Problématique : Quel sera l'impact d'une banalisation de la distribution du livret A pour le financement auquel elle est destiné, et pour les réseaux bancaires qui en détenaient le monopole ?
Aujourd'hui le placement et l'épargne sont devenus des mots clés dans le paysage de la clientèle des banques. Toutefois la multitude de produits proposés par les réseaux bancaires rend difficile la prise de décision des épargnants dans leurs choix de placements. En effet, ces derniers peuvent être disponibles ou non, fiscalisés ou défiscalisés, plafonnés ou non… Dans ce contexte le livret A est depuis sa création le produit d'épargne de référence, il est liquide, défiscalisé, simple d'utilisation et pérenne contrairement aux autres produits d'épargne qui ont connu des évolutions fiscales successives. Il est de ce fait aujourd'hui plébiscité par 47 millions de français de tous âges, ce qui fait qu'il est le plus utilisé dans notre pays.
Historiquement, le livret A a été créé le 22 mai 1818 à l'initiative du banquier Benjamin Delessert. Les motivations de sa création par Louis XVIII étaient de solder la crise financière léguée par les guerres napoléoniennes, et d'inciter les français à épargner, et de renoncer au jeu et à la boisson. Son taux était alors de 5%, il est à l'heure actuelle de 3,5% depuis le 1er février 2008.
Ce livret a des caractéristiques propres qui le différencient des autres solutions d'épargne. En effet, le minimum de versement varie de 1,50 a 15 euros selon les établissements, les versements sont libres mais le plafond de dépôt est limité à 15 300 euros sauf pour les associations d'intérêt général ou il atteint 76 500 (15300×5) depuis 1901. Cette solution d'épargne est également soumise à des conditions générales qui lui sont propres.
[...] La collecte du livret A diminue progressivement. Ces livrets représentaient en du patrimoine financier des ménages, et en 2005. Les livrets A et Bleu connaissent ainsi un déclin. On peut voir là un des effets de la meilleure culture financière des Français qui les pousse de plus en plus à rechercher les actifs les plus rémunérateurs, incités qu'ils sont par l'agressivité commerciale des réseaux bancaires. Ce graphique laisse donc planer une sérieuse aversion au risque, de voir un effet de cannibalisation du livret A. [...]
[...] Les deux points vus précédemment permettent la réalisation de 2 milliards d'économie. Ils sont repris avec beaucoup plus de précisons dans le rapport Camdessus : ce qui concerne ces points il est à cet égard essentiel de faire percevoir le lien direct qui solidarise le taux du livret A et les commissions versées aux collecteurs d'une part, et le taux des prêts aux HLM d'autre part. Ce lien est aujourd'hui ignoré ou occulté. Il est pourtant le point d'équilibre dont tout le reste dépend. [...]
[...] En effet, il serait à mon avis judicieux de comparer l'augmentation des taux d'intérêt avec celui de l'inflation pour en apprécier le rendement réel. Nous allons donc étayer ce fait par un tableau publié par la CDC comparant l'évolution du livret A et celui du taux d'inflation. Source : Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) À travers ce tableau nous pouvons donc observer que le véritable rendement du livret A (le rendement réel) n'est pas seulement fonction de son taux d'intérêt. [...]
[...] La quantité et la valeur de la monnaie en circulation permettent de développer les échanges. Keynes considère que la monnaie peut être demandée pour elle-même donc conservée (épargne) et pas seulement pour payer les échanges. Pour lui les domaines réel et monétaire sont interdépendants et s'influencent mutuellement[20]». Ce courant développe la théorie de la demande de monnaie. Rôle et théorie de la monnaie. L'analyse de la demande se consacre essentiellement sur les agents à capacité de financement, les épargnants. Elle cherche donc à savoir pourquoi ceux-ci choisissent de détenir des encaisses liquides. [...]
[...] Le taux d'inflation est à l'heure actuelle égal à le taux d'intérêt du livret A est lui de 3,5%. Ce qui signifie que son rendement réel est de l'ordre de 0,7%. Ce rendement est donc relativement faible par rapport à 1998 où il était de 2,9%. En tant que bon conseiller, les banques commercialisant le livret A seront donc d'une certaine manière obligées de proposer les placements les plus avantageux à leurs clients. De plus dans notre société actuelle, certains facteurs comme les interrogations sur le financement des retraites, la peur du chômage peuvent conduire les agents à diversifier leur portefeuille. [...]
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