Les missions fondamentales dévolues aux banques centrales sont les suivantes : la définition et la mise en application de la politique monétaire dans leur zone d'influence, le pilotage des opérations de change, garantir le bon fonctionnement des systèmes de paiement, conserver et gérer les réserves de change officielles d'un ou des pays de la zone d'influence, l'émission monétaire, la promotion de la coopération nationale et supranationale des systèmes bancaires, la surveillance bancaire et le maintien de la stabilité du système financier.
D'un point de vue général, une banque centrale peut donc être définie comme un organisme institutionnel, dont la zone d'influence peut aller d'un à plusieurs États, et qui assume un rôle de régulation économique s'exprimant notamment, au travers de fonctions monopolistiques, en particulier d'ordre monétaire.
La création monétaire est une des fonctions dites "monopolistiques" de la banque centrale. Cette opération peut être réalisée au sein d'un pays ou d'une zone économique, et peut s'effectuer selon différentes modalités ; soit par l'émission directe de monnaie fiduciaire et métallique (pièces de monnaie et billets), soit par l'émission de monnaie scripturale, cependant cette fonction est généralement déléguée aux banques commerciales (plus particulièrement de crédit.)
[...] Le modèle bipolaire ou Twin Peaks : le régulateur du risque systémique est la banque centrale, elle couvre donc toutes les institutions financières. Elle serait en charge d'assurer la régulation de la stabilité des marchés, mais également la régulation prudentielle. Dans ce cadre, la banque centrale devrait être assistée d'un superviseur de marché indépendant en charge de la stabilité des marchés. Objections : Goodhart (2000) affirme que c'est un soutien abusif qui pourrait entrainer des risques de réputation, une concentration des pouvoirs et des conflits d'intérêts : Soutien abusif : Northern Rock, banque britannique touchée par la crise du subprime, a été temporairement nationalisée par l'État britannique, faute de repreneur à des conditions satisfaisantes, cependant, les risques pris par l'état pourraient le faire se retrouver engagé au-delà de sa mise de fonds initiale ; Risque de réputation : Bear Stearns, une des plus grandes banques d'investissement américaines, a bénéficié d'un plan de financement d'urgence de la FED, car elle avait été touchée de plein fouet par la crise du subprime, quelques jours après cette annonce la Bear Stearns a été rachetée à 10 $ par action (elle en valait 130 en octobre 2007) ; cet exemple illustre bien le risque de réputation encouru par les banques centrales dans le cadre d'interventions trop systématiques comme celles que pratique la FED, certains articles titraient même FED aura bientôt tiré ses dernières cartouches” ; Conflit d'intérêts : présent quel que soit le superviseur (même si c'est la banque centrale). [...]
[...] 37-46, J-C Trichet Fondements constitutionnels de l'indépendance des banques centrales Etienne Farvaque La théorie originelle de Mac Kinnon - Shaw : Vérification empirique des hypothèses néolibérales pour les pays du Maghreb arabe AMAIRA Bouzid Perspectives économiques régionales : EUROPE, Faire face aux chocs BCE Politique monétaire et stabilisation macro-économique : Les mérites comparés de la BCE et de la FED Jacques Léonard Titrisation et risque systémique Jacques Léonard Procyclicité des systèmes financiers : est-il nécessaire de modifier les règles comptables et la réglementation actuelle ? J-C Rochet La règle de Taylor Matthieu Mucherie Stabilité financière internationale et rôle des banques centrales dans la crise Christian Noyer Macroéconomie Internationale Aglietta Politique Monétaire Artus, Economica La Crise des Subprimes Patrick Artus, Jean-Paul Betbèze, Christian de Boissieu et Gunther Capelle-Blancard Les réhausseurs de crédit face à la crise Julien Charre Fed, BCE et BoE face à la crise des subprime, un historique comparatif: quels outils, quelles actions, quelles réussites ? [...]
[...] En premier lieu, nous allons précisément définir ce qu'englobe le concept de banque centrale d'un point de vue général et au sens actuel du terme ; cette analyse sera abordée suivant deux axes principaux ; d'une part, au travers de son rôle et de ses statuts, et dans un second temps par le biais des moyens à sa disposition afin de remplir au mieux les missions lui incombant. Notre deuxième point s'attachera à orienter notre analyse en direction d'exemples concrets. En ce sens, les Banques Centrales que nous retiendrons pour notre analyse seront la Banque Centrale européenne (BCE) et la Reserve Fédérale des États-Unis (FED). [...]
[...] La Banque Centrale européenne i. La BCE, l'Eurosystème et le SEBC Depuis le 1er janvier 1999, c'est la Banque Centrale européenne qui est en charge de la mise en œuvre de la politique monétaire dans la zone euro (composée de seize pays, soit près de 322 millions d'habitants depuis le 1er janvier 2009), à charge pour elle de définir les grandes orientations de la politique monétaire des pays de l'Union Européenne membres de l'Eurosystème ; en effet, les banques centrales nationales de onze états membres (seize actuellement) avaient transféré dès cette date leurs compétences en terme de politique monétaire. [...]
[...] S. Broyer, G. Dury, A. Garatti, M-P. [...]
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