La principale fonction du secteur bancaire est sans aucun doute la distribution de crédits. En effet, cette activité est le fondement même du fonctionnement de notre économie puisqu'elle régit sa croissance et sa prospérité.
La distribution de crédits est naturellement risquée puisque personne ne peut s'assurer à 100% de la solvabilité ni de la pérennité de l'emprunteur. Elle demande donc une gestion et une prévention des différents types de risques auxquels pourrait être confrontée la banque. Afin d'éviter une crise financière systémique à l'échelle mondiale, la coordination et l'harmonisation des méthodes d'évaluation du risque sont indispensables.
C'est en ce sens qu'a été créé le Comité de Bâle et plus récemment la réforme Bâle II. En effet, afin que tous les groupes bancaires évaluent les risques encourus par la distribution de crédit plus ou moins uniformément, une méthode d'appréciation du risque a été définie. Instituée en 2004, la réforme Bâle II n'a pris effet que le premier janvier 2007 afin que toutes les banques aient pu s'y préparer. C'est pourquoi nous pouvons dès aujourd'hui nous demander quels seront les effets à court et moyen long terme des règles Bâle II.
Afin de mesurer l'ampleur de cette problématique, nous aborderons la mécanique Bâle II dans son ensemble pour comprendre son cheminement ainsi que la définition et la mesure du risque qu'elle propose.
Puis, nous nous intéresserons au cas du Crédit Agricole des Savoie qui a mis en place son propre système de gestion du risque que nous analyserons. Nous étudierons également les contraintes spécifiques au groupe Crédit Agricole ainsi que les modalités de mise en œuvre de la réforme.
Enfin, nous nous pencherons sur les impacts que pourrait avoir Bâle II sur l'économie dans son ensemble ainsi que les stratégies que pourraient développer les banques tout comme les entreprises. En effet, ce mémoire concernera plus particulièrement Bâle II et la gestion du risque au niveau des entreprises puisque c'est dans ce périmètre que s'est déroulé mon stage.
[...] Avec tout le travail que réclame la réforme, nous sommes en droit de nous demander si les banques tout comme les entreprises réaliseront dans les temps les objectifs fixés. Pour aller plus loin, nous pouvons même nous demander si ce travail sera récompensé. En effet, qui sait si Bâle II pourra éviter tout risque systémique et donc toute catastrophe bancaire. Certes la modification de la mesure du risque de crédit permettra de diminuer les risques d'une telle crise, cependant, les banques ont encore beaucoup à faire concernant les risques opérationnels qui, eux, pourraient conduire à une catastrophe. [...]
[...] Le comité de Bâle a recommandé aux grands groupes bancaires d'adopter la méthode IRB afin de prouver leur assise financière. L'adoption de la méthode IRB résulte aussi d'un choix organisationnel puisque cette réforme permettra au Crédit Agricole de montrer sa capacité à mettre en place et à mener d'importantes réformes financières. De plus, ce sera l'occasion de procéder à une modernisation des méthodes de pilotage du risque au sein du groupe et de chaque Caisse Régionale, sans pour autant modifier la politique commerciale de chaque Caisse. [...]
[...] L'approche par la notation interne Internal Rating Based : Les banques ayant opté pour cette solution devront mettre en place leur propre système de notation et établir ainsi leur propre évaluation du risque. Cette approche se décompose en deux méthodes : L'approche fondée sur les notations internes avancées (AFNI) : Avec cette méthode, la banque ne définit qu'un seul des paramètres entrants dans le calcul du ratio Mac Donough, les autres étant définis par les autorités financières. L'approche fondée sur les notations internes avancées (IRB Advanced Approach) : la banque définit elle-même les quatre composants du calcul, ceux-ci devant satisfaire aux exigences des concepts Bâle II. [...]
[...] À la suite de cette modification, les banques ont connu une importante progression de leur niveau de fonds propres. Nous voyons donc que l'objectif fixé par Bâle I a été atteint puisque cet accord a permis d'accroitre la solidité et la stabilité du système bancaire international et a permis de rétablir des conditions d'égalité en matière de concurrence entre les banques Et aujourd'hui Bâle II Avec la modernisation de la théorie financière, le comité de Bâle s'est rendu compte que Bâle I ou le ratio Cooke avait atteint ses limites et qu'il fallait donc revoir le modèle défini. [...]
[...] 21 L'adaptation des banques 21 L'adaptation des entreprises 22 Conclusion 24 Bibliographie 25 Webographie 25 Sommaire des annexes 26 Résumé L'importance du rôle des banques dans la santé de l'économie, aussi bien au niveau local qu'international, n'est plus à démontrer. De nombreuses crises économiques ont trouvé leur origine ou ont été amplifiées par une certaine imperfection du système bancaire. En effet, les banques sont les principaux fournisseurs de liquidités pour une large majorité d'entreprises, ainsi que pour la clientèle des particuliers, et la moindre défaillance peut entraîner une réaction en chaîne néfaste pour l'économie d'un pays. Afin d'éviter au maximum ces effets négatifs, les banques ont développé une culture de la gestion du risque. [...]
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