Cours de gestion bancaire portant sur l'évolution de l'activité bancaire et le fait qu'on se situe aujourd'hui dans l'ère de la désintermédiation financière et bancaire. Ce document traite aussi des nouveaux instruments bancaires, et se compose de 1864 mots.
[...] Mais une autre partie, ceux qui placent leur épargne, ont vu les intérêts et les dividendes qui leur sont versés augmenter de plus de moitié en trois ans. Mais, depuis une dizaine d'années, ce sont de plus en plus fréquemment des "non-résidents" qui achètent des obligations, ces titres d'emprunt à long terme, tandis que la part des ménages se rétracte. Le Trésor public a pu ainsi, sans difficultés, financer le déficit budgétaire. Mais il a fallu y mettre le prix : taux d'intérêt élevés et assurance que le franc ne dévaluerait pas par rapport au mark. [...]
[...] La réalité que recouvre la désintermédiation est assez simple. C'est le recours direct pour les agents économiques ayant des besoins de financement aux marchés internationaux sans passer par des intermédiaires financiers et bancaires. En réalité, c'est le fait pour une entreprise de préférer se financer par une émission d'action ou d'obligations plutôt que de s'endetter au près d'une banque. Il faut dire que les gouvernements ont été les premiers à avoir recours à ce type de financement par le biais notamment de l'émission d'obligations pour combler leurs déficits budgétaires. [...]
[...] De même, le système bancaire et financier français a également profité d'innovations sur le marché des actions (certificats d'investissement, titres participatifs . ) et sur celui des obligations (obligations à taux variables, à taux révisables, convertibles, à bons de souscription . En outre, la Bourse de Paris a été réformée techniquement et réglementairement. Enfin, la mise en place d'instruments de couverture des risques de marché a été réalisée sous l'impulsion des pouvoirs publics afin de permettre aux intervenants de limiter l'impact des fluctuations de taux d'intérêt, de cours des actions ou de l'indice boursier. [...]
[...] Cette stagnation est sans précédent. Certes, il existe d'autres moyens pour se procurer de l'argent lorsque le revenu courant est insuffisant pour financer une dépense, qu'il s'agisse des ménages, des entreprises ou de l'État. Les agents dépensiers y ont d'ailleurs eu largement recours : émission d'obligations (c'est-à-dire d'emprunts à long terme, avec intérêt fixe versé au prêteur), Bons de trésor (émis par l'État) et, de plus en plus, émission d'actions. Les entreprises, quant à elles, ont massivement émis des actions (ou des titres participatifs, c'est-à-dire des actions sans droit de vote), profitant de la bonne tenue de la Bourse qui attire les capitaux disponibles, à la recherche de plus-values. [...]
[...] Le résultat de ce double mouvement : une réduction substantielle des financements et, surtout, une quasi-disparition de " l'intermédiation financière Avec la désintermédiation, les épargnants, désormais, opèrent sans filet. Le risque est pour eux : malheur à eux s'ils se trompent dans leurs placements. En lâchant le livret d'épargne pour l'action, l'épargnant de base espère, bien sûr, réaliser une opération plus fructueuse. En échange d'un risque plus grand, il est vrai que les épargnants perçoivent une rémunération plus élevée, puisqu'il n'est plus nécessaire de rémunérer un intermédiaire. Cette évolution a fait des heureux. [...]
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