Par opération à effet de levier, on entend rachat d'une société cible par l'intermédiaire d'une société holding, qui est dotée d'apports en fonds propres et quasi-fonds propres et qui souscrit une dette bancaire à moyen terme. Le cumul des ressources ainsi constitué au sein de la société holding, permet de financer l'acquisition. A l'occasion de ce type de montage, ce sont en réalité trois effets de levier qui peuvent être actionnés : un levier juridique, un levier financier et un levier fiscal.
[...] Dans ce cas de figure, l'effet de levier s'établit à deux. Cet effet s'intéresse à la relation entre l'endettement de l'entreprise (sa situation financière) et l'investissement. L'endettement, à certaines conditions, peut favoriser l'investissement. En finançant ainsi son investissement, l'entreprise améliore sa rentabilité financière. Cependant, la relation peut s'inverser et l'endettement peut nuire à l'investissement (effet boomerang). La relation dite d'effet de levier est RF = RE + levier d'endettement X (RE - Notations RF (la rentabilité financière) = EBE - frais financiers x dettes) / Kp (capitaux propres de l'entreprise) RE (la rentabilité économique) = EBE / K (ensemble des capitaux de l'entreprise : Ke + Kp) Levier d'endettement = Ke (capitaux empruntés) / Kp i (taux d'intérêt réel) = Taux d'intérêt nominal - taux d'inflation EBE : excédent Brut d'Exploitation (mesure brute du Bénéfice que fait l'entreprise) Le capital peut-être un capital emprunté par l'intermédiaire des obligations ou par le crédit bancaire. [...]
[...] Il peut avoir également son origine dans l'émission d'actions (titres de propriété). On doit différencier la RF de la RE, car la RE intéresse tous les agents économiques (banquiers, salariés, Etat), au contraire de la RF qui intéresse seulement les actionnaires. La relation entre l'endettement et l'investissement montre que l'entreprise peut améliorer sa rentabilité financière en s'endettant. La dette favorise l'investissement dans le cas où RE>i (on dit que la profitabilité est positive). Par contre, la rentabilité économique est plus difficile à prévoir. [...]
[...] Avec un taux de détention de à chaque étage, quatre étages permettent de détenir le pouvoir avec du capital effectif de la cible. Mais les limites de ces cascades apparaissent très vite, lorsqu'il s'agit de commencer à verser à chaque étage des dividendes, avec une déperdition proportionnelle à l'effet de levier utilisé. Il est également envisageable de créer des droits de vote doubles au profit des seuls repreneurs Un autre type d'effet de levier juridique peut être recherché dans l'utilisation de certains types de sociétés permettant une adaptation des règles de pouvoir : sociétés par actions simplifiées, sociétés en commandite, sociétés civiles, sociétés en nom collectif. [...]
[...] Les effets de levier I. Introduction Le cas est classique. Cadre« supérieur dans un grand groupe ou salarié dirigeant d'une grosse PME, vient un jour, où, celui-ci se retrouve avec l'opportunité d'acquérir un département, une filiale ou une PME. Qu'elle soit ardemment souhaitée, induisant une préparation sans faille, ou plus brutale, cette opportunité a un prix. Riche de talents, moins bien loti du côté des capitaux disponibles, notre aspirant repreneur, devra résoudre de multiples équations, pour prendre le contrôle d'une structure qui vient d'acquérir le statut de cible Il pourra être aidé en cela par une judicieuse utilisation de l'effet de levier, couramment utilisée dans le montage destiné à la prise de contrôle de la cible Notre propos aura pour modeste objectif, de rappeler quelques données de base sur l'effet de levier. [...]
[...] L'effet de levier juridique Le but recherché est de détenir le contrôle d'une société sans en détenir la majorité de titres. L'effet de levier correspond à l'effet démultiplicateur, obtenu par un repreneur, en utilisant la création d'une société holding de contrôle, détenant majoritairement la société cible. Cette détention «majoritaire peut être limitée à plus une action ou part sociale de la cible. Dans le cas le plus simple, repris ci-dessous, une personne physique, qui posséderait d'un holding détenant lui-même d'une société cible, détiendrait effectivement le pouvoir dans la cible, et ce avec une mise de fonds limitée. [...]
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