Fiche de lecture de l'ouvrage Le capitalisme d'héritier, la crise française du travail par Thomas Philippon
En France la crise du travail serait due, selon des affirmations très répandues, à des facteurs déterminant comme les rigidités du droit et de la fiscalité ou encore une certaine préférence pour le loisir. Thomas Philippon, professeur à la Stern School of Business de New York University interroge divers aspects du système français afin de déterminer l'impact de plusieurs facteurs (comme ceux des relations sociales, de travail et de management) sur l'économie française. L'auteur met en exergue, des spécificités importantes de la population active de France comme étant les marqueurs de cette crise du travail.
[...] Publié au coeur de la campagne électorale, les 110 pages du livre de Thomas Philippon donne un éclairage original dans la période dans laquelle il est sorti et au-delà. Un des traits spécifique de son ouvrage se situe dans ce qu'il nomme, «l'exception française» constitué par ce qui semble inaptitude à «travailler ensemble». À cette lueur l'hypothèse du coût économique des mauvaises être relations sociales, est une façon originale de poser le problème. Thomas Philippon nous montre de façon originale qu'il y a une interaction possible et qu'une politique sociale efficace peut être facteur de bonne santé économique. [...]
[...] Dans ce mouvement d'ensemble, le management français ce démarque par une très faible délégation de responsabilités. Bien que la forme des structures de l'entreprise ont évolués, il y a une rémanence du mode de gestion de celles-ci. Les années de la « première » mondialisation, les années 1900, sont un moment de différenciation des entreprises françaises notament par rapport aux entreprises allemandes et états-uniennes, des historiens,dont Chandler et David Landais ont démontré le rôle, bien plus important, des héritiers dans la hiérarchie des entreprises françaises. [...]
[...] Le management d'héritiers semble générer une baisse de performances des entreprises. Cette baisse est estimée à près de 20% lors d'une transition familiale. Et que, dans l'ensemble, les coûts prennent une part importante des bénéfices. Au début des années des dirigeants de grandes entreprises françaises étaient des dirigeant familiaux et des Hauts fonctionnaires. Depuis la promotion interne a fait des progrès et le rôle de l'Etat s'est affaibli, pour autant, ces évolutions, bien que notables, ne changent pas profondément la donne. [...]
[...] Le capitalisme d'héritier, la crise française du travail Thomas Philippon, éditions du Seuil, collection de La république des idées, mars 2007. Introduction En France la crise du travail serait due, selon des affirmations très répandues, à des facteurs déterminant comme les rigidités du droit et de la fiscalité ou encore une certaine préférence pour le loisir. Thomas Philippon, professeur à la Stern School of Business de New York University interroge divers aspects du système français afin de déterminer l'impact de plusieurs facteurs (comme ceux des relations sociales, de travail et de management) sur l'économie française. [...]
[...] Une crise historique du travail ? Le rapport au travail Plusieurs hypothèses existent quant aux causes de cette crises. La plus répandue est celle que nous évoquions un peu plus haut, le marché du travail serait enserré dans un carcan de régulations, qui prennent, entre autres, les noms d'assurance chômage, d'une fiscalité sur le travail trop pesante de taxe sur les licenciements, l'auteur la considère comme l'un des facteurs à prendre en compte. Une autre hypothèse est que l'hexagone vivrait dans une société de loisirs, en clair, la paresse des salariés serait la principale cause de la question française du travail. [...]
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