Dans une conjoncture de forte concurrence, maîtriser les coûts salariaux devient un enjeu important tant sur le plan externe du positionnement commercial qu'interne à l'entreprise dans le cadre de négociation possible de salaires. Cet objectif de maîtrise est délicat à gérer compte tenu des différents aspects qu'il revêt d'autant que certains facteurs structurels font que la masse salariale peut s'accroître alors même que le niveau des rémunérations reste stable. C'est pourquoi cette préoccupation s'inscrit dans une optique de pilotage à court terme dont la logique de base reste celle des budgets.
En effet, lorsque l'on souhaite analyser la masse salariale comme une variable stratégique de la gestion sociale, dans le but d'éclairer les décisions de rémunération, d'embauche, de promotion..., les premières questions qui se posent sont celles de sa définition et de la caractérisation des facteurs qui expliquent ses évolutions. Pour répondre à ces questions, nous disposons essentiellement des propositions méthodologiques assez fortement complémentaires. La masse salariale est au coeur des équilibres économiques et des équilibres sociaux de toute organisation. Elle constitue donc, à ce variable stratégique de direction générale.
La masse salariale est une variable clef des équilibres financiers et sociaux, car l'importance relative de la masse salariale par rapport à l'ensemble des engagements d'une entreprise varie suivant les secteurs et les types d'activité. Pourtant, deux constatations s'imposent aux observateurs : d'une part, et quelle que soit l'activité, la masse salariale constitue toujours l'élément fondamentale de la dépense et de la négociation sociale ; d'autre part l'évolution des modes de production, l'alourdissement de la part du travail par rapport aux capitaux techniques, le fait que les ressources humaines sont devenus stratégiques, donnent une importance croissante à cette variable (...)
[...] Ces incidences seront appréciées à travers trois variables fondamentales : - effet en niveau, évolution de la rémunération pour le salarié - effet en masse, variation de la dépense pour l'entreprise - effet de report, significatif des engagements relatifs à la période suivante. Les augmentations en niveau : Les augmentations en niveau traduisent l'évolution des rémunérations d'une personne ou d'un groupe entre deux dates données. La hausse s'applique au dernier niveau enregistré, c'est le type de pratique la plus courante. Exemple : salaire de 100 au 01/01/N + au 01/04 + au 01/ * 1,02 * 1,03 = 105,06 soit de hausse en niveau. [...]
[...] Il est donc dans ce cas de , soit Calcul de l'effet de structure: L'effet de structure est exprimé dans la différence entre: L'évolution du niveau de la rémunération, qui prend en compte les changements structurels et éventuellement d'autres facteurs comme la hausse du niveau des rémunérations. Dans ce cas il est de : L'évolution de "la masse salariale fictive" calculée à structure inchangée, c'est-à-dire en appliquant les rémunérations N+1 aux effectifs N. Remarque: La prise en compte des effets de structure dépend évidemment de la finesse avec laquelle on découpe les effectifs. A la limite, si l'on ne retient qu'une catégorie de personnel; on ne peut déterminer les effets des inflexions structurelles. Autrement dit, on dégagera des effets de structure afférents aux seules catégories retenues. [...]
[...] Par exemple, sur une même période, on constatera des embauches et des départs, associés à des augmentations et des réductions de temps de travail, mouvements internes et des changements de qualification l'ensemble de ces mouvements se traduira par un chiffre global qu'il faut décomposer pour attribuer la part qui revient à chaque facteur. Derrière chaque évolution, se cachent en effet des choix de gestion des ressources humaines et de la performance qu'il convient d'éclairer. Comment distinguer la part qui revient à chaque facteur ? On retrouve alors les difficultés méthodologiques de la décomposition des écarts. [...]
[...] . IV. Les formes d'augmentation des rémunérations : . V. L'arithmétique des augmentations de salaire : . VI. L'inertie de la masse salariale : . Chapitre l'analyse des évolutions de la masse salariale . [...]
[...] On raisonne généralement à partir de la M.S hors charges sociales patronales. L'introduction des cotisations patronales est possible suivant les mêmes principes, mais relève d'une complexité plus grande, engendrée par la prise en compte d'une dizaine de facteurs d'évolution supplémentaires. On se contente donc généralement d'imputer forfaitairement les charges sociales, éventuellement calculées par catégories. C'est une imprécision qui peut être regrettée dans certains cas et à la quelle permettent d'échapper des approches budgétaires plus précises qui conduisent à imputer les charges sociales réelles par salarié. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture