Une option de change est un agrément entre deux contreparties par lequel l'acheteur de l'option paye une prime au vendeur pour le droit mais non l'obligation d'acheter ou de vendre une quantité spécifiée de devise avant ou à une date déterminée ( appelée maturité ou expiration ) à un cours de change déterminé ( appelé prix d'exercice ou « strike ».)Jusqu'au début des années 1980, le trésorier de société ayant besoin d'une couverture de position de change ne pouvait utiliser que les swaps de change. L'avantage était de fixer définitivement le prix de couverture.
Le swap de change ne peut cependant s'appliquer efficacement dans toute situation :
1°/ Une fois la transaction faite, le trésorier ne peut plus bénéficier d'une évolution favorable du marché, en résultent des coûts d'opportunité élevés.
L'alternative est la non-couverture, un tel choix est très risqué en raison de la grande volatilité des marchés.
2°/ Certains contrats conditionnels (adjudications par exemple, OPA internationales) génèrent des positions de change conditionnelles. La couverture par des swaps de change n'est pas satisfaisante.
Ces raisons expliquent pourquoi les "hedgeurs", arbitragistes et spéculateurs utilisent de plus en plus les options de change depuis 1982. L'étude de cet instrument sera divisée en trois parties :
-Le « pricing »des options de change
-Les stratégies d'utilisation des options de change
-La couverture par options
[...] Cela signifie que : - une monnaie en report (taux d'intérêt plus bas que la devise de contrepartie) est anticipée à la hausse par le marché. - Une monnaie en déport (taux d'intérêt plus élevé que la devise de contrepartie) est anticipée à la baisse. Dans le cas d'une option américaine, qui permet un exercice anticipé (par rapport à l'échéance),la valeur d'un call (put) dont la devise sous-jacente est en report (déport), sera toujours au moins égale au swap sur la période restant à courir(sinon un arbitrage serait possible :achat de call +vente à terme ou achat de put +achat à terme. [...]
[...] Comme l'option ne peut être exercée qu'à l'échéance, l'arbitrage est seulement possible avec le cours à terme La valeur temps : Alors que la valeur intrinsèque n'exprime que partiellement les avantages d'utilisation de l'option, spécifiquement la possibilité de choix de n'importe quel prix d'exercice, la valeur temps exprime pleinement la caractéristique clef de l'option : la flexibilité. La valeur temps est définie comme la différence entre prime et valeur intrinsèque. VALEUR TEMPS= PRIME VALEUR INTRINSEQUE La valeur temps représente le droit payé par l'acheteur d'exercer ou de vendre l'option avec profit. La valeur temps représente également l'exercice conditionnel de l'option dans le temps. [...]
[...] Il existe une incertitude sur le prix futur du sous-jacent mais il n'y a aucune incertitude quant au passage du temps Sensibilité de la valeur de l'option à la variation de volatilité : le Vega La valeur de la prime varie avec les variations de volatilité. Le vega représente ces variations. Si le vega est élevé en valeur absolue ceci signifie que l'actif (ou le portefeuille) sera très sensible aux variations de volatilité. Une position spot ou forward dans le sous-jacent a un 0 vega, cependant le vega d'un portefeuille peut être changé par une transaction en option. Si V est le vega d'un portefeuille d'options et qu'une transaction supplémentaire a un vega de le portefeuille aura un vega neutre. [...]
[...] L'acheteur d'une option plus longue que l'échéance peut espérer récupérer la valeur intrinsèque mais également une partie de la valeur temps, en revendant son option plutôt qu'en l'exerçant à maturité. Il pourra également procéder à un réajustement du prix d'exercice, ce qui est impossible à négocier si la durée de vie de l'option est trop courte Vente de put CHF Un exportateur anticipant la baisse du $ et de la volatilité peut choisir de vendre un put CHF. Dans ce cas : - l'incidence du niveau de volatilité : à faire quand le niveau de volatilité est élevé (afin de toucher une prime forte, et de bénéficier de ce haut niveau de volatilité.) - l'incidence du prix d'exercice : Plus l'exportateur est à la baisse, plus il vendra ITM afin de toucher une valeur intrinsèque élevée, qui compensera sa perte sur sa position longue. [...]
[...] La position initiale en définit la zone de rentabilité suivante = 1.20 / 1.30 Si la volatilité réelle n'atteint pas le niveau de volatilité implicite sur la durée de vie de l'option, le $ aura peu de chance de sortir du range 1.20 / L'exportateur ne pourra pas payer sa prime. L'achat d'un call CHF pour couvrir une position longue en $ doit donc se faire quand la volatilité est faible. Résultats Position Export Achat call CHF + Cours CHF / $ - PROFIL D'UN ACHETEUR DE CALL , LONG $ / CHF ( Le choix du prix d'exercice Il dépendra des anticipations de l'exportateur sur le cours spot. [...]
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