Les médias, ont semble-t-il trop insister sur le caractère financier de la crise, alors qu'il s'agit davantage d'une crise globale. La vision classique proposée par les médias est celle-ci : nous aurions connu en septembre 2008 une crise financière consécutive à une bulle immobilière avec ensuite des répercutions sur l'économie.
Cette bulle ou cette crise financière s'appuierait sur deux éléments. Tout d'abord, le crédit qui a été accordé facilement à des ménages américains de moins en moins solvables, mais encouragés à s'endetter en particulier parce qu'on leur demandait de faire des hypothèques sur leur logement dont la valeur montait progressivement. On appelle subprimes les crédits à haut risque et à taux d'intérêt très variables (faibles au départ puis très élevés).
Parallèlement, on assiste au niveau mondial à une spéculation non pas sur l'immobilier, mais sur les titres. La spéculation désigne le phénomène suivant : lorsque le prix monte, la demande monte. Un bien a une valeur d'usage et une valeur d'échange. Quand on spécule, on ne s'intéresse qu'à la valeur d'échange.
[...] La période 2005-2008 a été la 1ère crise socio-écologique du capitalisme financier c'est-à-dire la 1ère fois dans l'histoire où la raréfaction des ressources, les dégâts écologiques ont eu une influence directe sur l'économie. Les conseillers en placement expliquent déjà que les ressources naturelles sont les marchés de demain, c'est là où il faut investir. Il est probable que les crises économiques de demain auront étonnement un goût de l'Ancien Régime car se feront autour des ressources alimentaires. Milliards d'habitants en 2050) Actuellement, l'Europe des 27 comme les Usa sont devenues des régions qui importent plus de produits agricoles qu'elles n'en exportent (inverse avant 2004). [...]
[...] La surexploitation des ressources actuelles des pays à faible norme écologique (colonialisme écologique) s'est accélérée tout comme ont explosé les transports. Pour réduire sans cesse les coûts, on a multiplié les externalités négatives ou pour le dire autrement les dommages écologiques. On a tendance à supposer la nature gratuite. La crise écologique a aussi renforcé en retour la crise sociale et économique. Entre 2003 et 2008, on assiste à l'augmentation très importante des cours du pétrole, des matières premières, des produits agricoles (blé, mais . [...]
[...] La crise des subprimes ne se serait pas produite dans une société plus égalitaire comme une société de type fordiste. Ce modèle a été entretenu par le rêve du tous propriétaires (un logement un jardin etc) aux USA, en Espagne, en Angleterre mais aussi dans une moindre mesure en France où le crédit est plus encadré. La prolifération des zones périurbaines dans les années 90 va accompagner ce mouvement important (plus on habite loin des centres-villes, plus on prend la voiture) On ne peut pas comprendre le refus américain de signer le protocole de Kyoto sur le climat sans comprendre la dépendance de la société américaine par rapport à l'automobile, et par rapport au patrimoine immobilier. [...]
[...] Il y à la fois une augmentation des dettes accumulées (Japon= le pays le plus endetté du monde, Italie= le plus endetté en Europe) mais aussi de la dette globale, augmentation des déficits annuels. On dépasse aujourd'hui des niveaux soutenables (certains pays ont au-dessus de 100% du PIB de dettes) d'autant que les dettes sont détenues par les plus riches de tous les pays, qui prêtent leur épargne au gouvernement endetté. Par exemple en France en 2007, la dette de l'Etat représentait du PIB, c'est-à-dire un déficit de En du PIB de déficit. En du PIB. Prévision en 2020: du PIB. [...]
[...] En avril 2008, reflet de l'aveuglement et de la cessité de notre époque, le FMI estime une perte des banques à 950 milliards de dollars, ce qui est déjà énorme. En avril 2009, un an plus tard, les banques ont en fait perdu milliards de dollars. Toute la richesse créée entre 2000 et 2008 a été perdue. Ce sont principalement les pertes des banques qui se croyaient plus riches qu'elles ne l'étaient. Le drame principal arrive en Septembre 2008 où le coeur du capitalisme est attaqué. [...]
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