C'est dans un contexte économique de crise (notamment celle de 1987 à New York) et un contexte de déréglementation que se développent à la fin des années 80 des politiques préventives visant à garantir la stabilité financière internationale.
De par sa nature même, la banque s'attache à distribuer des crédits de long terme grâce à ses dépôts de court terme, et la déréglementation n'a fait qu'accroître les risques pris par ces banques. Dans ce cadre, afin d'éviter tout risque systémique, plusieurs grands pays internationaux se réunissent à Bâle et donnent naissance au comité du même nom, qui très vite instaura un ratio de solvabilité (le ratio Cooke) recommandé aux banques.
Nous verrons tout d'abord en quoi consistait ce ratio, puis nous tenterons d'expliquer pourquoi quelques années plus tard, il paraissait insuffisant et donnait naissance au nouveau ratio de solvabilité (ratio McDonough) appliqué dés début 2006 par certaines banques mondiales. Enfin nous tenterons de réfléchir aux effets de ce nouveau ratio sur la scène internationale.
[...] Elles choisiront celle qui leur semble la plus appropriée au vu des risques encourus. Précisons que le choix d'une méthode plus affinée, mais donc plus coûteuse, peut permettre aux banques d'aboutir à une somme de fonds propres exigés plus faible, et ainsi allouer ce différentiel autrement, par exemple dans des activités moins risquées Les évolutions importantes sous Bâle Les nouvelles pondérations Dorénavant, les pondérations tant simplistes du ratio Cooke évoluent et laissent place à des pondérations plus adaptées. Le ratio McDonough se veut tendre vers une affectation plus au cas par cas La pondération continue d'être appliquée pour les emprunteurs les moins risqués, comme par exemple les pays développés. [...]
[...] De plus, ce système de pondération a longtemps été critiqué. En effet, dans la catégorie des emprunteurs les moins risqués dont la pondération était apparaissaient par exemple les pays membres de l'OCDE. Parmi ces membres, certains sont aujourd'hui nettement plus crédibles que d'autres, mais Bâle 1 ne faisait aucune distinction entre ceux-ci. On ne pouvait continuer de juger qu'il n'existait aucune différence de risque si l'emprunteur était une banque mexicaine ou américaine. De la même manière, on trouvait dans la catégorie des agents financiers les plus risqués dont l'affectation était 100% toutes les entreprises privées, que ce soit la petite PME de Charente-Maritime ou la multinationale. [...]
[...] Les accords de Bâle: Du ratio Cooke au ratio McDonough Introduction I. Les accords de Bâle et le ratio Cooke La naissance de Bâle1 L'historique de Bâle1 Les objectifs du comité Le ratio Cooke La définition formelle du ratio Les pondérations sous Bâle1 Pourquoi Bâle1 ne reflétait plus la réalité . II. La naissance du ratio McDonough Les piliers de Bâle Les 3 piliers fondamentaux Un ratio complété Les évolutions sous Bâle Les nouvelles pondérations L'ajout des risques opérationnels Le choix accordé aux banques III. [...]
[...] Le premier pilier concerne le ratio lui-même et son remaniement. Les mesures des risques évoluent afin d'évaluer de manière plus précise les exigences des fonds propres des banques liés aux risques réellement supportés par celles-ci. Ensuite, on note la prise en compte de cette catégorie de risque moderne dans le ratio: les risques opérationnels. Enfin, ces nouveaux critères permettent aux banques de choisir leur propre méthode de calcul de risque. Nous verrons ces deux derniers points plus en détail par la suite. [...]
[...] L'affectation est par exemple attribuée aux pays membres de l'OCDE sans distinction, les emprunteurs y sont donc jugés sans risque. L'affectation 20% aux risques relativement faibles aux risques moyennement élevés aux risques élevés et 100% pour les risques les plus importants. Notamment, on incluait dans cette tranche la plus risquée toutes les entreprises privées quelles qu'elles soient Pourquoi Bâle 1 ne reflétait plus la réalité Plusieurs éléments ont rapidement permis de remettre en cause Bâle 1 dans son ensemble. Depuis 1988 et ses recommandations, le monde de la finance a beaucoup évolué, et de nouvelles catégories de risque sont apparues, non prises en compte jusqu'alors. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture