Banques, intermédiaires financiers, marché financier, risques non diversifiables, titrisation, spéculation
Face à l'environnement concurrentiel, les banques adaptent leur rôle dans le financement de l'économie. On observe que le rôle des banques se diversifie d'autant plus en tant qu'intermédiaires financiers sur le marché financier. En effet, aujourd'hui une grande partie du crédit se traite directement sur les marchés financiers et les banques y servent alors de simples intermédiaires.
[...] Lorsque la conjoncture est bonne, les déposants sont tentés de quitter leur banque pour investir sur le marché financier afin de bénéficier d'une rémunération plus attractive. Ce comportement empêche la banque de réaliser les investissements nécessaires à sa gestion intertemporelle des risques. Pour continuer à offrir ces services de gestion des risques, les banques ont alors recours à des produits de marché (produits dérivés). Cela explique le recours grandissant des banques aux produits dérivés alors même que les marchés financiers se développent. [...]
[...] Les pays anglo-saxons dominent donc largement ce marché, puisque le Royaume-Uni représentait 52% des émissions européennes en 2006 alors que la France était en 5e position avec seulement des émissions. Au niveau de son principe, lorsqu'une banque prête de l'argent, elle détient une créance sur l'emprunteur, qu'il devra rembourser à la banque dans le futur. La banque peut garder cette créance du côté actif dans son bilan, et au fur et à mesure que l'emprunteur rembourse la créance avec en plus la marge des intérêts, cette créance va diminuer. [...]
[...] Le paiement des intérêts et du principal des obligations créées par le Fonds Commun de Placement est réalisé par la suite grâce aux flux de paiement en provenance des actifs achetés. Cette technique financière permet aux banques et aux institutions de crédit d'améliorer la liquidité de leur bilan et de le gérer d'une nouvelle façon, en transférant une partie du risque à d'autres acteurs du marché. Il faut distinguer deux grands types de titrisation : la première est dite on-balance sheet et la seconde off-balance sheet : La titrisation on-balance sheet permet à la banque d'émettre des titres gagés sur un pool de créances qui restent inscrites à son bilan, mais qui sont cantonnées juridiquement. [...]
[...] Ce SPV émet alors sur les marchés financiers des titres gagés sur ces créances afin d'en financer l'acquisition. Cette technique est la plus utilisée aujourd'hui. Il existe différents types de titres issus d'une opération de titrisation, dont certains peuvent être de nature spéculative La spéculation On arrive justement au rôle des banques dans le processus de spéculation. N. KALDOR : spéculation = opération d'achat (ou de vente) d'un actif, en vue d'une revente (ou d'un rachat) ultérieure, lorsque cette opération est motivée par la recherche d'un gain sur la base d'une anticipation de variation du prix de l'actif Dans la veine du processus de titrisation, certains titres financiers (actions, obligations, devises) peuvent constituer des produits dérivés. [...]
[...] On observe que le rôle des banques se diversifie d'autant plus en tant qu'intermédiaires financiers sur le marché financier. En effet, aujourd'hui une grande partie du crédit se traite directement sur les marchés financiers et les banques y servent alors de simples intermédiaires. On va donc ici notamment évoquer leur rôle dans les mécanismes de titrisation et de spéculation. Banques et marchés financiers jouent désormais des rôles complémentaires, et non plus substituables, dans le financement de l'économie. Franklin Allen et Douglas Gale ont insisté sur la capacité des banques à fournir une assurance à leurs déposants contre les risques non diversifiables, c'est-à-dire les risques que les marchés financiers ne peuvent pas éliminer. [...]
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