D'importants travaux aussi bien théoriques qu'empiriques ont été développés depuis ceux de J. Schumpeter (1912) sur les interrelations pouvant exister entre la sphère financière et la sphère réelle de l'économie. Ces thèmes ont connu un renouveau dans les années 90 lors du développement des modèles de croissance endogène. Cette théorie a permis d'analyser plus rigoureusement les implications du développement du secteur financier sur le taux de croissance des économies en quittant le cadre restrictif du modèle standard de croissance (à la Solow). Ce modèle en ne tenant compte d'aucune imperfection concurrentielle (problème d'asymétrie d'information, de coûts de transactions…) n'incite pas à la création d'intermédiaires financiers. Le passage de l'épargne à l'accumulation du capital se fait directement au travers des firmes sans recours au système financier. L'équilibre de ce modèle est autarcique sans institutions financières. D'autre part, ce modèle en faisant intervenir uniquement des variables exogènes n'explique pas la croissance de long terme, mais l'ajustement à un sentier d'équilibre.
Les théories de la croissance endogène permettent de remédier aux insuffisances du modèle standard en fournissant un nouveau cadre théorique au développement de modèles économiques.
[...] Les auteurs utilisent quatre indicateurs de développement financier qui deviennent par la suite les plus utilisés dans la littérature économique. Il s'agit de : - La surface financière (taux de liquidité) mesurée par le ratio M2/PIB - L'importance des banques de dépôts par rapport à la Banque Centrale dans l'allocation du crédit domestique. (dépôts auprès des banques commerciales / dépôts bancaires + dépôts auprès Banque Centrale) Intuitivement ce ratio permet de reprendre l'idée selon laquelle les banques sont plus aptes à fournir de l'information et des produits appropriés à la gestion des risques que la Banque Centrale. [...]
[...] Cela peut conduire, en liaison avec le point précédent, à une mauvaise allocation des ressources. Aini, la présence de structures financières où il existe de nombreux contrats dotés de solides garanties et où une institution spécialisée se charge des vérifications peut favoriser la croissance en allouant l'épargne de manière optimale et en réduisant les asymétries d'informations. La mobilisation de l'épargne En l'absence d'intermédiaires bancaires et de marchés financiers, les agents seraient contraints de s'autofinancer ou de recourir à des préteurs isolés pour réunir les fonds nécessaires à l'élaboration de leurs projets. [...]
[...] (1992), "Technological Choice, Financial Markets and Economic Development", European Economic Review, mai, vol 36, pp. 763- 781. Tsuru, K. (2000), "Finance and growth: Some theoretical considerations, and a review of the empirical literature", Documents de travail de l'OCDE, janvier. [...]
[...] En somme, nous pouvons conclure que le niveau initial de développement bancaire associé au niveau initial de la liquidité des marchés financiers ont statistiquement une relation significative avec les futures valeurs du taux de croissance et du taux de productivité. Cette relation est robuste et résiste même à l'intégration de différents facteurs relatifs aux performances économiques de long terme. Bien évidemment, ces résultats appuient fortement les théories de la croissance endogène selon lesquelles la liquidité des marchés financiers et les banques facilitent une allocation optimale des ressources et la croissance de long terme. [...]
[...] Il est égal à l'ensemble des titres répertoriés dans l'économie divisé par le pib. Pour aller plus loin, notre étude tente d'évaluer si les indicateurs mesurant le développement des marchés financiers et ceux mesurant le développement de l'intermédiation bancaire pris ensemble sont positivement corrélés au taux de croissance économique. Pour en juger, nous utilisons en plus des variables relatives au marché financier, une variable notée : - BANK : ce ratio est égal à la valeur des prêts octroyés par les banques aux entreprises privées divisée par le pib Ce ratio permet d'isoler les crédits faits au secteur privé des crédits fournis à la fois par la banque centrale et pour le secteur public. [...]
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