Une attention particulière est portée à cette grandeur économique chiffrant l'engagement de capital dans le processus de production au travers du recensement de toutes les opérations par lesquelles les entreprises acquièrent des biens de production pour renouveler ou accroître leurs stocks de capital. Evitons toute confusion en ce début de rapport en notant que cette définition exclut de l'investissement l'achat d'actifs financiers. L'argent investi à la bourse doit être entendu sous le terme de placement.
Comprendre l'investissement et plus particulièrement son évolution nécessite avant tout de maîtriser l'information qui nous est transmise. L'analyse conjoncturelle repose sur cette rigueur. Avant d'être utilisées pour notre analyse, trois grandes formes permettant d'appréhender cette grandeur doivent donc être identifiées. La Formation Brute de Capital Fixe (FBCF), définie par la comptabilité nationale, recense un volume : l'achat de biens durables utilisés pendant plusieurs cycles de production. Les tableaux chiffrés, sources de notre réflexion, présentent très souvent cette information alors utilisée pour calculer d'autres données. Nous devons, ainsi, particulièrement insister sur celle-ci. Elle représente la valeur des biens acquis par les unités productives résidentes afin d'être utilisés pendant au moins un an dans leur processus de production, ainsi que la valeur des biens et des services incorporés aux biens de capital fixe acquis, aux terrains et aux actifs incorporels. L'investissement net, produit de la différence entre l'investissement brut et les déclassements (mises au rebut du matériel, dues à l'usure ou à l'obsolescence), permet, quant à lui, de mesurer l'évolution de la capacité productive. Enfin, le taux d'investissement est le rapport entre l'investissement brut et la valeur ajoutée (richesses créées au cours d'une période donnée). Il permet ainsi de mettre en avant l'effort d'investissement de la part des entreprises (...)
[...] La répartition du bénéfice au sein de l'entreprise est donc fondamentale dans la décision d'investir. C'est, par ailleurs, un véritable enjeu de pouvoir qui peut générer des conflits internes, et être source d'une révision des stratégies de la firme. C'est la raison pour laquelle les actionnaires peuvent désormais être considérés comme un nouvel enjeu pour l'économie française. La liste des déterminants de l'investissement ne saurait constituer en elle-même une réponse pertinente aux attentes liées à ce rapport. Tout l'enjeu réside alors dans la mise en parallèle de ces facteurs et des chiffres actuels de l'investissement français. [...]
[...] Or, il semble que l'impact sur l'investissement de ces procédures ait toujours été inférieur à la dépense fiscale correspondante. En moyenne, le surcroît d'investissement représenterait du coût budgétaire de la mesure. Le coût des incitations fiscales temporaires apparaît donc disproportionné par rapport à leurs effets. QUATRIEME PARTIE L'investissement en perspectives Au regard des conclusions tirées précédemment, nous pouvons dégagé quelques recommandations qui nous paraissent essentielles afin de redynamiser l'investissement des entreprises en France. Les retombées immédiates de ce rapport Tout d'abord, même s'il semble qu'il ait un impact moindre sur les niveaux d'investissement, nous pouvons affirmer qu'un taux d'intérêt directeur bas stimulerait les entrepreneurs dans leur décision d'investir. [...]
[...] A l'inverse, en période de croissance soutenue, les entreprises sont incitées à investir pour augmenter leurs capacités de production, et ainsi profiter de la hausse de la demande. La demande anticipée suscite, en outre, des phénomènes d'accélération mis en évidence par Aftalion (1913) et Clark (1917), dont on peut observer le mécanisme grâce au graphique ci-dessous Selon ce principe d'accélérateur d'investissement, tout accroissement de la demande génère un accroissement plus que proportionnel du stock de capital nécessaire pour y répondre. [...]
[...] Ce n'est qu'en 1998 que l'investissement reprend. De 1998 à 2000, le taux d'intérêt augmente, le taux de croissance de l'investissement ralentit un peu, mais c'est sans commune mesure avec les chiffres de 1996-1997 où l'investissement stagnait ou baissait pour des taux d'intérêt équivalents. Source : INSEE, Comptes Nationaux Ainsi, si de faibles taux d'intérêts semblent favoriser l'investissement, ils ne sont pas pour autant suffisants pour inciter les entrepreneurs à investir. D'autres explications semblent nécessaires. II- Le taux de marge, un indicateur de la profitabilité L'entreprise n'investit que si elle dispose des moyens financiers suffisants. [...]
[...] Si cela est impossible, il convient au moins de ne plus investir, et d'amortir progressivement le capital existant. En principe, le Q de Tobin résume toute l'information utile. L'effet du taux d'intérêt sur l'investissement est spontanément intégré dans le ratio Q. En effet, les marchés valorisent les entreprises en actualisant leurs recettes futures attendues à l'aide du taux d'intérêt réel. Ainsi, une hausse des taux d'intérêts réels réduit la valeur actualisée de l'entreprise, et de ce fait, le cours actuel de ses actions. [...]
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