La théorie des marchés en équilibre permet de raisonner globalement. Toutefois, elle ne tient pas compte de l'intérêt particulier des différentes parties prenantes (stakeholders), même si globalement leur intérêt est commun à moyen terme. Dans les entreprises, la séparation entre la fonction de propriété, qui est assumée par les investisseurs (actionnaires, mais aussi créanciers) et la fonction de décision, qui est confiée aux dirigeants, est une illustration de la relation d'agence qui lie un mandant (le principal) et un mandataire (l'agent). Le principal requiert de l'agent qu'il agisse pour son compte et au mieux de ses intérêts, ce qui implique une délégation d'une partie ou de la totalité du pouvoir de décision au mandataire.
Cette relation d'agence devient conflictuelle quand il y a divergence d'intérêts entre le principal et l'agent en situation d'incertitude et d'imparfaite capacité d'observation des efforts de l'agent. Or, comme le montre la théorie des marchés en équilibre, la finance ne peut pas modifier la taille du gâteau (la valeur de l'actif économique), mais seulement son partage, il en résulte donc une lutte entre les différentes parties prenantes.
Lorsqu'une entreprise est endettée, un conflit d'intérêts peut donc apparaître quand une décision d'investissement a des conséquences différentes pour les actionnaires et les créanciers. Ce genre de situation se retrouve en général lorsqu'une entreprise se trouve dans une situation financière tendue, faisant craindre de prochaines difficultés financières, voire la faillite.
[...] Si celles-ci existent, c'est que les actionnaires ont jugé qu'il était profitable pour eux de les accepter. Conclusion La séparation entre la fonction de propriété (actionnaires et obligataires) et la fonction de décision (dirigeants) dans une entreprise, est l'illustration de la relation qui lie un mandant (principal) et un mandataire (agent), et qui est connue sous le terme de relation d'agence. Le principal requiert de l'agent qu'il agisse pour son compte et au mieux de ses intérêts, en échange des services rendus, il lui offre une rémunération. [...]
[...] Quand la dette est émise, la valeur actuelle des coûts est donc reflétée dans la valeur de marché de la firme, et qui est donc «absorbée par les actionnaires qui détiennent un droit résiduel sur la firme. C'est donc aux actionnaires de décider s'ils acceptent ou non de supporter ces coûts. Ils peuvent ainsi décider d'emprunter en des termes qui excluent précisément la renégociation ou la surveillance. Mais un tel choix ne leur permettra probablement pas d'emprunter autant qu'ils souhaiteraient, et probablement à un coût beaucoup plus élevé, compte tenu du risque que représenterait pour un prêteur ce contrat. [...]
[...] Ce risque d'échec de la stratégie a donc été supporté par les créanciers puisque selon les statuts d'une société anonyme, les actionnaires ne sont engagés qu'à hauteur de leurs apports en capitaux. C'est pourquoi le dirigeant a pris ce risque puisque les actionnaires n'avaient rien à perdre car dans tous les cas si le dirigeant n'avait pas choisi cette stratégie, les actionnaires auraient perdu leurs apports en capitaux. Avant de faire ce choix, le dirigeant a pu calculer la valeur moyenne espérée des actifs : V1= + V1= euros Nous pouvons donc constater que la valeur moyenne des actifs de la société est inférieure à la situation initiale (-100 000). [...]
[...] Si le taux sans risque est de la VAN de l'investissement est alors positive. Compte tenu de ses difficultés financières l'entreprise LOULOU ne peut pas financer ce projet. De plus elle ne peut pas avoir recours l'endettement puisqu'elle est déjà trop endettée. Si elle choisit d'émettre des actions afin de financer cet investissement les actionnaires ne vont retirer que 50000€ des 100000€ investis puisque les 100000€ vont aux créanciers, qui recevront en effet 1million d'€ au lieu de 900000€ dans la situation initiale. [...]
[...] Afin de diminuer cette asymétrie d'information des pratiques sont utilisées afin de réduire le cout de la dette. Ces solutions seront développées dans une section dédiée aux différents moyens de réduire les couts d'agence. Incitations aux sous investissement Une étude montre qu'une firme endettée agissant dans l'intérêt de ses actionnaires, a des règles de décisions différentes de celles d'une firme qui peut émettre une dette sans risque ou aucune dette du tout. La firme financée par une dette risquée, dans certains cas, laissera passer certaines opportunités d'investissement rentables, opportunités qui offriraient une valeur positive additionnelle à la valeur de marché de la firme si elles étaient réalisées. [...]
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