L'activité de crédit est l'une des plus anciennes pratiquées par les banques. De plus, le risque de crédit est celui auquel les banques ont le plus souvent dû faire face. Pourtant, la mesure et le contrôle de ce type de risque sont restés jusqu'à présent relativement peu développés.
Le passage à l'accord de Bâle II est, à cet égard, une opportunité de développer une approche plus fine de ce type de risque. En effet, cet accord réforme le mode de calcul du capital réglementaire détenu par les banques afin d'améliorer la stabilité du système bancaire international.
Les banques sont alors soumises à une réglementation prudentielle qui les contraint à conserver un certain niveau de fonds propres pour chaque crédit accordé, cela leur permettant de se couvrir contre le risque de crédit et d'éviter une crise systémique.
Nous avons donc choisi de nous focaliser sur les changements apparus depuis la mise en place de l'accord de Bâle II au titre du risque de crédit, et plus particulièrement sur la problématique suivante : quel a été l'impact de Bâle II sur les fonds propres et le rating interne des banques au titre du risque de crédit ?
En vue de répondre à cette problématique, il apparaît logique de décomposer notre travail en deux parties : la première, plutôt théorique, présentant la définition et les composantes du risque de crédit, la transition de Bâle I vers Bâle II ainsi que les différents modèles d'évaluation du risque de crédit ; et la seconde partie, plus pratique, qui représente la réelle valeur ajoutée de notre travail dans laquelle nous étudions les conséquences du passage à Bâle II (au titre du risque de crédit) sur les fonds propres et sur le rating interne des banques.
L'élaboration de ce mémoire a pour source les différents enseignements tirés de notre année de Master 1 Finance, mais aussi de nombreux supports obtenus sur les sites des banques et enfin quelques entretiens que nous avons pu obtenir avec des directeurs de banque ou des personnes travaillant au service gestion des risques. Tous ces éléments nous ont permis de donner une cohérence et d'apporter une réelle valeur ajoutée à ce mémoire.
[...] Les composantes du risque de crédit sont la probabilité de défaut ou de défaillance, l'exposition à la date de défaut et le taux de perte en cas de défaut. PD (Probability of Defaut) Il s'agit de la probabilité de défaut ; c'est la probabilité qu'une contrepartie fasse défaut face à ses engagements de paiement sur un horizon de douze mois. Cette probabilité dépend de la qualité du crédit initial, mais surtout de la pérennité du débiteur et de sa capacité financière actuelle et future. [...]
[...] Deux groupes de banques ont été constitués pour la réalisation de l'enquête : - le groupe G1 composé de grandes banques opérant à l'échelle internationale ; - le groupe G2 constitué d'établissements financiers plus petits et plus spécialisés. La figure ci-dessous illustre les répercussions sur les fonds propres de chaque groupe en fonction de l'approche choisie par la banque ainsi que du type de crédit. Cette étude révèle plusieurs tendances : - Davantage de fonds propres vont devoir être alloués pour les crédits accordés aux Etats et aux banques ainsi que pour les participations. [...]
[...] Si la demande en fonds propres réglementaires est supérieure pour la méthode standard à celle obtenue par le mode de calcul IRB, c'est parce que la méthode standard est une approximation plus brutale des pertes que la méthode IRB, la marge étant plus importante entre l'estimation et la courbe réelle. - Enfin, un autre constat apparaît depuis la mise en place de Bâle II : les établissements de crédit affichent souvent un niveau de fonds propres supérieur à celui que prescrit la réglementation. En effet, les banques mettent des fonds propres excédentaires pour avoir des marges de manœuvre. Ce niveau élevé des fonds propres de base des banques répond aussi au souci d'obtenir une notation élevée leur permettant de se financer à moindre coût. [...]
[...] BNP Paribas La procédure de notation interne des entreprises de BNP Paribas vise à attribuer à chaque contrepartie une note, appelée Note de Contrepartie. Celle-ci reflète le risque de défaut de la contrepartie sur son cycle d'activité (en général sur une période de 5 à 7 ans). Elle ne constitue donc pas uniquement un indicateur des performances à court terme de la contrepartie. La note de contrepartie est attribuée selon une échelle de notes élaborée après un processus d'analyse en trois étapes. Échelle de notes L'échelle de notes des entreprises du groupe BNP Paribas est composée de 12 notes. [...]
[...] Pilier 2 Il règle le processus de contrôle de la gestion des risques et de la couverture en capital par les autorités prudentielles nationales. Les autorités sont tenues de vérifier régulièrement comment les banques définissent leurs besoins en capitaux par rapport à leur profil de risque. Outre les aspects quantitatifs, elles doivent aussi tenir compte des aspects qualitatifs, c'est-à-dire contrôler la gestion des risques ou les audits internes. L'autorité prudentielle confronte sa propre analyse du profil de risque de la banque avec celle conduite par l'établissement lui-même et, en fonction de ses conclusions, elle peut engager des actions prudentielles, que ce soit par la fixation de fonds propres supérieurs aux exigences minimales ou par toute autre technique appropriée. [...]
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