La société anonyme LVMH, dirigée et détenue majoritairement par Bernard Arnault, est entrée en phase de négociation exclusive avec le groupe britannique Pearson en vue de racheter le quotidien économique français Les Echos et ce, pour un montant proposé de 240 millions d'euros. Parallèlement à cette acquisition, le groupe LVMH se voit contraint de céder, au nom de la garantie de l'indépendance éditoriale, son concurrent direct, le journal économique La Tribune. Alain Weill, dirigeant du groupe NaxtRadioTv se porte ainsi acquéreur de la Tribune.
De prime abord, la motivation première de cette acquisition semble due aux bénéfices quasi inexistants du journal La Tribune. En effet, La Tribune, journal certes de qualité a pour principal inconvénient d'enregistrer une perte d'environ 12 millions d'euros par an, soit un total de 100 à 150 millions depuis dix ans. Par conséquent, le groupe LVMH se trouve en possession d'un quotidien économique certes influent et reconnu par la qualité de sa rédaction mais qui se trouve surtout en situation évidente de déficit et il est clair que le dirigeant du prestigieux groupe de luxe préfèrera détenir "un journal leader qui gagne plutôt qu'un challenger qui perd" (Le Nouvel Observateur).
Grâce à l'acquisition du leader français, Bernard Arnault sera clairement en mesure de rattraper les pertes causées par la Tribune au groupe. En effet, bien que surévalué selon certains (240 millions d'euros), l'achat est loin être une simple folie puisqu'il se révèlera payant sur le strict plan financier dans l'hypothèse d'un investissement patrimonial à dix ou vingt ans. Il s'agirait là d'un véritable amortissement de la durée.
Dans un second temps, bien au-delà du simple aspect financier, l'acquisition des Echos serait un moyen pour le groupe et par lui pour Bernard Arnault d'acquérir le "must have" de la presse économique.
Par conséquent, il s'agit là d'une acquisition clé pour le groupe LVMH tant sur le plan économique et financier que sur le plan stratégique qu'il convient de détailler quant à son processus.
[...] * Les conditions éventuelles sous lesquelles l'offre sera déclarée positive. Dès le dépôt de l'offre, l'AMF rend public le projet d'offre et peut alors demander à l'entreprise de marché assurant le fonctionnement du marché règlementé de suspendre la négociation des titres de l'entreprise visée. Le prestataire de service d'investissement communique à la société visée le projet de note d'information le jour du dépôt de celui-ci à l'AMF. Le projet de note fait en outre l'objet d'un communiqué et doit pouvoir être diffusé de manière intégrale auprès du public tout en précisons que l'offre et la diffusion au public de la note d'information restent soumises à l'approbation de l'AMF. [...]
[...] * Les informations qui étaient déjà en possession de la partie réceptrice. * Les informations qui sont développées indépendamment par la partie réceptrice. * Les informations reçues d'une autre source sans aucune restriction sur leur utilisation ni leur divulgation. Enfin, il tient lieu de préciser que si l'on reçoit des informations confidentielles que les autorités sollicitent de façon impérative, l'accord de confidentialité ne s'en trouve pas pour autant violé. D'ailleurs, afin de prévoir cet événement assez peu fréquent, les accords de confidentialité stipulent que si une partie reçoit un tel ordre de divulgation, elle doit immédiatement prévenir l'autre partie pour lui permettre de prendre les mesures appropriées. [...]
[...] Précisons que l'on entend par opération amicale une opération réalisée avec l'assentiment des dirigeants (managers) des entités concernées par l'opération. Par opposition, une opération hostile peut être définie comme une opération réalisée contre l'avis des managers de l'entité acquise. Par conséquent, il convient tout d'abord de bien connaitre les motivations éventuelles de la cible à un rapprochement. Ces motivations peuvent être diverses et permettre ainsi de positionner l'opération auprès des managers de la cible comme une réponse possible à des problèmes identifiés tels que par exemple des dissensions au sein du management. [...]
[...] La nomination de cet interlocuteur organise les échanges d'informations entre les deux parties. Ces accords incluent en outre, presque toujours, une clause de confidentialité liant les conseillers, clause utile dans la mesure où elle permet de leur transmettre les informations reçues sans négociations séparées. Il leur suffit donc de consentir à être liées par le même accord. Les informations concernées La deuxième question importante n'est autre que celle de savoir quelles informations sont couvertes par un tel accord de confidentialité. [...]
[...] Avec près de exemplaires payés, le quotidien national est devenu l'un des rares en France à dégager des bénéfices. De plus, il s'agit et surtout, il s'agit d'un journal influent enquêtant sur tous les sujets et permettant à des dirigeants d'entreprise quel qu'ils soient de prendre des décisions stratégiques et il est évident qu'un mauvais traitement dans Les Echos pourrait conduire une entreprise à repenser sa stratégie. Il s'agit là d'une influence non négligeable sur le monde des affaires. Ainsi, Les Echos pourraient offrir à leur propriétaire une véritable puissance stratégique en cas d'attaque, plaçant par la même son dirigeant attitré "encore plus fermement dans les rangs des industriels européens qui détiennent d'influents groupes de médias" (Wall Street Journal). [...]
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