L'aspect le plus poussé de la mondialisation est la mondialisation du marché financier. L'exemple actuel de la crise du marché immobilier américain, la crise des subprimes, qui a eu des répercussions sur la plupart des marchés financiers provoquant une diminution de la consommation des ménages, montre à quel point les marchés sont reliés ce qui provoque la généralisation d'une crise. « Gagner de l'argent en dormant » attire un très grand nombre d'investisseurs, mais ces derniers doivent être capables de prendre des risques et savoir anticiper correctement l'évolution des prix futurs. L'histoire des marchés financiers montre de nombreux exemples de « bulles spéculatives » et de « krachs financiers », dont le plus important est celui de 1929 qui marqua le début de la Grande Dépression. Les crises financières sont caractérisées par des phénomènes de spéculation et le développement de « bulles spéculatives » qui finissent par éclater. Ces bulles se produisent quand les prix augmentent parce que les agents économiques pensent que ces prix vont continuer d'augmenter dans l'avenir, ce qui incite d'autres acheteurs à acheter les titres. Une « bulle spéculative » est définie comme un écart important et persistant du prix d'un actif par rapport à sa valeur fondamentale. Il est indispensable si nous souhaitons comprendre le fonctionnement du marché financier, de s'intéresser aux causes de la formation de ces « bulles spéculatives » et aux différents types de bulles existantes.
Il est intéressant dans un premier temps de s'intéresser aux définitions des « bulles spéculatives » et expliquer quelques exemples de bulles dans l'histoire (I). Beaucoup d'analyses sont apparus pour essayer d'expliquer la création de ces bulles dans un essai de concilier rationalité et spéculation à partir du concept de « bulles rationnelles » (II). Ces théories se sont montrées insuffisantes et de nouvelles théories sont apparues prenant en compte alors le comportement des agents économiques à travers des phénomènes de contagion et de mimétisme, à partir du concept de « bulles irrationnelles » (III).
[...] La somme d'une valeur fondamentale d'un actif et d'une bulle peut être inférieure à la valeur fondamentale. Ceci peut être le cas si par exemple la présence de la bulle produit une très forte hausse du taux d'intérêt qui fait baisser alors la valeur fondamentale de l'actif. Un autre travail intéressant est celui d'Evans qui démontre l'existence de bulles qui se gonflent puis se dégonflent brutalement en conservant une valeur positive et qui reprennent ensuite son augmentation. Il démontre en effet que les bulles présentent différents régimes. [...]
[...] Nous ne devons pas oublier que lorsque ces bulles éclatent et provoquent des crises et récessions, cela peut avoir un très grand impact sur tous les autres marchés (marché de biens et services par exemple) dans le monde entier et sur tous types d'agents économiques (les ménages notamment). L'exemple le plus important est le krach de 1929 dont les effets néfastes se sont fait sentir dans l'économie mondiale pendant de nombreuses années. Bibliographie G. Abraham-Frois, Croissance, innovation et bulles spéculatives, Economica, Paris R. Boyer, M. Dehove et D. Plihon, Rapport : Les crises financières, Conseil d'analyse Economique, La documentation française, Paris P. Samuelson et W. Nordhaus, Economie, Economica, Paris Service des Etudes sur les marchés et la stabilité financière, Bulletin de la Banque de France, novembre 2001. [...]
[...] L'effet de l'explosion d'une bulle est très néfaste pour l'économie d'un pays. Les ménages ne se sentent plus en sécurité, il y a une panique généralisée et il s'ensuit un fort ralentissement économique. Un bref historique des principales bulles spéculatives Une des premières bulles spéculatives connue est celle concernant les bulbes de Tulipes aux Pays-Bas qui entre 1634 et 1637 ont vu leur valeur augmenter de manière impressionnante. En France, un exemple de bulles spéculatives est celui de l'immobilier à Paris. [...]
[...] L'éclatement de la bulle se produit en 2002. Cette bulle est liée principalement à l'euphorie liée aux nouvelles technologies de la communication et l'information et en particulier à l'Internet. De nombreuses entreprises mais également les pouvoirs publics avaient beaucoup misé sur ces marchés. II Les bulles rationnelles Un certain nombre d'études apparues dans les années 80 ont essayé de concilier l'irrationalité des bulles avec la rationalité supposée des agents économiques. Nous pouvons citer par exemple les travaux de Flood et Garber (1980) et O. [...]
[...] Les bulles mimétiques Le principal économiste qui a élaboré les modèles de mimétisme est Orléan. Comme nous l'avons précisé précédemment, les agents ont des comportements très différents et ne sont pas soumis à la même information. L'information peut être de qualité très différente et l'agent a tendance à se méfier de son information privée et à regarder ce que l'autre personne fait. Le mimétisme est plus présent dans certains marchés que d'autres. En effet, un marché bien établi où chaque opérateur est capable de se forger une opinion propre de la valeur fondamentale de l'actif est plus propice à l'efficience informationnelle. [...]
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