L'environnement financier international a connu une véritable révolution depuis quelques années. Le passage d'un système de change fixe à un système de flottement généralisé, la montée de l'inflation, la déréglementation souvent brutale et les progrès saisissants de la technologie sont indéniablement autant d'événements qui ont secoué la stabilité de cet environnement.
Cette nébuleuse de changements s'est accompagnée de l'apparition d'un nombre important de nouveaux produits dont l'utilisation, parfois mal maîtrisée, a pu accroître la vulnérabilité du système financier.
Ce processus rapide et continu d'innovation et la complexité croissante des nouveaux instruments financiers, soutenu par un phénomène de désintermédiation, déréglementation et décloisonnement des marchés de capitaux ont été à l'origine du développement de nouveaux métiers et de l'ascension de la concurrence. Cette mutation a eu pour résultat l'apparition de nouveaux risques et l'amplification des risques existants. Ce qui a progressivement conduit les banques à organiser méthodiquement la gestion de leurs risques dans le but d'assurer une plus grande maîtrise. Ainsi, elles se sont mises à développer des techniques et des outils de gestion pour mesurer et contrôler les risques financiers auxquels elles sont exposées.
Parmi ces risques, celui de taux d'intérêt prend une dimension de plus en plus éminente dans le bilan des établissements de crédit et sa gestion devient indispensable. Longtemps perçus comme marginaux par rapport à ceux du risque de contrepartie, les effets adverses du risque de taux se sont illustrés par la faillite des caisses d'épargne américaines pour ne citer que cet exemple.
Parallèlement, la gestion du risque de taux a connu depuis un développement sans précédent, aussi bien du point de vue des avancées méthodologiques de mesure que de celui des produits de couvertures créés. Elle constitue plus que jamais une fonction sensible pour la banque d'aujourd'hui. Négliger ce risque peut être fatal pour elle.
En effet, traditionnellement, l'activité bancaire repose sur la transformation des capitaux, consistant à collecter des ressources généralement à court terme et les redistribuer sous forme de prêts à moyen et long terme. De par ce décalage, les produits et charges d'intérêt se trouvent exposés à une fluctuation des taux. Cette activité porte donc en elle l'éventualité d'une dégradation des marges. De même, leurs valeurs patrimoniales sont étroitement influencées par le niveau des taux d'intérêt.
Le bilan bancaire comporte plusieurs options de taux, dites options cachées, qui peuvent amplifier considérablement les effets des mouvements des taux. Ces options dont la valeur dépend du niveau de taux d'intérêt portent sur des montants colossaux et leur exercice massif est susceptible de dégrader considérablement la rentabilité de la banque. Leur prise en compte dans la gestion globale du risque de taux apparaît donc de plus en plus nécessaire.
[...] Inversement, en période de récession cet écart augmente. Cette différence de taux liée à la prime de risque entraîne des opérations d'arbitrage en empruntant à des taux déterminés et prêter à des agents moins crédibles pour la même maturité mais à un taux plus élevé. Ces opérations volatilisent davantage les taux de marché, taux qui ne reflètent pas la réalité du marché. La reconstitution des réserves : Aussi dans la pratique une demande des bons de trésor exprimée par les compagnies d'assurance pour reconstituer leurs réserves en titres peut augmenter les taux sur les bons de l'Etat conjecturalement sans qu'il ait l'influence d'un facteur réel. [...]
[...] La distinction entre les différents index permet d'analyser l'impact d'une déformation de la courbe avec ou sans corrélation des index et mesure ainsi l'impact sur la marge d'intérêt. Malgré le gain considérable et la finesse de l'analyse apportée par cette méthode, elle reste néanmoins entachées de quelques imperfections. Elle soufre des mêmes faiblesses que celle du gap à taux fixe quant à l'intégration des éléments optionnels et l'absence de l'information sur la sensibilité globale de la marge aux variations des taux. [...]
[...] La relation entre les taux courts futurs et les taux longs est donnée par la formule suivante : Avec : L1, L Ln les primes de liquidités croissantes des échéances n. Selon cette théorie, la STTI a toujours une pente positive (croissante) et sa forme inversée n'est qu'une aberration du marché qui ne peut durer longtemps. La théorie de la prime en ne considérant que le risque de l'émetteur ne fournit qu'une explication partielle des forces qui déterminent l'allure de la courbe. [...]
[...] Ri le taux d'intérêt au comptant. Pour comprendre cette technique[46], on va illustrer cela par l'exemple suivant : Soit un échantillon composé de trois obligations présentant les caractéristiques exposées dans le tableau ci-après: En appelant z les trois coefficients d'actualisation, à l'équilibre on aura : 109.9 = 6.6 x + 6.6 y + 126.6 z 106.75 = 6.9 x + 6.9 y + 121.9 z ( 83.74 = 5.625 x + 5.85 y + 94.905 z Du système ( on tire les valeurs y et z x = 0,913242009 (R1 = y = 0,822702475 (R2 = z = 0,777521135 (R3 = Cette méthode se heurte à un sérieux problème technique. [...]
[...] Des limites de delta et/ou gamma peuvent donc utilement être fixées. Puisque le gestionnaire du risque de taux le gestionnaire des rilllconnaît à tout instant sa sensibilité d'ordre 1 et d'ordre 2 à une hausse ou une baisse des taux d'intérêt, prise individuellement (point par point de la courbe), ou dans leur ensemble (translation de la courbe: hausse ou baisse de l'ensemble de la courbe). Limite en convexité (limite en gamma): Il ne suffit pas de limiter le delta d'un titre ou d'un portefeuille dont le risque n'est pas linéaire car des pertes importantes peuvent résulter d'une variation d'intérêt même avec une stratégie delta neutre. [...]
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