Les fonds souverains sont apparus sur la scène financière internationale il y a environ cinquante-cinq ans. Le premier État à avoir créé ce type de structure fut le Koweït. La mission de ce fonds souverain était d'investir les surplus issus des revenus pétroliers. Plus proche de notre époque, en 1990, la Norvège créa à son tour un fonds alimenté par les revenus du pétrole. Ce fonds est devenu en 2006 le Global Government Pension Fund. L'objectif du fond norvégien est d'assurer pour les générations futures une part des recettes pétrolières.
Aujourd'hui, les fonds souverains attirent davantage l'attention du fait de trois facteurs. Tout d'abord, la croissance des actifs dont ils assurent la gestion (environ 3000 milliards de dollars actuellement et le FMI estime qu'en 2013 les fonds souverains auront la gestion de 10 000 milliards de dollars). De plus, la diversification rapide des actifs a conduit les fonds souverains à investir en actions de sociétés cotées étrangères et parfois même à prendre des participations significatives dans celle-ci. Enfin, le nombre d'État se dotant d'un fonds ne cesse de croître.
En effet, vingt nouveaux fonds ont été créés depuis l'an 2000 dont douze depuis 2005. Les principaux l'ont été par de nouveaux acteurs qui ne sont pas membres de l'OCDE (ni même de l'OMC dans le cas de la Russie). De ces trois constats sont nées des craintes non négligeables. Si certains fonds investissent prioritairement en titre de dette publique américaine puis européenne (cf. les pétrodollars des années 70 et le prêt d'ajustement consenti par l'Arabie Saoudite pour défendre les attaques contre le franc en 1982), d'autres fonds ont une politique d'investissement moins définie et plus obscure.
« La question est de savoir si la prise de participation d'un fonds doté de capitaux publics n'est pas liée à la volonté d'exercer une influence politique » (A. Merkel). On peut donc s'interroger sur la menace que peuvent représenter ces fonds mais aussi sur leur avenir avec la crise actuelle.
[...] Les banques sont heureuses d'accueillir dans leur actionnariat des fonds souverains. Grâce à leur politique d'investissement à long terme, ils sont des investisseurs clés pour le système bancaire. En effet, leurs participations sont vraiment un investissement de long terme et non spéculatif Vers des participations plus stratégiques (Voir Annexe) Les fonds souverains prennent de plus en plus de participation significative dans les grands groupes mondiaux mais aussi français. Cette évolution s'explique du fait de la diversification de leurs actifs, par leur taille et par les encours gérés. [...]
[...] Cette loi s'applique dans les secteurs dits sensibles ou stratégiques (télécommunications, banques, énergie, etc.). Du fait de l'opacité des politiques d'investissements, certains Etats comme l'Allemagne ou la France préfèrent se prémunir avec un cadre réglementaire qui leur permettra le cas échéant de s'opposer à des prises de participation par des fonds souverains ou des investisseurs étrangers dans des secteurs sensibles. La phrase dite par Nicolas Sarkozy lors d'un discours à Ryad le 14 janvier 2008 expose bien le problème lié aux fonds souverains : La France sera toujours ouverte aux fonds souverains dont les intentions sont sans ambiguïté, dont la gouvernance est transparente et dont le pays d'origine pratique la même ouverture à l'égard des capitaux étrangers Néanmoins, il faut tempérer ce discours par le décret anti-OPA de Une prise de conscience internationale Depuis quelques années, les fonds souverains sont un des sujets principaux abordés lors des réunions des grandes puissances mondiales telles que le G7. [...]
[...] En termes de transparence, le fonds souverain Norvégien est en avance sur bon nombre de fonds souverains. Il applique une stratégie claire en intégrant des critères éthiques. L'avenir des fonds souverains n'est pas sombre mais ils vont être confortés aux barrières édifiées par les différents Etats. Annexes Aperçu des prises de participations des principaux Fonds souverains : Bibliographie Livre - Les fonds souverains, Instruments financiers ou armes politiques ? [...]
[...] Ces principes ont été adoptés par les chefs d'État et des gouvernements du G8 le 8 juin 2007. Néanmoins, nous pouvons s'interroger sur la nature d'un tel projet contenu que seule la Norvège dispose d'un fonds souverain parmi les membres de l'OCDE. III - Exemple : le fonds souverain Norvégien A - Présentation Le fonds souverain Norvégien, appelé Norwegian Government Pension Fund a été créé en 1990 mais fut réellement mise en activité en 1996. En 2006, le fonds a changé de nom et est devenu le Norwegian Government Petroleum Fund Le fonds souverain est sous la responsabilité du ministère des finances Norvégien qui fixe la stratégie à suivre. [...]
[...] Afin de répondre à ces questions, nous nous intéresserons tout d'abord aux caractéristiques d'un fonds souverain, puis à leur avenir. Enfin, nous étudierons plus précisément le fonds souverain norvégien qui demeure le fonds le plus éthique et le plus transparent en terme de politique d'investissement. I - Présentation A - Qu'est-ce qu'un fonds souverain ? Selon la définition donnée par le FMI dans le rapport adopté le 21 mars 2008 sur le sujet, les fonds souverains (Sovereign Wealth Funds) sont des fonds d'investissement publics qui répondent aux trois critères suivants. [...]
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