Aux Etats-Unis comme en Europe, la politique monétaire, qui consiste à agir sur les mécanismes du financement de l'économie, est mise en œuvre par la Banque Centrale. Celles-ci portent les noms de BCE (Banque Centrale Européenne, basée à Francfort et présidée depuis cette année par le Français Jean-Claude Trichet) et de Fed (Federal Reserve, dirigée depuis 1987 par Alan Greenspan).
La Fed a été créée en 1913 avec comme objectif initial, suite à la crise bancaire de 1907 aux Etats-Unis, l'assainissement du système bancaire, puis est devenue progressivement détentrice de l'autorité en termes de politique monétaire. Son statut est défini par le Banking Act, elle est basée à Washington.
La BCE, fruit de la construction européenne, est logiquement beaucoup plus jeune. Créée en 1998, au 1er Janvier, elle est devenue opérationnelle une année plus tard. Elle s'est inspirée à la fois de la Bundesbank (la Banque Centrale allemande) et de la Fed.
En conséquence, le fonctionnement de ces deux entités présente de nombreuses similitudes, quant au rôle, au positionnement, aux outils, aux compétences…En revanche, leurs objectifs légaux diffèrent sensiblement, ce qui se traduit dans la pratique par des comportements souvent différents, tendance renforcée par les économies différentes sur lesquelles elles agissent.
[...] La crédibilité des banques centrales est un élément déterminant dans l'efficacité de la conduite de la politique monétaire. En effet, pour pouvoir mener leur action sur le long terme, celles-ci se doivent de faire preuve de cohérence et annoncer à la fois leur politique et les moyens qu'elles mettent en œuvre pour y arriver. La théorie du signal explique que du fait des anticipations des agents, ce n'est pas seulement la prise d'une mesure qui est importante, mais que l'annonce de cette mesure a aussi un effet conséquent. [...]
[...] La Fed a été créée en 1913 avec comme objectif initial, suite à la crise bancaire de 1907 aux Etats-Unis, l'assainissement du système bancaire, puis est devenue progressivement détentrice de l'autorité en termes de politique monétaire. Son statut est défini par le Banking Act, elle est basée à Washington. La BCE, fruit de la construction européenne, est logiquement beaucoup plus jeune. Créée en 1998, au 1er Janvier, elle est devenue opérationnelle une année plus tard. Elle s'est inspirée à la fois de la Bundesbank (la Banque Centrale allemande) et de la Fed. [...]
[...] Une asymétrie quant au contrôle de la monnaie Enfin, la comparaison entre la Fed et la BCE ne peut s'affranchir du contexte économique et des positions respectives des monnaies américaines et européennes: alors que la Fed peut ne prêter qu'une attention modérée au cours du Dollars et baisser ses taux sans craindre que cela n'entraîne une baisse de demande en Dollars puisque celui-ci reste la monnaie privilégiée des échanges internationaux, la BCE en revanche doit prêter une plus grande attention à sa monnaie, entre le risque d'inflation due à une monnaie trop faible et la perte de compétitivité (cas actuel) due à une monnaie trop forte. Bibliographie - J-C Prager, F. Villeroy de Galhau, 18 leçons sur la politique économique SEUIL - E. Combe, Précis d'Economie PUF - M. [...]
[...] Une organisation et un fonctionnement similaires A. Des outils identiques Trois outils sont utilisés par la Fed et la BCE, ils correspondent à des méthodes différentes mais ont des finalités globalement similaires et permettent de fixer le taux directeur : Les facilités permanentes permettent de réguler au jour le jour les liquidités, par le prêt marginal et le dépôt par les banques secondaires auprès des banques centrales. Les deux taux d'intérêt qui en résultent sont le plancher et le plafond du taux directeur. [...]
[...] La Fed a donc un rôle dans la politique de régulation, qui n'est pas mentionné explicitement du côté de la BCE. De ce fait, les objectifs intermédiaires de la Fed sont beaucoup plus larges et concernent en fait tant les informations sur l'économie réelle que financière. Les objectifs finaux de la Fed ne sont pas délimités précisément mais établis sous formes de fourchettes, notamment sur les agrégats M2 et M3. Ces objectifs plus larges donnent aussi lieu à une collaboration plus forte avec le gouvernement américain qui mène la politique budgétaire, comme cela a été illustré par le policy-mix efficace mené durant les deux mandats de Bill Clinton, avec comme résultat la résorption des déficits Une souplesse et une action plus pragmatique de la Fed E. [...]
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