Fonds souverains, investisseurs, arrière-pensées politiques, transparence, FMI Fonds Monétaire International, China Investment Corporation, Abu Dhabi Investment Authority, Australian Sovereign Fund
Bien que leur existence remonte dans une certaine mesure aux années 1960 ou 1970, les fonds souverains ou Sovereign wealth funds des pays anglophones ont été largement diffusés dans les médias depuis 2004 et ont longtemps été ignorés par la plupart des médias et le public. En Europe ou en Amérique du Nord, son énorme capacité financière dépend du surplus d'exportation de biens divers (Chine, Singapour, etc.) ou de matières premières, notamment les hydrocarbures (pays du Golfe, Norvège...), inspirent autant que possible la peur. La principale critique à leur encontre concerne leurs véritables intentions et l'utilisation possible de celle-ci comme arme géopolitique par le gouvernement d'un pays où elles devraient préparer l'avenir.
[...] Le cas canadien en est le meilleur exemple. Au cours des dernières années, face à la demande de matières premières canadiennes de la part de plusieurs fonds souverains asiatiques (Chine, Singapour) et de la région du Golfe (Abu Dhabi, Qatar), Ottawa a cherché des voies de recours pour empêcher l'occupation de ces fonds étrangers sans être accusé de protectionnisme commercial. De même, plusieurs observateurs ont attendu curieusement de voir comment les autorités et l'opinion publique française réagiront au jour qui semble arriver tôt ou tard : un fonds souverain du Golfe entrera dans Total, GDF Suez, EDF et d'autres capitales de la joaillerie Areva. [...]
[...] Fonds souverains : des investisseurs sans arrière-pensées politiques ? Bien que leur existence remonte dans une certaine mesure aux années 1960 ou 1970, les fonds souverains ou Sovereign wealth funds des pays anglophones ont été largement diffusés dans les médias depuis 2004 et ont longtemps été ignorés par la plupart des médias et le public. En Europe ou en Amérique du Nord, son énorme capacité financière dépend du surplus d'exportation de biens divers (Chine, Singapour, etc.) ou de matières premières, notamment les hydrocarbures (pays du Golfe, Norvège . [...]
[...] Mais dans le même temps, certaines critiques à leur encontre viennent directement ou indirectement de l'industrie de la gestion financière, notamment en Europe et aux États-Unis, qui espèrent gagner une part sur le fabuleux marché que représente l'investissement de ces fonds. Le « deal » qui leur est proposé est simple. En obtenant auprès d'eux une autorisation de gestion, les investisseurs traditionnels assureront la neutralité politique des fonds souverains afin qu'ils soient respectés par leurs agents. En 2008, China Investment Corporation a annoncé qu'elle sous- traiterait une partie de son investissement à des sociétés de gestion de capital, et ces sociétés ont reçu plus de 200 services en quelques jours. [...]
[...] Rares sont ceux qui ont publié le montant exact et l'évolution de leurs actifs comme le fonds de pension du gouvernement norvégien (actifs de 500 milliards de dollars américains). Peu de gens parlent publiquement de ses activités, qu'il s'agisse d'investissements en actions ou même de désinvestissement. De même, peu de fonds souverains divulguent et expliquent publiquement leurs stratégies d'investissement. Par exemple, sur les 20 plus grands fonds du monde, seuls deux, à savoir l'Australian Sovereign Fund (Australian Future Fund, avec un capital social de 50 milliards de dollars) et China Investment Corporation, visent à atteindre un rendement net d'environ 5%. [...]
[...] Les messages qu'ils peuvent faire passer et les pressions qu'ils exercent sur les dirigeants des entreprises relèvent du comportement habituel de tout fonds d'investissement soucieux de valoriser sa mise. Et cet activisme des fonds souverains à l'égard des entreprises risque fort de s'étoffer au cours des prochaines années. Dans une économie mondialisée où la crise financière, mais aussi le resserrement des règles prudentielles pour les banques et les compagnies d'assurance, rendra les investissements en actions moins attractifs, les fonds publics, qui pèseront 15 000 de dollars en 2015, seront les principaux investisseurs de Wall Street à la ville à travers tous les centres financiers émergents. [...]
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