Depuis une dizaine d'années, l'Europe et plus particulièrement la France ont pris conscience de l'importance d'aider des startups dites « innovantes » afin de créer de la croissance. Cette prise de conscience a été exacerbée par la volonté de la France de conquérir plus efficacement le secteur high-tech face à l'hégémonie américaine de la « Silicon Valley ». Le rebond des investissements par les fonds du capital risque ainsi que l'émergence du Web 2.0 et de toutes les opportunités liées à la nouvelle Economie Numérique ont redonné du dynamisme à la fibre entrepreneuriale française.
[...] Conceptuellement et technologiquement, nous avons pu constater que les aspects développés par le Web 2.0 ne sont pas révolutionnaires. Pierre Chappaz[18], l'un des vétérans du Web lui-même en est bien conscient: Le Web 2.0 n'est pas nouveau car cette logique correspond au rêve de l'Internet depuis le début. Ce qui est nouveau, c'est que cela devienne une réalité.[19]» Toutefois, bien plus qu'une réponse aux attentes et aux besoins d'un marché, ses internautes, le Web 2.0 les a modifiés et réinventés en profondeur. [...]
[...] La création de valeur se fonde donc dans la captation d'un maximum d'audience. Toutefois, les sites du Web 2.0 doivent ensuite transformer cette valeur quelque peu fictive, les internautes, en revenu réel financier. Et c'est à partir de là que les choses se compliquent car l'idée maitresse des sites Web 2.0 est de toujours offrir un accès gratuit à leurs services. Or, comment générer des revenus autour de services gratuits ? Profitons-en pour récapituler et comprendre les modèles d'affaire du Web Selon Jean-Samuel Beuscart, Christophe Dacheux et Kevin Mellet, chercheurs au laboratoire Sense d'Orange Labs[6], il existe quatre façons de monétiser l'audience d'un site web 2.0 : Le modèle publicitaire: celui-ci est le modèle le plus répandu. [...]
[...] Il s'agit ni plus ni moins que d'une plateforme qui organise la rencontre entre offreurs et demandeurs de biens ou de services divers. (ex : Ebay[7], Zlio[8], Prosper[9], MyBuddyShoper[10], etc). Ce business model est quelque peu plus prisé par les investisseurs. Toutefois, il n'est pas évident de mettre en place ces plateformes d'intermédiation et de devenir le passage obligé entre offreurs et demandeurs. Le modèle du don et de bénévolat: Wikipédia en est l'exemple emblématique. Il est inutile d'expliquer en quoi ce modèle est loin d'être rentable et donc n'attire pas l'intérêt des investisseurs. [...]
[...] Les audiences de ces sites se comptent en centaines de millions d'internautes. Alors comment et pourquoi les investisseurs sont désormais frileux à l'idée d'investir dans le Web 2.0 ? 3 Raisons de la rupture et remèdes invoqués par les VCs Français En première analyse, que pensent les investisseurs avertis du Capital Risque de ce phénomène qui défraie toutes les chroniques et comment expliquent-ils le recul des investissements dans ce domaine? 1 A la recherche de Business Model Très récemment, en Juin 2009, MySpace, qui ne compte pas moins de 130 millions de visiteurs par mois, a annoncé une suppression de 30% de son personnel. [...]
[...] Le nerd est devenu une icône. En déplaçant l'utilisateur au centre de l'internet, on a transformé les internautes en ingénieurs et on a propulsé le 2.0 (numéro de série à la geek Cela a pris comme une traînée de poudre dans les média Toutefois ajoute-t-il, Attention et en particulier pour les financiers et autres investisseurs du secteur : les stars déchues du web (et dont la majorité n'a pas prouvé grand-chose jusque là), les business plans bidons et les valorisations farfelues sont de retour. [...]
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