De combien de vertus n'a-t-on paré les pays asiatiques émergents ? Leur ascension économique et leur insertion dans l'économie mondiale semblaient donner raison à ceux qui prêchaient les vertus de la mondialisation. L'effondrement économique et social des pays d'Asie du sud-Est depuis 1997 remet en cause leur modèle de développement et les postulats de base de la mondialisation.
- Quelles sont les causes de la crise asiatique?
- Quelles sont ces conséquences?
- Quel est le rôle du FMI et des autres institutions dans une telle situation?
C'est à ces questions, et biens d'autres, qu'on essaiera de répondre tout au long de ce travail (...)
[...] Le passage de hedge à spéculative s'explique par les opportunités de profit qui naissent en période d'euphorie ; on passe à la structure Ponzi lorsque les emprunteurs sont obligés de céder des actifs pour solder leur dette, ce qui provoque une baisse du prix de ces actifs et l'inversion des anticipations. C'est la situation étudiée par Fisher sous le terme de debit-deflation. La crise japonaise en est une bonne illustration dans sa première phase. Ainsi, les institutions de crédit ont pris des risques excessifs en accordant des concours à des emprunteurs peu fiables. Par le jeu des cascades de dettes, leur défaillance met en péril tout le système. [...]
[...] Dans ce contexte, et sous certaines conditions (une situation de crise grave, base temporaire), l'instrument de contrôle des capitaux ne devrait pas être écarté. N'oublions pas que ces pays asiatiques qui ne se sont pas ouverts et qui ont maintenu des restrictions de flux de capitaux n'ont pas été entraînés dans le séisme monétaire. Résultats et évaluation des programmes appuyés par le FMI Les programmes appuyés par le FMI n'ont pas initialement réussi à rétablir la confiance dans les trois pays avec tout le succès espéré, les sorties de capitaux et la dépréciation des monnaies s'étant poursuivies après leur introduction. [...]
[...] a été fourni par le FMI à l'appui des programmes d'ajustement et de réforme en Indonésie, en Corée et en Thaïlande, l'aide à l'Indonésie étant encore augmentée en 1998-99. D'autres sources bilatérales et multilatérales ont engagé quelque 85 milliards de dollars US. de financement, qui ne se sont pas matérialisés en totalité. En outre, des mesures concertées ont été prises dans divers pays à divers moments du déroulement de ces programmes, pour enrayer les sorties de capitaux privés. Politiques macroéconomiques. [...]
[...] L'effondrement de Amine NIZAR 30 La crise financière asiatique sa monnaie fut beaucoup plus grave et prolongé que dans les autres pays. Ces constatations mettent sérieusement en question l'affirmation par certains critiques que le resserrement monétaire aurait été contraire à l'effet recherché et aurait même accéléré les dépréciations monétaires. Avec le recul, les objectifs budgétaires initiaux des programmes, qui reposaient sur l'anticipation partagée par la plupart des observateurs à l'époque d'un ralentissement économique modéré, paraissent trop restrictifs. Ils furent ajustés, lorsqu'il devint évident que les pays entraient dans une phase de contraction sévère, et que l'effondrement de la demande privée rendait les soldes extérieurs courants massivement excédentaires. [...]
[...] Le déroulement de la crise asiatique et les résultats de la stratégie économique adoptée ont suscité l'émergence de réflexions nouvelles sur le système financier international ainsi que sur la réaction qu'il convient d'adopter devant les crises financières. Les études sur l'application des enseignements de la crise asiatique Amine NIZAR 28 La crise financière asiatique aux activités du FMI se poursuivent. À titre de première mesure, le FMI a publié en janvier 1999 un rapport interne préliminaire sur la conception et les résultats initiaux des programmes appuyés par le FMI en Indonésie, en Corée et en Thaïlande. [...]
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