L'adjudication à la hollandaise est une technique de placement de titres très ancienne, elle aurait été utilisée dès le XVIIème siècle aux Pays-Bas et elle est aujourd'hui régulièrement sollicitée par les Etats, et notamment le Trésor Public Français, pour l'émission des emprunts. Elle reste peu employée pour les émissions d'actions même si quelques entreprises y ont recours : ce fut notamment le cas de Google à l'été 2004 lorsque le célèbre moteur de recherche est entré en Bourse. Ses deux fondateurs, Larry Page et Sergey Brin, avaient en effet souhaité que le prix du titre de Google soit fixé de manière « démocratique » en laissant le public décider du prix auquel il voudrait acheter les actions Google. Cette stratégie n'était pas dénuée d'intérêt quand on sait à quel point la réussite de Google fascine le public et ...
[...] La détermination du prix du titre est variable suivant la méthode d'adjudication utilisée : il en existe deux principales qui sont l'adjudication au prix limite et l'adjudication au prix demandé (plus connue sous le nom d'adjudication à la hollandaise). Dans le cadre d'une adjudication au prix limite, le prix retenu est celui du dernier investisseur servi, en l'occurrence C dans notre exemple, le prix de l'action sera donc de Le pricing est différent pour une adjudication à la hollandaise puisque personne ne payera le même prix, les investisseurs paieront en effet le prix qu'ils ont demandé soit pour pour C et pour D. [...]
[...] La cotation des titres sera quant à elle une moyenne pondérée de ces prix. Les avantages Le premier avantage incontestable de l'adjudication à la hollandaise est de réduire les frais d'introduction en Bourse pour l'entreprise en se passant notamment du concours des banques pour tout ce qui concerne la fixation du prix. Ainsi Google avait choisi de mettre en place un système unique au monde d'offres via un site Internet ce qui lui a permis de toucher un plus large public que celui des investisseurs habituels et de maîtriser totalement le processus de fixation du prix. [...]
[...] Intéressons nous tout d'abord d'un peu plus près aux mécanismes si particuliers de l'adjudication à la hollandaise. Il existe deux techniques principales de placements de titres : l'adjudication et l'offre à prix fixe. L'offre à prix fixe est la plus couramment utilisée lors des introductions en Bourse de sociétés, elle est relativement simple dans son déroulement. Concrètement, l'entreprise qui souhaite s'introduire en Bourse confie à une ou plusieurs banques le soin de déterminer le prix des actions qui seront émises sur le marché en fonction des caractéristiques économiques et financières de celle-ci. [...]
[...] Ainsi une adjudication à la hollandaise rapportera plus d'argent si les investisseurs visés sont peu familiers avec le monde de la finance (c'était le cas pour Google) que si ce sont des investisseurs institutionnels. Conclusion L'adjudication à la hollandaise est une technique d'introduction très particulière et très peu utilisée sur les marchés financiers en raison de sa complexité et de sa relative inéquité visà-vis des investisseurs qui peuvent pour le même titre devoir payer du simple au double. Censée favoriser le développement d'une véritable démocratie financière qui puissent rendre les marchés financiers accessibles à tous, elle apparaît en fait bien trop complexe pour les petits épargnants qui peuvent perdre beaucoup sur ce type d'introduction. [...]
[...] En l'absence de pricing des banques il faut en effet un bon bagage technique pour pouvoir être en mesure d'évaluer un titre à sa juste valeur. Mais même cela ne suffit pas car il faut encore pouvoir sentir les tendances du marché et deviner à quel prix les autres investisseurs achèteront les titres. Autant dire que ce genre de talent n'est pas donné à tout le monde et qu'un investisseur lambda aura toutes les chances de se faire rouler par les autres. [...]
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