Les fusions acquisitions, occupent une place centrale au cœur du capitalisme et on distingue cinq grandes phases de fusions acquisitions depuis le début du XXe siècle, dont la dernière se situe dans le début des années quatre-vingt-dix jusque dans les années 2001-2002, date à laquelle la bulle ITE a explosé.
Dans le domaine des fusions acquisitions, on distingue plusieurs types de fusions.
- Fusion horizontale : deux entreprises joignent leurs capitaux en injectant toutes deux des liquidités. Dans ce contexte, elles font partie du même secteur d'activité, par exemple, deux banques d'affaires. On peut citer les exemples les plus connus, Alcatel et Lucent, Total et Elf, Daimler et Chrysler enfin.
- Fusion verticale : une entreprise décide d'élargir son secteur d'activité. C'est en général un moyen de contrôler la distribution d'un bien produit à l'origine ou de faire baisser les prix des fournisseurs comme ce fût le cas entre Arcelor et Mittal.
- Fusion égalitaire : stricto sensu, elles sont très rares et représentent 0,05 % de toutes les fusions acquisitions européennes entre 1985 et 2001 selon une étude de Zaheer et al. mais beaucoup de fusions inégalitaires sont revendiquées comme égalitaires pour asseoir une légitimité dans l'action.
- Conglomérat : le but est non pas, comme dans le cas d'une fusion verticale, de contrôler la chaîne de production et de distribution, mais de diversifier ses activités ayant chacune une réaction différente face à la conjoncture économique. Par conséquent, un conglomérat d'entreprises réduit le risque d'être lourdement affecté par la conjoncture économique.
Nous retiendrons pour le sujet que nous traitons, la fusion horizontale entre banques.
[...] Figure 1 : Opérations de fusions acquisitions des banques françaises en Europe. Source : http://banque.canalblog.com/docs/Chapitre1.pdf Figure 2 : Opérations de fusions acquisitions dans le monde entre 2000 et 2002 Source : http://banque.canalblog.com/docs/Chapitre1.pdf Figure 3 : Évolution des fusions acquisitions de 1959 à 1991 Source : Évolution des fusions acquisitions en France 1959 à 1992 : évolution et caractéristiques, de Armand DERHY. La mondialisation a été le fer de lance de la restructuration bancaire en Europe. Alors même que ce continent n'était pas adapté à la concurrence exacerbée par l'intrusion des banques étrangères. [...]
[...] Figure 4 : Évolution du nombre d'établissements bancaires. Source : Calculs d'après (BIPE 1999) qui se fonde sur les données compilées par Thomson Financial Securities. Figure 6 : Exemple de trois organismes financiers et de leurs expansions nationales et internationales. La rentrée en masse d'une concurrence déjà très imposante, la déréglementation des années 1980 et l'unification des marchés de capitaux a permis aux banques et autres organismes financiers de proposer des produits bien moins chers qu'ils ne l'étaient auparavant, notamment dans la vente de crédits, autrefois soumis à une réglementation très stricte taux d'intérêt fixé par l'Etat et limitation de la quantité de crédit octroyés aux agents économiques. [...]
[...] Même si elle se passe au sein d'un même secteur, ce qui autrement est impossible, elle implique une restructuration globale et individuelle de toute l'organisation redéfinition de la stratégie financière, recadrement des objectifs nouveaux le crédit occupe désormais une place de second choix dans la stratégie commerciale, les banques ne font plus crédit aux grandes entreprises, mais accorde des prêts aux particuliers. C'est désormais à la place de conseil aux dirigeants que les banquiers doivent faire leur preuve. Un changement de direction aussi radicale n'était possible qu'en intégrant de plus grosses structures ou au moins de taille équivalente déjà spécialisée dans le secteur des affaires ou de l'investissement. Sinon, de grandes banques ont acquis des banques d'affaires en mauvaise situation économique qui pouvaient néanmoins servir de tremplin, en les restructurant, ainsi BNP Paribas acquiert en 2009 Fortis. [...]
[...] En Europe, les gouvernements, quelle que soit leur orientation politique, ont une politique davantage interventionniste et les grandes réformes se font d'abord sous l'impulsion des instances gouvernantes plutôt que par les élites économiques et financières. Trois motivations principales ont forcé les banques à entreprendre une politique de concentration, visant à former de puissants groupes. La recherche, inhérente au système capitaliste, d'un marché oligopolistique. Il faut à tout prix égaliser les conditions de concurrence pour éviter de trop grands écarts entre les différents groupes. [...]
[...] Ces trois faits majeurs ont ouvert le marché bancaire à la concurrence, comme on l'a vu précédemment, les banques étrangères se sont engouffrées dans la brèche qui détenait des guichets automatiques en France en 1989 et dont la part n'a cessé d'augmenter ils étaient un peu plus de en 1978. Le cas français, comparable à celui de ses voisins européens, a quant à lui une autre raison. En effet, le secteur bancaire français est très éclaté et n'est absolument pas construit sur le modèle d'un marché oligopolistique. Pour cette raison, les banques ne peuvent concourir avec les grands organismes mondiaux, leur rentabilité est freinée. Cette ouverture au commerce mondial les a donc forcées à envisager une restructuration générale du secteur à partir de 1997 (cf. [...]
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