Le modèle d'assurance a considérablement évolué ces dernières années. Traditionnellement, les seules sources de transfert de risque utilisées par les entreprises d'assurances étaient les opérations de réassurance. Ces dernières consistent ni plus ni moins à mutualiser le risque en le transférant de proche en proche à d'autres sociétés. Mais dans ce cas, le risque assurantiel reste confiné au secteur.
Apparue dans les années 1980, la titrisation n'a cessé de s'appliquer dans un nombre croissant de domaines. Cette technique financière a trouvé depuis la fin des années 1990 une application nouvelle dans le domaine de l'assurance avec les catastrophes naturelles. Depuis, la titrisation est venue bouleverser le schéma traditionnel de réassurance en introduisant un nouvel instrument de transfert des risques d'assurance à de nouveaux acteurs, sans risque de contrepartie sur le réassureur.
Dans un premier temps, nous étudierons les différences non seulement pratiques mais aussi théoriques entre les opérations de titrisation de risque d'assurance et celles de réassurance. Ensuite, nous présenterons les caractéristiques des opérations de titrisation dans l'assurance vie puis nous nous pencherons par la suite sur les opérations de titrisation dans l'assurance non vie. Enfin, dans une quatrième et dernière partie, il sera présenté une vue d'ensemble du marché.
[...] Ce SPV propose à l'assureur une couverture de réassurance traditionnelle, et se finance en émettant des obligations. La prime versée par l'assuré et le principal versé par les investisseurs sont alors placés par le SPV dans un trust dont le support d'investissement est sans risque, ce qui permet d'assurer aux investisseurs que le seul risque auquel ils sont exposés est le risque que l'assureur cherche à couvrir. Le SPV verse un intérêt (généralement trimestriel) aux investisseurs qui équivaut au revenu du trust et de la prime versée par l'émetteur au SPV Notation des titres Bien que ce ne soit pas une condition absolument nécessaire, il est courant d'obtenir de la part d'une agence reconnue de la place une notation financière pour chacun des titres émis au cours d'une opération de titrisation. [...]
[...] - transfert du risque par le réassureur au travers d'une opération de titrisation : le réassureur cède sa créance de restitution du dépôt à un FCC, ce dernier émettant trois tranches d'obligations souscrites par des investisseurs qualifiés externes. - une tranche equity, correspondant aux premiers risques de déviation de la sinistralité du portefeuille, d'un montant de 33,7 millions d'euros pour la première année, sera initialement souscrite par le Groupe Axa. Fort du succès de cette opération, AXA en renouvelle une autre en 2007 avec cette fois-ci la titrisation de risque d'assurance automobile portant sur les polices automobiles de particuliers souscrites par ses filiales en Allemagne, Belgique, Italie et Espagne. [...]
[...] Tous les risques sont donc agrégés ensemble et portés par l'actionnaire. Le second modèle, qui ne répond pas à la culture ni à la vocation des sociétés d'assurances, est directement inspiré du modèle bancaire : c'est le modèle d'intermédiation du risque, où contrairement au premier modèle, le risque pris par l'assureur est directement transféré au marché financier sous forme de différents types d'instruments financiers. Le capital nécessaire est donc bien inférieur au capital du modèle précédent Arbitrage entre réassurance et titrisation[2] L'assurance permet une diffusion du risque en s'appuyant sur le principe de mutualisation. [...]
[...] Ces risques étant non corrélés avec les autres actifs des marchés financiers, ils apportent une saine diversification et devraient s'imposer à terme comme une nouvelle classe d'actifs pour les investisseurs Profondeur du marché La profondeur des marchés financiers est sans commune mesure avec celle des marchés de l'assurance et de la réassurance. C'est d'ailleurs la principale raison qui explique l'apparition de la titrisation en assurance, comme nous allons maintenant le voir. Partie II : Les opérations de titrisation dans l'assurance non-vie A / La titrisation de risques catastrophes Trois circonstances ont catalysé le développement de la titrisation de risques catastrophe depuis le début des années 1990. [...]
[...] Un autre obstacle vient du plafond qu'associent habituellement les agences aux notes des obligations catastrophe : les notes effectives surestiment les pertes attendues de l'opération, et ce même pour les tranches les plus élevées Le marché des obligations de la branche vie Le volume total des titrisations vie placé sur les marchés de produits à revenu fixe a atteint 15,9 milliards de dollars entre 1996 et juin 2006 (voir document en annexe). Plus de la moitié des transactions étaient des titrisations de la valeur intrinsèque. La majeure partie des transactions portait sur des titrisations de la valeur intrinsèque. La majeure partie du volume restant portait sur des opérations de titrisation sous le régime Triple X aux États-Unis. Entre 2001 et 2005, l'encours des obligations liées à l'assurance vie a plus que quadruplé, passant de 3,4 milliards de dollars à 15,6 milliards de dollars. [...]
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