Investissement, types, déterminants, mode de financement, comptabilité nationale
Distinction investissement de remplacement et investissement net :
- L'investissement de remplacement, c'est la compensation de la diminution du stock de capital engendrée par l'usure ou l'obsolescence de ce capital
- L'investissement net se traduit par une augmentation du capital
En comptabilité nationale, l'investissement brut en capital fixe s'appelle la formation brute de capital fixe (FBCF), et l'investissement de remplacement est appelé Consommation de capital fixe. Les entreprises ne sont pas le seul investisseur, l'État et les ménages disposent également d'une FBCF (en raison des investissements publics de l'État, et de l'acquisition de biens immobiliers pour les ménages).
[...] Les modèles à oscillateur reposent sur une combinaison des effets multiplicateur et accélérateur. La combinaison des deux génère des oscillations cycliques de la production, dans la mesure où les vagues d'investissement induits par l'effet d'accélérateur ont aussi un effet multiplicateur sur les revenus, qui a leur tour implique des besoins supplémentaires en équipements. Les oscillations peuvent être explosives si l'effet d'accélérateur domine, ou amorties dans le cas contraire. En 1950, Hicks précise ce modèle : l'enchaînement accélérateur/multiplicateur explique les phases cumulatives de récession et d'expansion ; les fluctuations du revenu national sont limitées par un plafond constitué par le plein emploi ; l'effet d'accélération justifie les retournements à la baisse et à la hausse en amplifiant le ralentissement de l'activité à l'approche du plafond et sa reprise au voisinage du plancher ; tout le modèle est orienté par la croissance économique. [...]
[...] Un accroissement de l'investissement implique une distribution de revenu aux ménages qui le produisent. Ils le dépenseront directement dans une proportion indiquée par la propension à consommer ( c Cette demande induite en biens finals provoque un nouvel accroissement des rémunérations, qui, à son tour, est partiellement consommé . La succession des « vagues » de création-destruction de richesses aboutit à une augmentation totale du revenu national multiple de l'investissement additionnel initial. Pour les keynésiens, l'État peut lutter efficacement contre le chômage en stimulant l'investissement dont les variations ont une répercussion amplifiée sur le niveau d'activité. [...]
[...] Une entreprise peut financer ses investissements soit par des ressources propres (financement interne), soit en faisant appel aux actifs détenus par d'autres agents (financement externe). L'autofinancement ou financement interne. Financement à partir des ressources propres de l'entreprise, c'est à dire à partir des profits non-distribués. Le rapport entre les ressources disponibles des entreprises (épargne brute) et les investissements réalisés (FBCF) définit le taux d'autofinancement des entreprises. Il peut dépasser les 100% si une entreprise investit un montant inférieur à son épargne brute (placements financiers). [...]
[...] Selon lui, une augmentation de la demande génère des investissements induits pour augmenter les capacités de production lorsque la totalité du capital existant est utilisé. Or les variations de l'investissement sont supérieures aux variations de la demande et cet effet d'accélération est d'autant plus grand que le coefficient de capital est élevé : cela signifie que plusieurs unités de capital supplémentaires sont nécessaires pour produire une unité supplémentaire de bien. L'accélérateur s'écrit alors : It = v ( Dt – Dt-1 Plus généralement, il faudra retenir que la variation de l'investissement est plus que proportionnelle à celle de la demande et qu'il existe un coefficient d'accélération entre les deux variables. [...]
[...] Pour obtenir la valeur actuelle ( R ) de l'ensemble des revenus attendus de l'investissement, il suffit d'actualiser chaque revenu Rt et de les actualiser. R = (R1 / + (R2 / . L'entrepreneur n'investira que si R > c'est à dire si VAN > 0 avec VAN (valeur actuelle nette) = R – I. Pour évaluer la « profitabilité » d'un profit, on utilise également le taux de rendement interne de l'investissement (Fisher) noté ou efficacité marginale du capitale (Keynes). [...]
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