Le thème de gouvernement d'entreprise (désormais GE) est un sujet au carrefour du droit, de la finance et des sciences comportementales et organisationnelles. D'un point de vue juridique, il s'intéresse à l'encadrement du fonctionnement des entreprises. Si aujourd'hui on en parle de plus en plus dans le littérature et la presse financière, le sujet est plutôt initié au début des années 90 et s'est développé à un rythme croissant surtout suite aux vagues de scandales (Enron, World Com, Nortel Networks, Parmalat..) qui ont touché la sphère financière (...)
[...] 73-96 ; Franck BANCEL et Christopher KOBRAK opinions croisées sur la corporate governance articles) page 1à 3 ; G. CHARREAUX« Les théories de la gouvernance : de la gouvernance des entreprises à la gouvernance des systèmes nationaux Cahier du FARGO 1040101 Version révisée - Décembre 2004 ; pages 1 à 18 ; G.CHARREAUX et Philippe DESBRIÈRES Le point sur Le gouvernement des entreprises Version provisoire Juillet 1997 ; G.CHARREAUX vers une théorie du gouvernement des entreprises Mai 1996 ; Jensen M. [...]
[...] Le second, plus étroit, était d'illustrer le pouvoir explicatif de cette théorie, relativement au problème de la structure de financement des firmes. On se contentera d'énoncer la théorie de mandat (théorie de l'agence) et celle de l'enracinement. La théorie de l'agence Contrairement aux managérialistes, les théoriciens de l'agence prendront la défense de la société par actions en s'intéressant au contrat qui lie actionnaires et dirigeants, défini comme une relation d'agence où le mandant (principal) a recours à un mandataire (agent) pour accomplir en son nom "une tâche impliquant une délégation de nature décisionnelle »C.Jensen et H.Meckling (1976). [...]
[...] En particulier, Jensen attribue la dernière crise financière à la focalisation des dirigeants sur la seule croissance de la valeur boursière à court terme au détriment de la création de valeur à long terme. Il conclut en prétendant que l'objectif de maximisation de la valeur n'équivaut plus à la maximisation du cours de l'action, comme la finance traditionnelle l'a longtemps supposé et enseigné. Par ailleurs, et en complément, il préconise une réforme du rôle des administrateurs (Jensen et Fuller, 2003), de façon, d'une part, à ce qu'ils soient garants de l'honnêteté et de l'intégrité de l'ensemble des membres de l'organisation, d'autre part, à ce qu'ils assurent un rôle d'intermédiaire entre les dirigeants et les marchés financiers, de telle sorte que ces derniers comprennent mieux les conséquences des choix stratégiques sur la valeur de la firme Amine IZAR 14 Corporate Governance : La problématique du Gouvernement d'Entreprise (Jensen et Murphy, 2004), assumant ainsi la responsabilité de la valeur stratégique (Strategic Value Accountability). [...]
[...] F JENSEN, M.C. : Agency problems and residual claims, Journal of Law and Economics, Vol.26, 19835-360 in Charreaux (Mai1996). Shleifer A. et Vishny R.W A Survey of Corporate Governance Journal of Finance, vol p. 737-783 in Charreaux(2004),pages 2 à17; principes de gouvernement d'entreprise de l'OCDE 2004 ; Pierre Noël GIRAUD, Il y aura d'autres affaires E RO ! [...]
[...] : Agency problems and residual claims, Journal of Law and Economics, Vol Amine IZAR 6 Corporate Governance : La problématique du Gouvernement d'Entreprise G.Charreaux (1996) retient quant à lui les mécanismes suivants au sein des deux catégories : - Les mécanismes externes comprennent le marché des biens et services, le marché financier, les relations de financement avec les banques, le marché du travail (notamment celui des cadres dirigeants), et l'environnement légal, politique et réglementaire ; - Les mécanismes internes regroupent le contrôle exercé par les actionnaires, la surveillance mutuelle entre dirigeants, les contrôles formels et informels mis en place par les employés subalternes et le conseil d'administration. Ainsi, pour la théorie de l'agence, les différents mécanismes ont principalement un rôle disciplinaire, dont l'objectif est de minimiser les coûts d'agence qui résultent des conflits entre les différents stakeholders, notamment entre les actionnaires et les dirigeants. Ainsi, un bon système de GE devrait permettre de limiter les conflits existants ou potentiels entre principal-agent et de limiter l'asymétrie d'information par une transparence du management à l'égard des actionnaires. [...]
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