Exposé de Sociologie sur les banques islamiques en France. Quel rapport les islamistes ont-ils avec l'argent, la notion d'"intérêt" ? Quels en sont les fondements ? Comment cela évolue-t-il ? Comment les islamistes parviennent ils à allier la culture française avec la leur à travers ces principes de capital, d'intérêts ?
[...] Ce verset fait penser beaucoup plus à l'usure caractérisée qu'au simple prêt à intérêt raisonnable. C'est une allusion claire à la pratique qui consistait à ce que l'emprunteur doive rembourser le double de la somme ou de la quantité qu'il avait empruntée. Le taux était donc de 100%. Et le débiteur qui n'arrivait pas à rembourser sa dette à terme échu et qui obtenait un délai de grâce devait rembourser le double du double; sinon il devenait l'esclave de son créancier. [...]
[...] Certaines banques ont donné des gains allant jusqu'à 50%. Pourquoi alors ne donner que Et si le gain ne se réalise pas, pourquoi le propriétaire de l'argent ne supporte-t-il pas les conséquences? - Le prêt à intérêt est inutile. Dieu ne peut avoir interdit ce qui est bon pour nous. Le Coran dit: "Il leur ordonne ce qui est convenable; il leur interdit ce qui est blâmable; il déclare licite, pour eux, les excellentes nourritures; il déclare illicite, pour eux, ce qui est détestable" (7:157). [...]
[...] Or, les décisions des savants religieux musulmans contre les intérêts passent complètement sous silence les prêts entre États arabes. Leur silence est d'autant plus coupable que l'argent prêté par les pays arabes riches provient du pétrole qui est considéré par le droit musulman comme propriété commune. A les juger par leurs propres arguments, les savants religieux ainsi se taisent devant deux violations du Coran à la fois: le vol et les intérêts III. Perspectives d'avenir 1 Projets de lois Le projet égyptien de code civil de 1982 a prévu deux dispositions de base relatives aux intérêts repris du Code civil kuwaitien (art et 307): Art - Est nul tout accord stipulant le versement d'intérêts en contrepartie du profit tiré d'une somme d'argent ou du retard dans l'acquittement de celle-ci. [...]
[...] Ces banques disposent de comptes que les dépositaires sont d'accord de prêter à ce titre. Ainsi ces personnes, au lieu de prêter directement, prêtent à travers la banque, ce qui leur accorde une sécurité quant à la récupération de leurs biens. La banque de Dubai accorde des prêts aux candidats au mariage, aux salariés dont les salaires sont payés en retard, et aux démunis. Mais certaines banques exigent des commissions qui couvrent les frais ne dépassant pas les 4%. Souvent les statuts de la banque prévoit une telle clause, mais dans la réalité, elle n'est pas appliquée[33]. [...]
[...] Nous citons à titre d'exemple deux décisions de ces autorités: - Décision de l'Académie des recherches islamiques de l'Azhar dans son congrès de 1965 auquel étaient représentés des savants de trente cinq pays musulmans: Les intérêts des prêts dans toutes leurs formes sont illicites, que ce soit des prêts de consommation ou de production, car les textes du Coran et de la Sunnah sont absolus dans l'interdiction des intérêts sur ces deux types de prêts. Les intérêts sont illicites quel que soit leur taux. C'est ce qui découle du sens du verset: vous qui croyez! [...]
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