La libéralisation financière est un phénomène de mutation global des systèmes financiers. Afin de mieux pouvoir appréhender ce dernier, il faut garder à l'esprit les étapes l'ayant formé. On retiendra, ainsi, qu'historiquement il est apparu dès les années 1970 dans les pays anglo-saxons, puis à partir des années 1980 s'est étendu aux pays européens, et durant les années 1990 à nombre de pays émergents. Cette chronologie nous détaille le cheminement de ce phénomène, cependant il est également essentiel d'expliquer les impulsions l'ayant engendré : pour cela, on retiendra deux initiatives, l'une privée et l'autre publique. Ce distinguo est d'autant plus crucial, qu'il n'est pas le même suivant les pays considérés.
La mutation des systèmes financiers, bien qu'étant un phénomène global, trouve des sources différentes et indépendantes d'une zone économique et d'une période à l'autre. L'initiative privée est typique des pays anglo-saxons et de la période de “primo mutation” financière. Elle se définit par une très forte expansion de l'innovation financière induite par des institutions privées. L'initiative publique quant à elle est principalement apparue dans les pays européens, et dans un second temps, afin de rattraper le retard de ces pays en comparaison des pays anglo-saxons. Elle s'est exprimée par le biais d'importantes réformes en matière financière afin de décloisonner et de libéraliser ses places boursières. Ces deux initiatives ayant finalement permis d'interconnecter tous les marchés nationaux donnant ainsi naissance à un marché de capitaux mondialisé. Ce dernier, pouvant se décliner au travers de deux changements majeurs : d'une part l'accélération des innovations financières et d'autre part la globalisation financière.
[...] Ce phénomène de plus, été largement dynamisé par l'asymétrie voir le défaut d'information induit des erreurs d'appréciation commises par les agences de notation. Il en est résulté une prise de conscience brutale, mais tardive de la part des investisseurs, qui ont, de facto, remis en cause leur confiance en le marché : crise de confiance et incertitude sur l'avenir. Cette crise a affecté une grande partie des acteurs présents sur les marchés financiers Phénomène cyclique ? De tout temps, le caractère particulièrement volatile des marchés financiers a alimenté une littérature de qualité inégale sur les méthodes permettant d'en prévoir les variations haussières et baissières. [...]
[...] Cependant, la concurrence dans le secteur bancaire s'est accentuée, ainsi dans de nombreux pays a-t-on vu naitre de nouveaux concurrents tels que les sociétés d'assurance ou même des OPCVM et des fonds de pension La libéralisation financière : R. I. Mac-Kinnon et E. Shaw Mac Kinnon et Shaw (1973) ont développé le concept de la libéralisation financière à travers leur théorie de la répression financière. Ils estiment qu'avec un certain nombre de réformes appropriées du système financier, on peut promouvoir la croissance économique. Avant tout il faut se demander ce que les auteurs entendent par système financier réprimé. [...]
[...] Bien que ces phases soient clairement corrélées avec les conditions économiques et financières, il n'existe pas de théorie explicitant réellement le lien entre la conjoncture et l'incitation à innover ; Artus et De Boissieu (1995[10] et 1998[11]) ont expliqué que l'innovation n'est pas toujours le fait de la sphère privée. Dans les pays européens particulièrement en période de rattrapage des pays anglo-saxons, ce sont les pouvoirs publics qui ont le plus contribué à l'innovation financière par le biais d'importantes réformes financières (en France par exemple, les réformes ont servi à moderniser la gestion des déficits publics et à niveler le retard du pays en matière de développement financier). La mutation financière a donc profondément modifié les structures et les systèmes financiers cependant ce phénomène n'est pas figé. [...]
[...] Ils sont, par nature, moins régulés que les fonds classiques et s'adressent plutôt aux investisseurs institutionnels et aux grandes fortunes. Les GKO (Gosudarstvennoe Kratkosrochnoe Obyazatelstvo) sont des titres de créance négociables à court terme émis par la Russie à partir de 1993 et remplacés par les GKO-OFZ en 1998. La currency board est un système de gestion de l'émission monétaire nationale, on utilise une caisse d'émission lorsqu'on veut disposer d'une monnaie d'apparence locale, mais dont la valeur est calée sur celle d'une autre monnaie qui sert seule aux règlements internationaux. [...]
[...] Il s'agissait en réalité d'un transfert qui a été opéré en direction de la sphère réelle et financière, et d'une plus grande intégration des différentes places financières, augmentant ainsi le risque systémique. Ce phénomène de réallocation des risques s'est largement nourri du passage progressif durant ces dernières décennies d'un système d'économie d'endettement à un système d'économie de marché. Auparavant, les risques étaient presque intégralement couverts par la banque, cependant maintenant le risque a été externalisé et est très difficilement quantifiable. [...]
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