Afin de pouvoir observer des opérations de croissance externe (fusions, acquisitions) dans un secteur, il nous a fallu utiliser la base de données Deals qui répertorie l'ensemble de ces opérations. Notre choix du secteur pharmaceutique se justifie par le fait que ce milieu est chargé d'actualités en ce qui concerne les opérations de fusions-acquisitions, opérations atteignant régulièrement des montants élevés du fait que les acteurs en présence ont des tailles relativement significatives. Nous avons décidé d'une période d'étude de dix années, afin de pouvoir analyser et interpréter les résultats au regard de la thèse développée dans l'article par le cabinet de conseil AT Kearney. Nous avons préféré retenir les dates effectives des opérations et non les dates d'annonces, car il peut exister des délais plus ou moins longs entre l'annonce de l'opération et sa réelle mise en place.
Le secteur pharmaceutique est un secteur qui est très important au sein de l'industrie française, et relativement présent dans la région Rhône-Alpes. La France est en effet un des plus grands consommateurs de médicaments au monde, et de nombreuses firmes françaises l'ont bien compris et ont pu se développer grâce à une demande nationale, mais également internationale, très forte.
Ainsi, c'est un secteur où sont apparus de puissants groupes français et internationaux qui se livrent une concurrence féroce, toujours à la recherche de nouvelles croissances. Cette recherche perpétuelle de croissance conduit ces grands groupes à avoir une stratégie composée d'un mix entre la croissance interne et la croissance externe. La croissance interne va permettre de réaliser des économies d'échelle, d'assurer le développement de produits, tandis que la croissance externe va permettre d'obtenir de nouveaux portefeuilles clients.
Le développement d'une société passe donc par le recours à ces deux types de stratégie.
[...] Opérations de croissance externe (fusions, acquisitions) : étude du secteur pharmaceutique français Afin de pouvoir observer des opérations de croissance externe (fusions, acquisitions) dans un secteur, il nous a fallu utiliser la base de données Deals qui répertorie l'ensemble de ces opérations. Utilisation de Deals 1 Méthodologie employée Le tableau suivant présente la requête que nous avons effectué afin d'obtenir toutes les opérations de croissance externe du secteur pharmaceutique pour les dix dernières années : 2 Justification des choix effectués =>Notre choix s'est porté sur le secteur pharmaceutique, car c'est un secteur qui est très important au sein de l'industrie française, et relativement présent dans la région Rhône-Alpes. [...]
[...] Cela s'explique à travers deux variables : -l'actif économique de la société a augmenté de près de ce qui est traduit par une augmentation des investissements immobilisés et du BFR ; -l'EBIT, qui lui, a fortement augmenté En ce qui concerne la rentabilité des capitaux engagés, on peut voir que celle-ci est en baisse de signifiant que l'argent investi dans la société rapporte moins qu'auparavant. Les investisseurs seront donc peut- être moins enclins à investir davantage dans le groupe. On observe d'autre part une croissance globale de des actifs sur la période, ce qui est plutôt faible, alors que les immobilisations ont augmenté de 40%. [...]
[...] On remarque également que l'EBITDA et l'EBIT ne varient pas de manière proportionnelle au chiffre d'affaires, ce qui montre un éventuel dérapage des charges d'exploitation. De plus, on peut observer une baisse significative de l'EBITDA pour 2003 qui est de 7611000 et un EBIT pour la même année de 13681000. La société a donc su améliorer son résultat d'exploitation à travers des reprises sur provisions, et autres produits d'exploitation, tout en limitant les dotations. Toutefois, cela est à nuancer par le fait que PFIZER a dégagé un résultat net en progression de plus de 150% sur les dix ans. [...]
[...] Ainsi, la société est un acteur dynamique sur son secteur et a recours comme ses concurrents à la croissance externe pour favoriser son développement. Du point de vue de la structure financière, NOVARTIS a réduit son levier financier de manière assez forte Cela s'explique par une baisse importante des dettes financières et une hausse des capitaux propres de plus de 40%. NOVARTIS a donc su réduire son risque et augmenter sa capacité d'endettement. D'autre part, on remarque une forte baisse des cash flows générés par la société. [...]
[...] Cela peut s'expliquer par le fait que les grands groupes étaient, à cette époque, guidés par une volonté de se développer très rapidement, et que le secteur n'était pas du tout consolidé, laissant ainsi de très belles opportunités de croissance externe pour des acquéreurs potentiels. L'objectif des grands groupes acquéreurs semblait donc être le développement rapide de la R&D et du portefeuille clients afin de devenir un leader du secteur, rendant la consolidation du secteur inévitable, comme évoqué dans l'article du Monde. [...]
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