Née aux Etats-Unis au début du 20ème siècle, la notation est devenue un des principaux outils pour les décisions d'investissement et l'accès des émetteurs au marché des capitaux. Devenues incontournables dans le but de réduire l'asymétrie d'information entre le public et les entreprises, les agences de notation possèdent un rôle d'informateur de plus en plus important. Son rôle est devenu tellement important que l'on peut s'interroger sur son impact sur les émetteurs financiers et en particulier sur le prix des actions des émetteurs financiers.
L'objet de ce mémoire est de montrer quel est l'impact de la notation sur le prix des actions, et afin d'étudier l'impact de la notation sur le prix des actions nous devons nous intéresser aux changements de notation ou à la mise sous surveillance des émetteurs. Nous serions tentés de répondre rapidement à cette question en énonçant qu'une dégradation de la notation ou une mise sous surveillance négative de l'émetteur entraîne une baisse des cours, et qu'un relèvement de la notation ou une mise sous surveillance positive de l'émetteur entraîne une hausse des cours. Mais nous verrons que notre intuition peut être trompeuse…
Nous commencerons, en première partie, par décrire l'activité de rating, les forces en présence ainsi qu'un panorama complet du marché français de la notation. Puis, dans la deuxième partie, nous montrerons quel est l'impact de la notation sur le prix des actions, où nous partirons d'une étude empirique qui a été réalisée par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) entre 1990 et 2004 sur un panel d'entreprises, en y comparant le cas français au cas européen et américain. Pour compléter notre mémoire, nous terminerons cette partie par l'étude de l'impact d'une dégradation de notation survenue en 2002 sur deux actions particulières: Alcatel et Vivendi.
[...] Pour apprécier correctement le risque d'un émetteur sur une longue période, il faut donc intégrer ces deux facteurs. C'est ce que réalisent les matrices de transition. Celle reproduite ci-après s'appuie sur les données de Standard & Poor's relatives à la période 1980-2000. Matrice de transition sur un an, en moyenne et en pourcentage Deuxième Partie Partie : L'impact des décisions des agences de notation sur le prix des actions Les décisions des agences de notation font l'objet d'une attention accrue de la part des différents agents économiques (entreprises, investisseurs, organismes officiels). [...]
[...] Les échelles de notation court terme sont beaucoup plus resserrées et comportent entre cinq et sept crans. Pour l'endettement à court terme, la terminologie est différente : prime-1 jusqu'à prime-4 pour la catégorie investissement de Moody's et non prime pour le spéculatif, correspondant à puis D chez Standard & Poor's et enfin à F1, F2, F3, puis D pour Fitch. les règles déontologiques Les agences de notation ont déclaré avoir mis en place des règles déontologiques et des procédures internes destinées à prévenir et à gérer les conflits éventuels d'intérêts et à assurer l'indépendance et l'objectivité de leurs travaux de notation. [...]
[...] Cela a pour conséquence d'accroître la présence mondiale de Fitch. A travers la fusion avec IBCA, Fitch est désormais contrôlée par Fimalac S.A., une Holding qui a acquis IBCA en 1992. Par la suite, Fitch a acquis en avril 2000 la société Duff & Phelps Credit Rating Co., basée à Chicago, puis un an plus tard, Thomson BankWatch. Ces acquisitions ont permis de renforcer la notoriété de Fitch et d'étendre sa présence dans les institutions financières, et surtout dans le secteur financier tout entier. [...]
[...] En France, un seul défaut a été observé depuis 10 ans. L'orientation des notations Le graphique ci après nous montre bien la répartition des notes selon les catégories. Les émetteurs français classés en catégorie spéculative (catégories 5 et voir annexe II sur la typologie des notes pour voir la correspondance des catégories avec les notes), sont près de 6%. Quelle que soit l'agence, le risque se concentre sur les émetteurs classés dans le secteur industriel quasi exclusivement. Dans le secteur des banques et des collectivités locales, aucun émetteur n'est considéré comme spéculatif. [...]
[...] John Moody revient sur les marchés financiers en 1909 avec une nouvelle idée : au lieu de rassembler simplement l'information sur la propriété, la capitalisation, et la gestion des compagnies, il va maintenant offrir à des investisseurs une analyse des valeurs. Sa compagnie éditerait un livre qui analyse les chemins de fer et leurs titres en circulation. Il offre alors des conclusions concises au sujet de leur qualité relative d'investissement. Il a exprimé ses conclusions en utilisant des symboles en lettres adoptés du système marchand et du système d'évaluation de crédit utilisés depuis la fin du XVIII ième siècle. [...]
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