Le capital-risque représente une alternative à l'emprunt bancaire quand celui-ci n'est pas encore possible du fait du manque de maturité de l'entreprise, du risque important qu'elle représente (concept trop avant-gardiste), du manque de garanties et de visibilité à plus ou moins long terme…
Les investisseurs, appelés capital-risqueurs, ou « business Angels » accordent ou non un financement à un projet qui leur est soumis. Ces derniers interviennent aux différentes étapes risquées de l'entreprise (Lors du financement du projet, au démarrage, en phase de développement ou à la transmission de l'entreprise).
Les capital-risqueurs sont apparus aux Etats-Unis à la fin des années 70 sous l'appellation « Venture Capitalists », pour soutenir des entreprises dont la valeur ajoutée était essentiellement fondée sur le progrès technologique, avec notamment les start-up de la Silicon Valley. Ces entreprises aux concepts novateurs, étaient alors peu crédibles aux yeux des institutions financières. En France, c'est surtout vers le milieu des années 90 que ces sociétés de financement du capital sont apparues devant la fuite massive des capitaux vers l'étranger, et l'émergence des start-up qui poussaient à mesure qu'Internet se développait et entrait dans les foyers et les entreprises.
Contrairement aux emprunts classiques, le capital-risque possède l'avantage de n'avoir ni capital à rembourser, ni intérêts à payer. C'est par ce point qu'il se démarque de l'emprunt bancaire. Les capital-risqueurs apportent des fonds propres et deviennent donc actionnaires de l'entreprise. Ils misent sur sa rentabilité future et donc sur les dividendes qu'ils obtiendront et surtout sur les plus-values réalisées lors de la cession.
[...] En moyenne, selon France Angels, un business Angel investit euros par an sur 4 projets. Mais certains investissent beaucoup plus (rarement plus d'un million d'euros dans un projet). Les business Angels sont généralement individualistes et indépendants. Mais ils peuvent également s'associer sur quelques projets où ils apporteront chacun leur compétence spécifique (finance, droit des affaires, ingénierie Le nombre des réseaux de business Angels en France sont encore très restreints, mais tendent à se développer et à se structurer. Les associations telles que France Angels ou Leonardo ne rassemblent que quelques-uns d'entre eux. [...]
[...] Ce constat pose évidement de gros problèmes. Comment les jeunes entreprises peuvent-elles financer leur développement ? Le gouvernement, conscient du manque de structures et de capitaux pour financer les initiatives de création d'entreprises, encourage les investissements en permettant de déduire 25% les sommes investies de l'impôt sur le revenu (dans la limite de euros pour un couple) et en créant un statut juridique pour les business Angels : la Société de Capital Risque Unipersonnelle (SCRU) qui est exonérée d'impôt sur les sociétés. [...]
[...] Le développement de ces réseaux et les incitations fiscales du gouvernement devraient permettre leur développement. Comme nous l'avons vu, la motivation du business Angel est certes financière, mais elle relève également d'un besoin d'entreprendre, du souhait de vivre une aventure, de s'impliquer dans la vie d'une entreprise. Ce sont en quelque sorte des coachs financiers, des mentors. Les candidats doivent avoir une expérience significative de la direction d'entreprise, un excellent réseau professionnel, le désir de prendre des risques, de réaliser de fortes plus-values et des moyens financiers bien entendu. [...]
[...] Ont-t-ils du recul par rapport au projet ? Une bonne vision du marché et des tendances ? Savent-ils apprécier leurs concurrents ? Sa complémentarité : Existe-il une véritable complémentarité entre les différents dirigeants ? Est-ce que tous les domaines de compétence nécessaires sont couverts (Direction, Commercial / Marketing, Finance, Technique ) ? Sa motivation : Ils sont à priori motivée, mais jusqu'à quel point ? Quelles sont les contraintes et limites de chacun ? Leur capacité à gérer les situations difficiles ? [...]
[...] Or l'objectif principal de ces investisseurs est de réaliser une plus-value à la cession de leurs participations. Il est donc largement conseillé de prévoir cette sortie avant même d'entrer dans le projet, et surtout, d'étudier les différentes sorties possibles et de vérifier si elles sont réalistes. Cela permettra de ne pas s'engager dans un projet au sein duquel les possibilités de sortie sont limitées voire inexistantes. Les termes de la sortie doivent être définis dans le pacte d'actionnaires, et notamment, préciser un droit de sortie prioritaire par rapport aux autres actionnaires. [...]
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