La crise des subprimes, en 2007, a permis aux fonds souverains de participer massivement aux recapitalisations des banques en mal de liquidités. Les fonds souverains sont apparus comme les sauveurs d'une industrie financière menacée de ses propres turpitudes et ont pris une nouvelle dimension dans le capitalisme mondial. Pour autant, les fonds souverains ne cessent d'inquiéter en raison de leurs investissements dans des entreprises de secteurs considérés comme stratégiques tels qu'EADS, la bourse de Londres ou bien Total.
Les fonds souverains, selon la définition du FMI de mars 2007, sont des fonds d'investissement publics qui répondent aux trois critères suivants :
- ils sont possédés ou contrôlés par un gouvernement national ou par des entreprises publiques ou semi-publiques (à ne pas confondre avec les fonds alternatifs comme les hedge funds, les fonds de pension ou Private equity funds, etc. gérés par des entités privés)
- ils gèrent des actifs financiers publics dans une logique de long terme (et non de court terme comme les hedge funds), ces liquidités ne font pas l'objet d'investissement dans leur pays d'origine.
- leur politique d'investissement vise à atteindre des objectifs macroéconomiques précis comme l'épargne intergénérationnelle (Norvège), la diversification du PIB national (Moyen-Orient) ou le lissage de l'activité.
[...] Cela nous convainc de l'urgence et de la nécessité des réformes Bibliographie Rapport - ARTHUIS, Jean (président de la commission des finances du Sénat), Les fonds souverains : une menace à relativiser, un partenariat à construire, rapport du Sénat, septembre 2008 - DEMAROLLE, Alain (inspecteur des finances), Rapport sur les Fonds souverains, Paris : EUROPLACE, juillet 2008 Internet - BLANCHETON, Bertrand et JEGOUREL, Yves, Les fonds souverains : un nouveau mode de régulation du capitalisme financier GREThA, 1er semestre 2009 - Centre de documentation Economie-Finances, Synthèse documentaire Les fonds souverains, Ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi Articles de presse - dossier : Les fonds souverains Problèmes économiques, Paris : La documentation française, 2951, juillet 2008. [...]
[...] Les fonds souverains aujourd'hui : une contribution positive à la stabilité financière Une présentation générale des fonds souverains Les fonds souverains : des fonds d'investissement publics Dans le rapport du Sénat de mai 2008 sur les fonds souverains, Madame Laura Restelli-Brizard, avocate associée au cabinet Squadra Associés définit un fonds souverain selon 5 critères : par la souveraineté. Ce sont des fonds d'investissement publics. par des excédents en devises étrangères, qui peuvent provenir d'une rente monétaire ou pétrolière. absence de dette, de recours au crédit et de responsabilité juridique vis-à-vis des actionnaires. [...]
[...] - Renforcer le rôle des fonds technologiques de capital-risque soutenant les PME stratégiques, et, de manière plus globale, réorienter l'ingénierie financière de manière à ce qu'elle soit au service des investisseurs mais aussi des entreprises et notamment des PME - Trouver les conditions d'une mobilisation accrue de l'épargne nationale en faveur du financement des entreprises (exemple du fonds souverain français). Conclusion La montée en puissance des fonds souverains nous livre trois enseignements sur notre économie : Ils sont le miroir de nos déficits commerciaux et financiers comme de nos retards et atermoiements face aux réformes structurelles et aux exigences de compétitivité de notre économie. Les déséquilibres dont nous souffrons multiplient nos besoins de financement. Leur ampleur ne nous permet pas de nous dispenser des fonds souverains. [...]
[...] Le regard porté sur les fonds souverains s'est modifié. Les investissements dans les banques occidentales ne répondent pas à un souhait initial des fonds souverains mais à un démarchage actif des établissements financiers concernés. - Enfin aucun des fonds souverains n'a souhaité s'impliquer directement dans la gouvernance des établissements financiers. Aucun d'entre eux n'a souhaité être représenté au conseil d'administration, alors même que le montant des investissements effectués rendait une telle demande pour le moins légitime. La nécessaire mise en place d'une réglementation L'inquiétude quant aux objectifs d'investissement des fonds souverains rend nécessaire une réglementation de ces fonds. [...]
[...] ( Les fonds souverains ne sont pas à l'origine de la crise financière actuelle. Les fonds souverains n'ont pas investi dans des produits risqués ou complexes tels que les Collaterized Debt Obligations ( Une très grande majorité des fonds souverains ne sont pas autorisés à emprunter, à utiliser des effets de levier (comme le font les hedge funds) ou à recourir à des produits dérivés à d'autres fins que de couverture des risques. - Le rôle stabilisant des fonds souverains repose enfin sur la nature raisonnable de leurs objectifs financiers, proche de la rentabilité économique du capital. [...]
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