La montée en puissance du rôle des banques centrales s'inscrit largement dans le cadre de la globalisation financière. En effet, parallèlement à l'avènement de ce phénomène nous avons assisté à l'émergence du concept de stabilité financière ; en outre, cette nouvelle nécessité de stabilité financière a également induit une nouvelle répartition des rôles en terme de politique économique et de régulation macroéconomique, conférant, de facto, la responsabilité quant à cet objectif de stabilité à ces institutions.
Ainsi, cette émergence de la mondialisation financière a introduit le concept de stabilité financière, et cela, à un niveau national et international, les banques centrales ont du prendre en compte cet objectif avec autant d'importance que celui de stabilité des prix, ainsi nombre d'observateurs estiment que cette condition doit avoir au moins autant d'importance que les objectifs historiques des banques centrales, ils considèrent la stabilité financière comme un bien publique mondial.
Cette considération est d'autant plus aisée à comprendre dans un contexte de globalisation financière dans lequel les risques de crise bancaire et financière sont intrinsèquement liés et peuvent par effet de contagion peuvent devenir planétaire, nous pouvons en prendre les exemples récents pour preuve.
[...] L'initiative privée est typique des pays anglo-saxons et de la période de primo mutation financière, elle se définit par une très forte expansion de l'innovation financière induite par des institutions privées. L'initiative publique quant à elle est principalement apparue dans les pays européens, dans un second temps, afin de rattraper le retard de ces pays en comparaison des pays anglo-saxons et s'est exprimée par le biais d'importantes réformes en matière financière afin de décloisonner et de libéraliser ses places financières. [...]
[...] ) à des niveaux très excessifs en comparaison de la valeur fondamentale de l'actif. Cependant, tous les mouvements spéculatifs à la hausse sur un actif ne conduisent pas nécessairement à la formation d'une bulle. Afin qu'une bulle soit formée, il faut que la spéculation soit extrêmement forte et durable et qu'elle repose sur une suite continue d'anticipations haussières successive. Théorie des bulles spéculatives Formation et éclatement d'une bulle Une bulle spéculative se forme à la suite d'une hausse durable du prix d'un actif, essentiellement basée sur des anticipations auto entretenues. [...]
[...] L'ancrage de plusieurs monnaies de la région asiatique (en particulier le Baht Thailandais) sur le cours de l'USD donnait là aussi une illusoire garantie de change. Les institutions financières locales se sont donc endettées à court terme et en devises, négligeant les risques de change et de transformation (les banques locales ont emprunté à court terme et en devises afin de prêter à long terme et en monnaie locale), de plus, les garanties de ces prêts étaient principalement constituées par des immeubles et des actions surévalués. [...]
[...] Une des particularités notables des innovations financières est leur rapidité de diffusion, en effet, leur développement a largement permis leur diffusion, les pays suiveurs ont donc pu aisément rattraper leur retard. On caractérise généralement les innovations financières par l'apparition de nouveaux instruments et services financiers s'accompagnant de nouvelles structures organisationnelles sur des marchés à la fois plus sophistiqués et plus complets, cependant cette définition est complétée par la typologie utilisée par Schumpeter ; si on fait le parallèle avec sa théorie de l'innovation industrielle, on peut définir une typologie des innovations financières. [...]
[...] Ce phénomène est également étroitement lié au développement de nouveaux outils de communication et de diffusion de l'information. Les trois D : depuis une vingtaine d'années, il nous a été donné d'assister au basculement progressif de nombre de pays industrialisés dans une logique d'économie de marché financier, ce changement peut se résumer en u processus faisant appel à trois déterminants : la déréglementation, le décloisonnement et la désintermédiation. Le décloisonnement des marchés nationaux : comme nous l'avons précédemment vu ce phénomène s'inscrit dans un cadre plus global de modification du cadre juridique et institutionnel afin de pouvoir converger vers une globalisation financière notamment pour permettre aux Etats de couvrir leurs déficits publics ; cela s'est traduit par l'éclatement des entraves géographiques, fonctionnelles et temporelles qui constituaient auparavant autant de compartiments entravant ainsi les échanges internationaux ; La désintermédiation : est l'une des conséquences premières et directes du décloisonnement des marchés. [...]
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