La banque a été le théâtre d'une incroyable diversification et amélioration des services proposés.
Initialement marginale et peu développée en France, l'activité "bancaire" se résumait à bien peu d'opérations, essentiellement de change.
Elle était essentiellement le fait de parias, d'une autre nationalité ou d'une autre obédience que les Français, qui ne risquaient pas d'aggraver leur situation en pratiquant ce que l'Eglise catholique qualifiait d' « usure », le prêt à intérêt.
Mais nombre de facteurs se sont conjugués pour faire de la banque ce qu'elle est aujourd'hui, un organisme puissant, complexe, aux activités variées.
En sus des opérations traditionnellement pratiquées par les banques, celles-ci se sont efforcées de multiplier les services offerts à leurs clients : assurance, immobilier, industrie, autant de secteurs dont les contours deviennent plus difficiles à tracer.
Elles se sont lancées à la conquête des marchés étrangers, au point que le réseau français est réputé être le 3ème du monde.
Elles développent des stratégies de fidélisation de la clientèle toujours plus élaborées, pour retenir dans leurs rets les clients appâtés par des tarifs plus bas ou des performances plus élevées.
Daniel Bouton, PDG de la Société générale, n'en revient pas lui-même : « quel pays peut se vanter de posséder parmi ses banques, un champion de la banque de détail, l'une des plus grosses capitalisations boursières européennes et l'une des entreprises les plus performantes ? »
Ce pays n'est autre que la France et l'histoire de la banque en France celle d'une réussite que nous nous proposons d'étudier.
Comment s'est opérée cette irrésistible ascension? Quels sont les traits de l'institution bancaire française aujourd'hui ?
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons d'apporter une réponse.
Après avoir retracé la structuration du paysage bancaire français (I), nous étudierons la diversification stratégique de l'activité bancaire aujourd'hui. (II)
[...] Elle est, en outre, limitée à une clientèle de professionnels, marchands, capitaines de navire et autres artisans. Mais elle se développe peu à peu, et connaît une première consécration au début du XVIIIème siècle avec la banque générale de John Law, qui se solde néanmoins par un échec retentissant. L'activité en ressort discréditée. Toutefois, l'endettement chronique de l'Etat et les progrès de l'économie poussent à la structuration du système bancaire sous le règne de Louis XVI (1774-1792). Le paysage bancaire français laisse apparaître deux types de structures : La province est constellée de petits établissements banquiers locaux, escompteurs, spécialisés dans les effets de commerce et le crédit commercial. [...]
[...] Ainsi, le Crédit agricole, banque mutualiste, est par ailleurs propriétaire du Crédit lyonnais, société par actions. Dès lors, l'essentiel ne se situe pas au niveau de la structure de la banque, mais davantage au niveau des activités, du rôle qu'assume la banque aujourd'hui. L'enjeu est fondamental, car la banque a été le théâtre d'une incroyable diversification et amélioration des services proposés. Initialement marginale et peu développée en France, l'activité "bancaire" se résumait à bien peu d'opérations, essentiellement de change. Elle était essentiellement le fait de parias, d'une autre nationalité ou d'une autre obédience que les Français, qui ne risquaient pas d'aggraver leur situation en pratiquant ce que l'Eglise catholique qualifiait d' usure le prêt à intérêt. [...]
[...] Telles sont les questions auxquelles nous tenterons d'apporter une réponse. Après avoir retracé la structuration du paysage bancaire français nous étudierons la diversification stratégique de l'activité bancaire aujourd'hui. 1. La structuration du paysage bancaire français La structuration du paysage bancaire français s'est opérée en deux temps : dans un premier temps, l'activité bancaire d'abord réservée aux initiés s'est étendue à une clientèle profane au cours du XIXème siècle ( 1.1 Mais ce n'est qu'à l'aube du XXème siècle que s'est amorcée une véritable démocratisation ( 2.2 ) 1. [...]
[...] En France, le nombre d'assujettis à l'ISF ne cesse de croître, atteignant les en 2005. Pour toutes ces raisons, la demande du marché en professionnels de la gestion du patrimoine n'a jamais été aussi forte, et ce métier récent offre de belles perspectives d'évolution : selon les dernières enquêtes de Merrill Lynch et Cap Gemini, Ernst et Young[17]. Quelle qu'ait été la menace, la banque a su opposer son incroyable réactivité et sa remarquable capacité d'adaptation : réactivité qui l'a tôt amenée à utiliser les nouvelles technologies, adaptabilité que ces dernières lui ont permis de développer. [...]
[...] Son conseiller saura lui expliquer les nuances de la loi Madelin et l'intérêt qu'il aurait à investir dans l'immobilier par le biais de la SCPI, la sécurité de l'immobilier sans les tracas de la gestion en direct L'extrême segmentation du marché et la personnalisation toujours plus poussée des prestations bancaires permettent ainsi une couverture optimale des besoins tout au long de la vie. Mais ces services sont impuissants à retenir le client qui peut migrer vers d'autres banques, plus attractives. C'est pourquoi les banques ont développé des politiques de fidélisation de la clientèle. Le Crédit agricole annonce la couleur à ses clients : une relation durable, ça change votre avenir Ces politiques sont variées, elles sont adaptées à la condition sociale et financière des clients. [...]
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