Selon la plupart des économistes, la crise qui a éclaté il y a un an est devenue le choc financier le plus sérieux depuis la crise de 1929. Selon Alain Grinspan la crise actuelle est « la plus grave crise depuis 50 ans ».
La crise asiatique qui s'est déclenchée en 1997-1998 était au départ une crise de change, c'est-à-dire une attaque spéculative contre une monnaie provoquant une dévaluation du change fixe ou provoquant une forte dépréciation de la monnaie attaquée en change flottant ou encore obligeant les autorités monétaires à intervenir massivement pour défendre le taux de change en utilisant l'arme des taux d'intérêt et/ou en jouant sur les réserves de change. Cependant, la crise asiatique n'est pas uniquement une crise de change, mais également une crise boursière et bancaire.
Une crise boursière, un krach boursier, se produit lorsque les cours des actions s'effondrent brutalement. Une crise bancaire fait référence à une situation dans laquelle les défaillances bancaires conduisent les banques à suspendre la convertibilité des dépôts en monnaie et/ou conduisent l'État à intervenir afin de limiter l'effet de contagion. En Asie, la crise de change a été étroitement reliée à la crise bancaire. C'est pour cette raison que l'on parle des crises jumelles.
En revanche, la crise actuelle a quant à elle démarré dans l'immobilier américain avec l'augmentation des défauts sur les prêts subprimes (prêts hypothécaires à risque). Ce type de prêts s'est fortement développé aux États-Unis avant la crise, les encours de ces prêts atteignant 1400 milliards dollars en 2007, soit 13 % de l'ensemble des prêts hypothécaires américains). Ces prêts étaient majoritairement accordés à des taux d'intérêt variables à une clientèle à faible revenu (n'ayant pas la possibilité de souscrire aux prêts classiques). On a assisté d'une part à une baisse des prix d'immobilier aux États-Unis avec le dégonflement de la bulle immobilière.
[...] Par ailleurs, la stabilité du change favorise à la fois les échanges commerciaux et les IDE. Les avantages du régime des changes fixes impliquent les coûts. Pour défendre le régime du taux de changes fixes, il faut augmenter le taux d'intérêt et l'augmentation du différentiel des taux provoque une augmentation du chômage et une augmentation du service de la dette (interne et externe). Cela signifie que les autorités monétaires ont une fonction objective qui dépend de plusieurs variables (chômage, dette publique, dette externe, etc.). [...]
[...] Cette fonction représente le coût de maintien du taux de changes dû à la sous-/surévaluation. Il faut également tenir compte du coût de la défense du taux de changes lorsque les agents anticipent une dévaluation lorsque dsa>0 car dans ce cas les autorités sont obligées d'augmenter les taux d'intérêt et cette hausse a un coût (ralentissement de l'activité). Sds2 représente le coût lié à l'abandon de la parité, perte de la crédibilité. Ce coût est d'autant plus élevé que la variation du taux de change est importante. [...]
[...] De cette singularité peuvent naître des attaques spéculatives et donc des crises de change. Les crises peuvent s'autojustifier même lorsque les conditions économiques initiales sont compatibles avec le maintien du régime de changes fixes. Dans la mesure où les attaques spéculatives, en révélant le prix que les autorités monétaires sont disposées à payer pour assurer la survie du régime, mettent en cause la soutenabilité du choix effectué par les autorités monétaires. Lorsque que le coût de la défense du taux de changes en termes de chômage et de la dette publique devient excessif, c'est-à-dire est jugé plus important que les gains résultants d'une défense réussie du taux de changes. [...]
[...] Les bases du système de Bretton Woods 2. Le fonctionnement du système de Bretton Woods 2. Flottement des monnaies et stabilisation des taux de change au niveau régional 1. Le désordre monétaire international 2. La construction monétaire européenne Chapitre II : typologie des régimes de change 1. Le flottement des monnaies 1. Analyse coûts-avantages du flottement des monnaies 2. Le vécu du flottement 2. Les régimes de changes fixes 1. [...]
[...] Le régime de change est l'une des composantes du SMFI. Il existe plusieurs types de régimes de change. On trouve d'abord les systèmes qui s'appuient sur des taux de change fixes ou quasi fixes et dans ces cas les cours des monnaies pris deux à deux ne peuvent s'écarter du rapport défini à l'avance (la parité officielle), sachant que cette parité officielle peut être modifiée par un acte gouvernemental formel. Dit autrement, il peut y avoir soit une dévaluation soit une réévaluation. [...]
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