Analyse de la crise financière actuelle. Quelles sont les raisons de l'origine de cette crise ? Quelle sont les répercutions sur les marchés boursiers et immobiliers ?
[...] Ces chiffres pourraient laisser penser que le plus difficile est passé. Cependant, les craintes de plus en plus fortes de récession aux Etats-Unis et de ralentissement en Europe continuent à orienter les indices boursiers américains et européens à la baisse, ce d'autant plus qu'ils restent à des niveaux très élevés par rapport à 2003 (graphique : pour New York, + pour Paris, + pour Londres et +206% pour Francfort. La crise financière a alimenté les craintes d'une récession aux Etats-Unis et d'un fort ralentissement en Europe. [...]
[...] Cependant, l'Europe n'a pas connu le même développement des crédits hypothécaires à risque que les Etats-Unis, à quelques exceptions prêts, et semble donc moins exposé à une insolvabilité brutale d'un grand nombre d'emprunteurs. Le relèvement des taux d'intérêt dans la zone euro de en 2003 à en 2007 est d'une ampleur bien moindre qu'aux Etats-Unis sur la même période et le marché immobilier a donc amorti plus facilement cette hausse : l'augmentation des prix de l'immobilier a ralenti dernièrement mais le marché ne s'est pas retourné. Cette situation peut laisser espérer un atterrissage en douceur. [...]
[...] Aux Etats-Unis, la crise immobilière bat son plein. En décembre 2007, l'extension de l'accord de swap avec la Réserve fédérale a permis à la BCE d'offrir des financements en dollars à ses banques. L'intervention des banques centrales a permis un rebond en décembre avant que les craintes de "credit crunch" (contraction du crédit) et de récession aux Etats-Unis ne conduisent à une chute plus brutale début 2008. En effet en janvier et février 2008, l'économie atteinte détruit des emplois : l'économie cale et le marché du crédit est toujours bloqué. [...]
[...] Ceci a permis d'éviter une crise plus grave du système bancaire. La crise des subprimes a contraint les banques à procéder à des dépréciations d'actifs considérables et à réintégrer dans leur bilan les engagements de types SIV. Elles ont ainsi reconnu progressivement leurs pertes, lesquelles représenteraient, selon les estimations, entre 250 et 500 milliards de dollars. On a alors pu se rendre compte de l'ampleur de l'exposition de l'ensemble du système bancaire. Les pertes enregistrées par des banques américaines de premier plan sont impressionnantes : 24,1 milliards de dollars pour Citigroup pour Merrill Lynch pour Morgan Stanley ou 5,3 pour Bank of America. [...]
[...] Celles-ci portent une responsabilité particulière dans la mesure où les avis très favorables accordés à certains paquets de créances comportant des subprimes ont pu induire les investisseurs en erreur. Les créances ainsi titrisées ont ainsi été acquises par de nombreux investisseurs. Parmi eux figurent les fonds d'investissement, dont les hedge funds qui n'hésitent pas à utiliser un fort effet de levier, donc à s'endetter pour investir. Dans une situation de liquidité abondante (notamment du fait de la faiblesse des taux d'intérêt) et par effet de mode, les titres adossés aux subprimes ont ainsi facilement trouvé preneur. [...]
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