L'étude de l'efficience et de la productivité bancaire est très intéressante mais reste insuffisante pour tenir compte du développement et de l'adaptation des systèmes bancaires nationaux, face aux évolutions conjoncturelles mondiales, notamment les changements dans les réglementations bancaires juridiques, institutionnelles et autres .
Ainsi pour être complète notre étude de la performance bancaire ne serait aboutie sans une analyse conséquente de l'excès de risque bancaire et une discrimination du défaut des banques.
En fait, une étude du risque de la défaillance bancaire au niveau de l'ensemble des pays émergents serait l'idéal pour mieux nous situer, et pour mieux tenir compte de la vraie performance bancaire au niveau international.
[...] Plus particulièrement, il s'agit des mécanismes de protection des droits des apporteurs de fonds, des créanciers et des actionnaires. Nous avons en premier lieu étudié les statistiques descriptives de différents ratios de structure de bilan, et particulièrement leurs moyennes par état (défaut vs nondéfaut). Les statistiques des banques de petite taille présentaient des signes aberrants, indiquant que d'autres facteurs étaient à l'origine de leur défaut. Ceci nous a amenés à borner la variable total bilan TA pour éliminer les petites banques (TA > Q1, premier quartile égal à 105.11 MUSD). Un premier critère de taille détermine notre échantillon. [...]
[...] Ils ont utilisé un échantillon de 113 banques défaillantes et 226 non défaillantes sur la période du début des années 80. Barr et Siems [1994] proposent deux nouveaux modèles de détection précoce de difficultés de la banque, permettant de détecter des problèmes deux ans avant l'insolvabilité. Ce type de modèle inclut des variables constitutives du rating CAMEL, en incorporant des scores d'efficience[4] comme proxy de la qualité du management, ainsi qu'une variable proxy des conditions économiques en vigueur. En effet, en se référant à Barr et al [1993], les scores d'efficience (proxy de la qualité du management) varient jusqu'à trois ans avant la défaillance de la banque. [...]
[...] La qualité des actifs de la banque est la variable la plus significative. Les autres variables les plus discriminantes sont la composition des actifs, les caractéristiques de crédits, l'adéquation du capital, les sources et l'utilisation des revenus, et l'efficience et la rentabilité. Des proxies de la qualité de management et de l'honnêteté fournissent des variables de l'efficacité opérationnelle de l'établissement. Altman et al [1977] appliquent également une ADM à un échantillon de 212 banques américaines de dépôts sur la période 1966-1973. [...]
[...] Nous avons sélectionné des variables représentatives de différentes dimensions de l'environnement réglementaire, juridique et institutionnel en vigueur dans les pays étudiés. Les variables de l'équation 2 sont respectivement d CPNP ( qui n'est autre que CPNP) qui est la valeur estimée de l'indicateur de l'excès de risque discrétisé obtenue à partir de l'équation et six variables facteurs de risque (tableau 2). I-2 Données et résultats I-2-1 Données Nous avons constitué une base de banques défaillantes dans un ensemble de pays Emergents allant de l'Asie, l'Amérique latine en passant par certains pays PECO[10]. [...]
[...] Les pourcentages de défaut par pays sont à prendre avec précaution, puisqu'il s'agit de cumuls sur les 6 années sélectionnées. Rappelons que sur ces 270 défauts, nous avons 123 défaillances qui sont des procédures d'assistance extérieure et de mise sous administration par les institutions de régulation locales. C'est pourquoi ces pourcentages semblent si importants, par exemple pour la Corée du Sud la Malaisie ( 49.23 la Thaïlande ( 42.5 ou l'Indonésie ( 36.56 En effet, de nombreux établissements asiatiques ont fait défaut suite à l'Asian Flu. [...]
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