Depuis 2001, les scandales financiers n'ont cessé de se multiplier comme on a pu le constater avec les affaires Enron, WorldCom, Xerox. Alors qu'il s'était établit une certaine confiance sur les marchés boursiers, ces affaires ont mis en avant certaines défaillances. Dès lors, les marchés financiers qui ont toujours été sensibles aux informations, réagissent excessivement au moindre bruit lancé et sanctionnent la société qui en fait l'objet.
Ainsi, plusieurs entreprises ont souffert de rumeurs comme Alcatel, Adecco, PPR ou encore ALTRAN Technologies, société sur laquelle nous nous attarderons.
Cette entreprise, spécialisée en conseil en innovation a fait l'objet d'une succession de rumeurs étalée sur un an et demi qui ont donné naissance à une crise majeure. Celle-ci a été alimentée par une communication quasi-inexistante et un manque de réactivité de l'entreprise.
Ainsi, dans un premier temps nous définirons la rumeur puis nous analyserons son impact, enfin nous tenterons d'exposer comment nous aurions réagi face à cette crise.
[...] Altran aurait ainsi du recourir à un spécialiste et à un système de défense approprié. Délivrer, en temps réel, une information adaptée à chaque cible, dont le personnel de l'entreprise, s'avère en effet être un élément clé quant à la gestion de crise. Enfin, pour s'éviter les foudres des médias ou bien faire en sorte que la crise annoncée ne s'amplifie, trouver les mots justes et le ton approprié s'impose. En restant muet, Altran s'est donc exposé à un matraquage médiatique crédibilisant la rumeur. [...]
[...] Conclusion Les rumeurs concernant la société Altran n'ont, aujourd'hui encore, été que partiellement éclairées. Contrairement aux affirmations énoncées dans la presse entre les mois d'avril et septembre 2002, la société n'a jamais risqué le dépôt de bilan. Ces rumeurs ont énormément déstabilisé la société sur le plan boursier et ont remis en cause sa réputation. Et même si ces rumeurs ont à la fois entraîné une réorganisation de la société et contribué au développement d'une politique de gouvernement d'entreprise permettant à Altran d'augmenter son degré de transparence au regard des différents intervenants du marché, il n'en demeure pas moins qu'Altran a considérablement pâti de cette diffusion de contre informations et ce, d'autant plus, qu'aucune cellule de crise et campagne de communication n'ont été mis en place. [...]
[...] Cinq millions sont "relatifs à des événements antérieurs au 31 décembre 2001" ( du chiffre d'affaires, précise Altran). S'y ajoutent 23,1 millions d'euros de "neutralisation" de "produits constatés par certaines filiales sur des marchés en cours". Ils "ne seront constatés que lors de la réalisation définitive des marchés". Ces ajustements concernent pour l'essentiel trois sociétés situées hors de France, dans le sud de l'Europe, en Italie notamment. Onze millions d'euros de "provisions supplémentaires sur actifs ont été constituées ( . [...]
[...] Le plus grand ennemi d'Altran lors de sa crise fut son propre silence. De ce fait, un plan de communication de crise aurait du être préparé pour atténuer ou émettre un doute sur la véracité des rumeurs. Une crise peut être anticipée en prévision d'un risque particulier, mais peut être aussi prévenue par une attitude constante de l'entreprise. Une entreprise qui communique est une entreprise qui jouit d'une bonne visibilité. De ce fait, les médias, connaissant déjà cette entreprise sont plus susceptibles d'être à son écoute et de nuancer l'authenticité des rumeurs. [...]
[...] En effet, il est présent dans tous les pays de l'Union européenne, au Brésil ainsi qu'aux USA et en Asie du Sud-est Chiffres clés : Altran possède un réseau international de sociétés localisées en Europe, Amérique latine, Etats-Unis et Asie : Altran représente près de personnes, dont ingénieurs (ou de formation internationale équivalente), qui ont en commun un fort potentiel d'évolution et un niveau d'expertise élevé, et un profil international. De plus cette société réalise plus de de son chiffre d'affaires à l'étranger. Les projets internationaux mis en place par Altran se situent dans des secteurs très variés comme l'aéronautique, l'espace, l'énergie, la santé, les télécommunications, l'automobile, le ferroviaire, l'industrie du luxe ou la cosmétique. De plus, Altran a mis en place en 1996 une fondation pour l'innovation qui soutient la recherche et le développement technologique au service de l'intérêt général partout en Europe. [...]
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