace de tout juste deux années, la FED a passé son taux directeur de 1 % à 5,25 %. Parallèlement, à cela, les prix de l'immobilier ont commencé à décroitre dans plusieurs états américains à partir de 200 , cette diminution des prix s'est toutefois faite de façon très différente selon les régions géographiques.
Les emprunteurs se retrouvèrent donc confrontés à une hausse très importante et rapide de leurs mensualités, certains firent d'ailleurs dès ce moment défaut. De plus, dans un contexte de baisse généralisée du marché de l'immobilier aux États-Unis, les garanties (en l'occurrence les maisons achetées grâce aux crédits qu'elles garantissaient) sont donc devenues insuffisantes pour couvrir les crédits. La situation est devenue encore plus critique pour les institutions financières, lorsque le défaut de paiement s'est fait de masse ; de plus, les établissements financiers ont vu leurs bilans se dégrader de plus en plus dangereusement. En effet, lors d'un défaut de paiement ils saisissaient le bien afin de le vendre et de couvrir leurs pertes, cependant cela ne suffisait plus et l'afflux massif de biens saisis a même aggravé l'effondrement du marché de l'immobilier États-Unien.
Au mois d'avril 2007, la FED estimait les pertes totales pour les banques entre 100 et 150 milliards d'USD, le FMI quant à lui tablait plutôt sur des pertes pouvant atteindre les 945 milliards d'USD.
La crise financière du subprime ayant, ces derniers mois, secoué les marchés financiers de la planète, trouve racine, de prime abord, dans la transformation d'un risque, à la base, micro bancaire en un risque systémique, et cela, par le biais d'une titrisation à grande échelle de crédits hypothécaires américains à risque. Cependant, la réalisation de cette crise a été effectivement amorcée par plusieurs facteurs déclenchants ; d'une part, il y a eu un phénomène de sophistication des produits financiers, passant par un réassemblage de risques grâce à des produits structurés ; qui, par induction, a contribué à rendre ces derniers d'une grande opacité. Et d'autre part le processus de titrisation en lui-même, par le biais de la diffusion de ces produits au travers des véhicules de financement (FCC ou SPV).
À partir de début 2007, la crise du subprime a jeté le doute sur l'ensemble de ces fonds d'investissement, mais aussi sur les créances de type CDO qui sont apparues comme plus que douteuses aux yeux des opérateurs présents sur le marché.
[...] annexe Graphique 3 : PIB UE/E-U. cf. annexe Graphique 4 : Investissement Résidentiel UE/E-U. cf. annexe Graphique 2 : Commerce Extérieur UE/E-U. cf. [...]
[...] annexe Graphique 8 : Taux de Chômage UE/E-U. cf. annexe Graphique 5 : Prix Immobiliers UE/E-U. cf. annexe Graphique 6 : Indices Boursiers (Eurostoxx, FTSE, S&P). cf. [...]
[...] La titrisation est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances, en transformant ces dernières, par le passage à travers une société ad hoc (en général un véhicule de titrisation type SPV), en titres financiers émis sur les marchés de capitaux. cf. Complément : Les rehausseurs de crédit et la crise du subprime. Les taux interbancaires à trois mois étaient précédemment établis autour de 20 points de base du taux directeur de la Banque Centrale, car ce marché était considéré comme sans risque, cependant en aout 2007, ils ont atteint 120 points de base (soit 1,2 cf. annexe Graphique 1 : Taux directeurs BCE/FED et Graphique 7 : Taux UE/E-U. cf. [...]
[...] Une seconde partie traitera des étapes ayant abouti à la crise du subprime. Et en dernier lieu, nous verrons les actions immédiates ayant été menées par la BCE et la FED afin de contrer les effets de la crise ainsi que leur efficacité Instabilité macroéconomique Il existe une abondante littérature visant à expliquer quels facteurs conjoncturels ou structurels peuvent être responsables de l'instabilité macroéconomique et plus largement du déclenchement d'une crise économique, telle que celle que nous connaissons depuis l'été 2007. [...]
[...] La BCE a donc laissé ses taux inchangés. On constate donc que les politiques de taux d'intérêt menées par la BCE et la FED sont en complète opposition. La question est de savoir si cette divergence d'approche s'explique par des différences structurelles dans la mise en œuvre de leurs politiques, ou bien si ces différences ne sont que le résultat de différences conjoncturelles entre les États-Unis et l'Europe Un contexte plus favorable en Europe En 2007, la croissance du PIB avait déjà fortement ralenti, alors qu'en Europe, elle restait élevée[15]. [...]
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