Les hedge-funds étaient à l'origine de simples fonds de couverture afin de protéger un portefeuille des aléas du marché. Cette dimension du rôle des hedge-funds est aujourd'hui réductrice, car majoritairement ces derniers se sont transformés en fonds spéculatifs (plus risqués et plus agressifs). Aujourd'hui, ces fonds ont mauvaise réputation et défraient régulièrement la chronique. Facteurs d'instabilité pour les uns, facteurs d'efficacité pour les autres, ils suscitent de nombreuses polémiques.
Nous nous sommes donc demandé à quoi servent-ils réellement et s'il faut mieux les encadrer ?
Pour répondre à ces questions, nous analyserons d'abord leurs rôles auprès des investisseurs et sur les marchés financiers, et enfin nous nous interrogerons sur les encadrements suscités par leurs excès.
[...] Contrairement aux hedge-funds, les gestionnaires de placement traditionnel poursuivent un objectif de rendement relatif par rapport à un indice de marché qui leur sert de référence. Ces gérants ont pour but de battre cet indice, c'est-à-dire de réaliser un rendement supérieur sans toutefois prendre des risques supplémentaires. De plus, les hedge-funds sont soumis au même principe fondamental d'investissement : risque et rentabilité sont indissociables. Une prise de risque entraîne un rendement élevé. Leur objectif second est de réduire leurs risques tout en conservant une performance élevée. Leur but est donc d'obtenir de faibles fluctuations des prix des actions, c'est-à-dire de minimiser leurs volatilités. [...]
[...] Réguler plus les hedge-funds est dangereux, car cela annulera les effets positifs des hedge-funds que l'on a vus dans la seconde partie. De plus, la régulation peut pousser les hedge-funds à s'installer dans des juridictions plus laxistes (off-shore) et la surveillance de ceci devient donc quasiment impossible. Vouloir réguler les hedge-funds pour motif de protection des investisseurs serait une erreur alors que les systèmes réglementaires doivent reconnaître les avantages des hedge-funds. Les auteurs pensent qu'une réglementation des hedge-funds doit s'attaquer aux problèmes systémiques et ne pas entraver l'activité quotidienne. [...]
[...] Le premier fond d'investissement alternatif a été établi en 1949 par Alfred Winslow Jones, sociologue à Harvard. On attribue à Jones le développement de la technique de la vente à découvert qui permet aux investisseurs de gagner de l'argent si le cours d'une action baisse. Avec un portefeuille traditionnel, un gestionnaire d'investissement prendra une position longue, c'est à dire acheteuse, à savoir il achètera des actions qu'il estime sous-évaluées à un prix plus bas avec pour objectif de les vendre à un prix plus élevé. [...]
[...] Volatilité élevée Arbitrage sur fusions-acquisitions, ou merger arbitrage, résulte de l'écart entre le prix annoncé par l'acquéreur et le prix auquel la cible se traite sur le marché. Volatilité modérée Dans la stratégie d'arbitrage, le gérant cherche à bénéficier de manières systématiques des légers écarts de cotation entre les marchés. Cette stratégie génère de faibles gains, mais s'accompagne souvent d'un fort levier d'endettement afin d'augmenter les montants investis. Volatilité élevée Marchés émergents, ou emerging markets, consiste à investir dans les marchés en développement. [...]
[...] Mais les hedge-funds sont soumis aux mêmes règles que les autres opérateurs, donc il ne faut pas trop amplifier ce risque, car les acteurs sont les hedge-funds. Un autre risque est celui pour les entreprises cotées, en effet les hedge-funds interviennent dans le capital des entreprises et donc dans sa direction et sa stratégie. Or cette intervention peut être négative pour les entreprises parce que les hedge-funds privilégieront trop souvent une approche à court terme de la stratégie de l'entreprise cible, ce qui peut à long terme être négatif pour l'entreprise. [...]
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