Depuis le 17ème siècle et la bulle sur les tulipes Hollande, l'économie se trouve confrontée à des épisodes spéculatifs qui, certes enrichissent certains spéculateurs, mais surtout perturbent l'allocation optimale des ressources et déstabilisent l'économie réelle. On peut ainsi distinguer la bulle sur les actions de la Compagnie des Mers du Sud (1720), le krach de 1929, celui de 1987, la bulle internet, ou encore dernièrement la bulle immobilière.
[...] Partant d'un modèle analogue, Dor et Durre (2001) étudient la situation économique et financière américaine de la fin des années 1990 à la lumière de ces résultats. Il en ressort deux diagnostiques différents, pouvant être décrits de la manière suivante : H1 : L'accroissement de l'activité et des prix d'actifs répond au paradigme de la Nouvelle Économie H2 : Cette situation correspond à un choc financier, voire un choc de demande, qui reposerait sur un optimisme exubérant alimenté par une bulle. Le cadre théorique indique que sous l'hypothèse H1, la FED ne doit pas intervenir. [...]
[...] Il n'existe pas de lien significatif et stable entre l'inflation, la croissance et les cours. La Banque centrale ne doit pas réagir de la même manière selon que la hausse des cours résulte d'un choc d'offre ou d'un choc de demande, ou si elle est justifiée ou non par rapport aux fondamentaux. Cecchetti et al, partisans de la réaction des autorités monétaires au prix des actifs, considèrent eux-mêmes qu'il est inopportun de cibler la valeur des actions. Rares sont ceux qui préconisent l'introduction d'une règle impérative et systématique. [...]
[...] De plus la bulle spéculative est difficilement théorisable. Les économistes conçoivent en effet la possibilité de surévaluations irrationnelles d'un actif mais ne la considère pas dans tous les cas comme une bulle spéculative au sens propre. Les bulles font en effet appel à des variables difficilement mesurables telles que le hasard, le mimétisme, ou encore ce que Diamond (1965) nommera les croyances auto réalisatrices. Cependant, durant les années 1980, plusieurs théories et modèle portant sur les bulles spéculatives vont apparaitre et apporter divers enseignements dans le but de prévenir l'explosion des bulles et des krachs qui s'en suivent. [...]
[...] En outre, alors que Bernanke et Gertler se contentent de supposer que la banque centrale réagit à la valeur de marché du capital (définie comme la valeur fondamentale des prix d'actifs à laquelle s'ajoute éventuellement une bulle), Cecchetti et al. (2000b) examinent le cas où les autorités monétaires ne répondent qu'à la bulle, c'est-à-dire à la seule composante spéculative. Les résultats indiquent alors que la capacité supposée du banquier central à distinguer la composante non fondamentale permet certes de réduire la valeur de la perte, mais dans des proportions assez faibles. Seulement cela suppose de connaître à la fois la nature du choc mais aussi la valeur fondamentale de l'actif Peut-on détecter une bulle ? [...]
[...] En effet, si on veut maximiser ses profits, il faut suivre les tendances des autres. Cela nous amène alors à nous demander si la rationalité stratégique peut conduire à inciter les investisseurs rationnels à manipuler l'action des investisseurs irrationnels dans le but d'éloigner les prix du marché des prix fondamentaux pour accroitre leurs profits. Ce phénomène a été mis en évidence en 1990 dans le modèle de De Long, Shleifer, Summers et Waldman. Les hypothèses de départ du modèle sont les suivantes : Le marché boursier n'est supposé durer que 4 périodes = En t = la valeur fondamentale est rendue publique et tous les titres détenus à cet instant sont négociés conformément à cette grandeur. [...]
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